" Yuav siv sij hawm ntev me ntsis thiaj txais tas ua lus Hmoob,vim ntawv ntau heev, tiam sis nej maj mam nyeem raws cov kuv txhais tau, peb maj mam tau qab nrhiav Yesxus lub npe ntshiab muaj hwj huam muaj zog rau txhua fab mus ib txhis.
"Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers." - Philippiens 2.9-10
Approuvé par Son Éminence
le Cardinal Patriarche de Lisbonne
4 mars 1947
***
Ce petit livre est dédié avec tendresse à la douce Mère de Dieu
Personne n'aime autant qu'elle le nom de Jésus.
Lettres d'approbation
De nombreux archevêques et évêques ont témoigné leur fervente approbation envers Les Merveilles du saint nom. Nous citons d'eux d'entre eux:
Palais cardinalice, Lisbonne
le 4 mars 1947
J'approuve et je recommande de tout mon cœur
le petit livre intitulé " Les Merveilles du Saint Nom ".
Cardinal Patriarca
Nonciature apostolique au Portugal
le 7 mars 1947
Cher père O'Sullivan,
Je vous remercie cordialement pour votre beau livre, Les Merveilles du Saint Nom, que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt. Je vois qu'il explique avec précision et une grande clarté la doctrine du saint nom, doctrine si chère à l'Église.
Une lecture attentive de ce livre éveillera certainement dans le cœur de ses lecteurs une confiance illimitée dans la toute-puissance du saint nom.
Je suis par conséquent très heureux d'approuver chaleureusement ce dernier ouvrage, précieux maillon dans la longue chaîne de vos ardentes et utiles publications.
Je vous accorde de tout cœur mes bénédictions et vous prie de croire à ma très haute considération.
Très sincèrement,
Peter Ciriaci, archevêque de Tarse
Nonce apostolique
Lettre du maître général de l'ordre dominicain
Santa Sabina,
le 29 août 1945
Au Révérend Père Paul H. O'Sullivan
Cher Révérend Père,
Nous savons combien vous vous consacrez, depuis cinquante ans, à toute sorte de propagande catholique, spécialement la propagande écrite.
Votre activité est en vérité merveilleuse. Vous avez maintenant lancé une véritable croisade pour le saint nom de Jésus, croisade qui a été couronnée de succès.
Tout cela remplit de joie notre cœur et nous vous envoyons ainsi notre paternelle bénédiction avec celle de notre saint Patron, St Dominique.
Nous vous prions d'accepter l'assurance de notre sincère affection.
P. M. S. Gillet, o.p.
Maître général
AU LECTEUR
Cher ami,
Lis ce petit livre lentement et avec attention, non pas une fois, mais souvent, et tu en remercieras Dieu le reste de ta vie.
Il t'apportera beaucoup de bonheur et te permettra d'obtenir de Dieu des grâces et des bénédictions merveilleuses.
Il enseigne les merveilles du saint nom de Jésus, que bien peu de chrétiens comprennent.
La répétition fréquente de ce divin nom t'épargnera bien des souffrances et te sauvera de grands dangers.
Les plus terribles calamités menacent le monde. Chacun de nous peut faire beaucoup pour se sauver des maux à venir, et nous pouvons beaucoup pour aider le monde, l'Église et notre saint Père le Pape en répétant simplement, "Jésus, Jésus, Jésus".
- L'auteur
LES MERVEILLES
DU SAINT NOM
Chapitre I
LES MERVEILLES DU SAINT NOM
Nous entendons répéter depuis notre enfance le saint nom de Jésus, mais hélas, nombreux, trop nombreux sont ceux qui n'ont pas une juste idée des grandes merveilles de ce saint nom!
Que connaissez-vous, cher lecteur, du nom de Jésus? Vous savez que ce nom est saint et que vous devez vous incliner avec révérence en le disant. C'est très peu. C'est comme si vous regardiez un livre fermé en jetant un rapide coup d'œil sur le titre de la couverture. Vous ne savez rien des merveilleuses pensées qu'il contient.
Même lorsque vous prononcez le nom de Jésus vous connaissez très peu les trésors qu'il renferme.
Ce nom divin est en vérité une mine de richesses; il est la source de la sainteté la plus élevée et le secret du plus grand bonheur que l'homme puisse espérer connaître sur cette terre. Lisez et voyez.
Il est si puissant, si assuré, qu'il ne manque jamais de produire dans notre âme les plus merveilleux effets. Il console le cœur le plus affligé et rend fort le pécheur le plus faible. Il nous obtient toutes sortes de faveurs et de grâces, spirituelles et temporelles.
Il y a deux choses que nous devons faire. Premièrement, nous devons clairement comprendre le sens et la valeur du nom de Jésus.
Deuxièmement, nous devons prendre l'habitude de le dire avec dévotion, fréquemment, des centaines et des centaines de fois chaque jour. Loin de devenir un fardeau, cela nous procurera une joie et une consolation immenses.
Chapitre 2
QUE SIGNIFIE LE NOM DE JÉSUS ?
Le saint nom de Jésus est, avant toute chose, une prière toute-puissante. Notre-Seigneur lui-même a promis solennellement que tout ce que nous demanderons au Père en son nom, nous le recevrons. Dieu ne manque jamais à sa parole.
Par conséquent, lorsque nous disons "Jésus", demandons à Dieu tout ce dont nous avons besoin avec l'absolue confiance d'être entendus.
C'est pour cette raison que l'Église termine sa prière avec ces paroles "par le Christ Jésus", ce qui donne à la prière une nouvelle et divine efficacité.
Mais le saint nom est quelque chose de plus grand encore:
nous procurons à Dieu une joie et une gloire infinies, car nous lui offrons les mérites infinis de la Passion et de la Mort de Jésus Christ.
saint Paul nous dit que Jésus a mérité le nom de Jésus par sa Passion et sa Mort.
Chaque fois que nous disons "Jésus", nous devons clairement vouloir offrir à Dieu toutes les messes dites partout dans le monde pour toutes les intentions. Nous participons ainsi à ces milliers de messes.
Chaque fois que nous disons "Jésus", nous gagnons 300 jours d'indulgence*, que nous pouvons appliquer aux âmes du Purgatoire, soulageant et libérant ainsi de très nombreuses saintes âmes dans de terribles souffrances. Elles deviennent alors nos meilleures amies et prient pour nous avec une indicible ferveur.
Chaque fois que nous disons "Jésus", nous accomplissons un acte d'amour parfait, car nous offrons à Dieu l'amour infini de Jésus.
Le saint nom de Jésus nous sauve d'innombrables maux et nous délivre spécialement du pouvoir du diable qui cherche continuellement à nous nuire.
Le nom de Jésus emplit graduellement notre âme d'une joie et d'une paix que nous ne connaissions pas auparavant.
Le nom de Jésus nous donne une telle force que nos souffrances deviennent légères et faciles à porter.
QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?
Saint Paul nous dit que nous nous devons toujours agir, que ce soit par la parole ou par l'action, au nom de Jésus. "Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père." (Colossiens 2. 17)
De cette façon, tout ce que nous faisons devient un acte d'amour et de mérite et, de plus, nous recevons des grâces pour accomplir nos actions parfaitement.
Nous devons par conséquent nous efforcer de prendre l'habitude de dire, "Jésus, Jésus, Jésus", très souvent chaque jour. Nous pouvons le faire en nous habillant, en travaillant – peu importe ce que nous faisons – tout en marchant, dans les moments de tristesse, chez nous et dans la rue, partout.
Rien n'est plus facile si nous le faisons méthodiquement. Nous pouvons le dire chaque jour un nombre incalculable de fois.
Gardez à l'esprit que chaque fois que nous disons "Jésus", 1) nous rendons gloire à Dieu, 2) nous recevons de grandes grâces, 3) et nous aidons les âmes du Purgatoire.
Voici maintenant quelques exemples qui vous montreront le pouvoir du saint nom.
Chapitre 3
LE MONDE EN DANGER EST SAUVÉ
PAR LE SAINT NOM
En l'an 1274, de graves menaces pesaient sur le monde. L'Église étaient assaillie par de féroces ennemis, à l'intérieur comme à l'extérieur. Le danger était si grand que le Pape, Grégoire X, convoqua un concile des Évêques à Lyon afin de déterminer par quel moyen la société pourrait être sauvée de la ruine qui la menaçait. Parmi les nombreux moyens proposés, le Pape et les Évêques choisirent celui qu'ils considéraient le plus facile et le plus efficace de tous, c'est-à-dire la répétition fréquente du saint nom de Jésus.
Le saint Père pria alors les Évêques du monde entier et leurs prêtres d'invoquer le nom de Jésus et d'exhorter leurs peuples à mettre toute leur confiance dans ce nom tout-puissant, en le répétant constamment avec une confiance sans limite. Le Pape confia spécialement aux dominicains la glorieuse tâche de prêcher les merveilles du saint nom dans tous les pays, ce dont ils s'acquittèrent avec un zèle sans borne.
Leurs frères franciscains les secondèrent efficacement. Saint Bernardin de Sienne et saint Léonard de Port-Maurice ont été d'ardents apôtres du saint nom.
Leurs efforts furent couronnés de succès, si bien que les ennemis de l'Église furent renversés, que les dangers qui menaçaient la société disparurent et la paix régna en souveraine une fois de plus.
Ce qui est pour nous une très importante leçon, car dans les jours que nous vivons, de nombreux pays sont écrasés par de terribles souffrances et des fléaux encore bien plus grands menacent tous les autres.
Les gouvernements ne semblent ni assez forts ni assez sages pour endiguer ce torrent de fléaux. Il n'y a qu'un seul remède, et c'est la prière .
Chaque chrétien doit se tourner vers Dieu et lui demander d'avoir pitié de nous. La plus facile de toutes les prières, comme nous l'avons vu, est le nom de Jésus.
Tous, sans exception, nous pouvons invoquer ce saint nom des centaines de fois par jour non seulement pour nos propres intentions, mais aussi pour demander à Dieu de délivrer le monde d'une ruine imminente.
Il est prodigieux qu'une seule personne qui prie puisse sauver son pays et la société. Nous lisons dans l'Écriture sainte que Moïse a sauvé le peuple d'Israël de la destruction par sa prière, et qu'une pieuse femme, Judith de Béthulie , a sauvé sa ville et son peuple alors que les chefs étaient au désespoir et se préparaient à se rendre à leurs ennemis.
Nous savons aussi que les deux villes de Sodome et Gomorrhe , que Dieu a détruites par le feu en raison de leurs péchés et de leurs crimes, auraient obtenu le pardon si seulement dix justes avaient prié pour elles !
Maintes fois nous lisons que des rois, des empereurs, des hommes d'États et de célèbres chefs militaires qui avaient mis leur confiance dans la prière ont ainsi accompli des merveilles. Si la prière d'un seul homme peut faire tant de choses, que ne pourraient accomplir les prières d'un grand nombre ?
Le nom de Jésus est la prière la plus courte, la plus facile et la plus puissante de toutes. Tout le monde peut la dire, même au milieu des occupations quotidiennes. Dieu ne peut refuser de l'entendre.
Invoquons le nom de Jésus, demandons-lui de nous sauver des calamités qui nous menacent tous.
Chapitre 4
LA PESTE DE LISBONNE:
LA VILLE EST SAUVÉE PAR LE SAINT NOM
Une peste dévastatrice s'est déclarée à Lisbonne en 1432. Tous ceux qui le pouvaient ont fui dans la terreur, transportant ainsi la peste dans tous les coins du Portugal.
Ce mal cruel a emporté des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants de toutes les classes de la société. L'épidémie était si virulente que les hommes mouraient partout, à table, dans la rue, dans les maisons, dans les magasins, sur la place du marché, dans les églises. Les historiens rapportent que la peste se répandaient comme l'éclair d'homme à homme, par un manteau, un chapeau ou un vêtement quelconque qui avait été en contact avec le pestiféré. Prêtres, médecins et infirmières étaient emportés en si grand nombre que beaucoup de leurs corps gisaient sans sépulture dans les rues; les chiens léchaient le sang et mangeaient la chair des cadavres, devenant eux aussi infectés par la terrible maladie et contribuant ainsi à la répandre plus largement parmi cette infortunée population.
Parmi ceux qui venaient en aide aux mourants avec un zèle inlassable, il y avait un vénérable évêque, Monseigneur André Dias, qui habitait le couvent ou le monastère de Saint-Dominique. Ce saint homme, voyant que l'épidémie, loin de diminuer, devenait chaque jour plus virulente et désespérant des secours humains, exhorta le malheureux peuple à invoquer le saint nom de Jésus. On le voyait partout où la maladie sévissait le plus gravement, implorant les malades et les mourants autant que ceux qui n'avaient pas encore été frappés en les exhortant à répéter, "Jésus, Jésus". "Écrivez-le sur des cartes", leur disait-il, "et conservez ces cartes sur vous; placez-les le soir sous votre oreiller; mettez-les sur vos portes; mais par dessus tout, invoquez constamment de vos lèvres et dans votre cœur ce nom très puissant."
Il allait partout, tel un ange de la paix, remplissant les malades et les mourants de courage et de confiance. Les malheureux sentaient revenir en eux une vie nouvelle et, invoquant Jésus, ils gardaient ces cartes sur leur poitrine ou les mettaient dans leur poche.
Puis, il les rassembla dans la grande église de Saint-Dominique pour leur parler une fois encore du pouvoir du nom de Jésus et il bénit l'eau par le même saint nom, ordonnant au peuple d'en asperger le visage des malades et des mourants. Merveille des merveilles ! Les malades ont guéri, les mourants sont sortis de leurs souffrances, la peste prit fin et la ville fut délivrée en quelques jours du plus affreux fléau qu'elle ait connu.
La nouvelle se répandit dans tout le pays et tous, d'une seule voix, se mirent à invoquer le nom de Jésus. Avec une incroyable rapidité, tout le Portugal fut libéré de la terrible maladie.
Le peuple reconnaissant, se rappelant les merveilles dont il avait été témoin, continua à témoigner son amour et sa confiance dans le nom de notre Sauveur, de sorte que dans toutes leurs difficultés, dans tous les dangers, quels que soient les maux qui les menacent, ils invoquent le nom de Jésus. Des fraternités se formèrent dans les églises, des processions au saint nom eurent lieu tous les mois, des autels furent élevés en l'honneur de ce saint nom, et la plus grande calamité qui ait jamais frappé le pays est devenue la plus grande bénédiction.
Pendant de long siècles cette grande confiance dans le nom de Jésus s'est maintenue au Portugal pour se répandre ensuite en Espagne, en France et dans le monde entier.
Chapitre 5
GENSÉRIC LE GOTH
Durant le règne de Genséric, roi arien des Goths, un des courtisans favoris du roi, le compte Armogasto, fut converti de l'arianisme et rejoignit l'Église catholique.
En apprenant cela, le roi se mit dans une violente colère et, faisant venir le jeune noble en sa présence, il tenta par tous les moyens en son pouvoir de le faire abjurer et revenir à la secte arienne. Promesses et menaces furent également vaines. Le compte refusa toutes les ouvertures et demeura fermement établi dans sa foi nouvelle. Genséric laissa alors libre cours à sa furie et ordonna qu'on attache le jeune homme avec des liens serrés aussi fort que le pouvaient les vigoureux bourreaux. Le tourment était intense mais la victime ne montrait aucun signe de douleur. Le comte répéta deux ou trois fois, "Jésus, Jésus, Jésus", et voilà que les cordes se cassèrent comme des fils d'araignée et tombèrent à ses pieds !
Furieux au-delà de toute mesure, le tyran ordonna qu'on apporte des nerfs de bœuf, aussi durs et résistants que des câbles. On lia de nouveau le comte et le roi ordonna aux bourreaux d'user de toutes leurs forces. Leur victime invoqua une fois de plus le nom de Jésus et les nouveaux liens, comme les autres, cassèrent net comme des fils. Genséric, écumant de rage, ordonna qu'on pende le martyr par les pieds à la branche d'un arbre, la tête en bas.
Souriant à cette nouvelle torture, le comte Armogasto croisa les bras sur sa poitrine et, répétant doucement le saint nom, il tomba dans un sommeil tranquille comme s'il était couché sur un divan moelleux et confortable.
Chapitre 6
D. MELCHIOR SOURIT
À SES BOURREAUX
Un autre incident similaire nous est rapporté au sujet d'un martyr chinois, le vénérable évêque dominicain, Mgr D. Melchior.
Au cours d'une des nombreuses persécutions qui ont fait rage en Chine et donné tant de saints à l'Église, ce saint évêque fut emmené, et, après avoir subi les tortures les plus brutales, condamné à une mort cruelle.
On le tira sur la place du marché au milieu d'une foule hurlante venue se réjouir à la vue de ses souffrances.
Ils lui enlevèrent ses vêtements et cinq bourreaux, armés d'épées émoussées, entreprirent de lui couper les doigts un par un, phalange par phalange, puis les bras et les jambes en lui causant d'atroces souffrances. Finalement, il lui tailladèrent les chairs et brisèrent les os de son pauvre corps.
Durant ce long martyre, l'évêque ne montra aucun signe visible de douleur. Il souriait et répétait lentement et à voix haute, "Jésus, Jésus, Jésus", ce qui, à la grande surprise de ses bourreaux, lui donnait une force mystérieuse.
Pas un cri ni un gémissement ne sortit de ses lèvres et, finalement, après des heures de torture, il rendit calmement son dernier souffle, le visage toujours empreint du même beau sourire.
Quelle merveilleuse consolation ne pourrions-nous pas connaître nous aussi lorsque nous sommes contraints de garder le lit par la maladie ou si, accablés de douleur, nous répétions dévotement le nom de Jésus.
Bien des gens ont de la peine à s'endormir.
Ils trouveront secours et consolation en invoquant le saint nom durant ces moments d'insomnie, et tomberont probablement dans un sommeil paisible.
SAINT ALEXANDRE ET
LE PHILOSOPHE PAÏEN
Durant le règne de l'empereur Constantin, la religion chrétienne put faire de constants et rapides progrès.
À Constantinople même, les philosophes païens voyaient avec peine beaucoup de leurs adeptes déserter la vieille religion pour adopter la nouvelle. Ils plaidèrent leur cause devant l'empereur lui-même, demandant à être entendus en justice et qu'il leur soit permis de tenir un débat public avec les évêques des chrétiens. Saint Alexandre, qui occupait alors le siège de Constantinople, était un saint homme mais un piètre logicien.
Il n'a pas craint pour cela de rencontrer le représentant des philosophes païens, un habile dialecticien et un orateur éloquent. Le jour fixé, devant une vaste assemblée de savants, le philosophe se lança dans une attaque soigneusement préparée contre l'enseignement chrétien. Le saint évêque l'écouta un moment puis il prononça le nom de Jésus, qui confondit à l'instant le philosophe; celui-ci perdit non seulement le fil de son discours, mais il fut totalement incapable, même avec l'aide de ses collègues, de revenir à l'attaque.
Sainte Christiana, une jeune chrétienne, était esclave dans le Kurdistan, une région presque entièrement païenne. C'était la coutume dans ce pays, lorsqu'un enfant était gravement malade, que la mère le porte dans ses bras dans la maison de ses amis pour leur demander s'ils connaissaient un remède capable de le guérir. Un jour, une mère apporta son enfant dans la maison où vivait Christiana.
Lorsqu'on lui demanda si elle connaissait un remède pour cette maladie, elle regarda l'enfant et dit: "Jésus, Jésus".
À l'instant, enfant qui était mourant se mit a sourire et à sauter de joie. Il était complètement guéri.
Ce fait extraordinaire fut rapidement connu de tous et arriva aux oreilles de la reine, elle-même invalide. Elle ordonna qu'on fît venir Christiana en sa présence.
Arrivée au palais, la reine demanda à Christiana si elle pouvait, par le même remède, la guérir de son mal qui défiait la science des médecins. Christiania prononça à nouveau avec grande confiance: "Jésus, Jésus", et à nouveau le divin nom fur glorifié. La reine recouvrit instantanément la santé.
Une troisième merveille devait encore se produire. Quelques jours après la guérison de la reine, le roi se vit soudain faire face à une mort certaine. Toute fuite semblait impossible. Se rappelant le pouvoir divin du saint nom dont il avait été témoin dans la guérison de son épouse, il s'écria: "Jésus, Jésus", sur quoi il fut arraché à ce terrible péril. Appelant à son tour la petite esclave, il apprit d'elle les vérités du christianisme qu'il embrassa avec une multitude de ses sujets.
Christiana est devenue une sainte qui a sa fête le 15 décembre.
Saint Grégoire de Tours rapporte que lorsqu'il était enfant, son père était tombé gravement malade et se trouvait à l'article de la mort. Au cours de la nuit, l'ange gardien de Grégoire lui apparut durant son sommeil et lui dit d' écrire le nom de Jésus sur une carte et de la placer sous l'oreiller du malade.
Le lendemain matin, Grégoire fit part à sa mère du message de l'ange, et elle lui conseilla de lui obéir. Il le fit et plaça la carte sous la tête de son père, et, pour la joie de toute la famille, le patient se rétablit rapidement.
Nous pourrions remplir des pages et des pages avec les miracles et les merveilles opérés par le saint nom en tous temps et en tous lieux, non seulement par les saints mais par tous ceux qui invoquent le divin nom avec révérence et avec foi.
Marchese dit: "Je m'abstiens de rapporter ici les miracles et les grâces accordés par Notre-Seigneur à ceux qui vénèrent son saint nom, parce que saint Jean Chrysostome me rappelle que Jésus est toujours invoqué lorsque des miracles sont accomplis par des saints; ainsi, vouloir les énumérer serait tenter de donner une liste des innombrables miracles opérés par Dieu à travers les âges, soit pour accroître la gloire de ses saints ou pour implanter et affermir la foi dans le cœur des hommes."
Cartes du Saint Nom
Des cartes portant le saint nom ont été utilisées et recommandées par de grands adorateurs du saint nom comme Mgr André Dias, saint Léonard de Port Maurice et saint Grégoire de Tours, que nous venons de mentionner.
Nos lecteurs feraient bien d'utiliser ces cartes, de les porter sur eux durant la journée, de les glisser sous leur oreiller le soir et de les placer sur la porte de leur chambre.
"Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers." - Philippiens 2.9-10
Approuvé par Son Éminence
le Cardinal Patriarche de Lisbonne
4 mars 1947
***
Ce petit livre est dédié avec tendresse à la douce Mère de Dieu
Personne n'aime autant qu'elle le nom de Jésus.
Lettres d'approbation
De nombreux archevêques et évêques ont témoigné leur fervente approbation envers Les Merveilles du saint nom. Nous citons d'eux d'entre eux:
Palais cardinalice, Lisbonne
le 4 mars 1947
J'approuve et je recommande de tout mon cœur
le petit livre intitulé " Les Merveilles du Saint Nom ".
Cardinal Patriarca
Nonciature apostolique au Portugal
le 7 mars 1947
Cher père O'Sullivan,
Je vous remercie cordialement pour votre beau livre, Les Merveilles du Saint Nom, que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt. Je vois qu'il explique avec précision et une grande clarté la doctrine du saint nom, doctrine si chère à l'Église.
Une lecture attentive de ce livre éveillera certainement dans le cœur de ses lecteurs une confiance illimitée dans la toute-puissance du saint nom.
Je suis par conséquent très heureux d'approuver chaleureusement ce dernier ouvrage, précieux maillon dans la longue chaîne de vos ardentes et utiles publications.
Je vous accorde de tout cœur mes bénédictions et vous prie de croire à ma très haute considération.
Très sincèrement,
Peter Ciriaci, archevêque de Tarse
Nonce apostolique
Lettre du maître général de l'ordre dominicain
Santa Sabina,
le 29 août 1945
Au Révérend Père Paul H. O'Sullivan
Cher Révérend Père,
Nous savons combien vous vous consacrez, depuis cinquante ans, à toute sorte de propagande catholique, spécialement la propagande écrite.
Votre activité est en vérité merveilleuse. Vous avez maintenant lancé une véritable croisade pour le saint nom de Jésus, croisade qui a été couronnée de succès.
Tout cela remplit de joie notre cœur et nous vous envoyons ainsi notre paternelle bénédiction avec celle de notre saint Patron, St Dominique.
Nous vous prions d'accepter l'assurance de notre sincère affection.
P. M. S. Gillet, o.p.
Maître général
AU LECTEUR
Cher ami,
Lis ce petit livre lentement et avec attention, non pas une fois, mais souvent, et tu en remercieras Dieu le reste de ta vie.
Il t'apportera beaucoup de bonheur et te permettra d'obtenir de Dieu des grâces et des bénédictions merveilleuses.
Il enseigne les merveilles du saint nom de Jésus, que bien peu de chrétiens comprennent.
La répétition fréquente de ce divin nom t'épargnera bien des souffrances et te sauvera de grands dangers.
Les plus terribles calamités menacent le monde. Chacun de nous peut faire beaucoup pour se sauver des maux à venir, et nous pouvons beaucoup pour aider le monde, l'Église et notre saint Père le Pape en répétant simplement, "Jésus, Jésus, Jésus".
- L'auteur
LES MERVEILLES
DU SAINT NOM
Chapitre I
LES MERVEILLES DU SAINT NOM
Nous entendons répéter depuis notre enfance le saint nom de Jésus, mais hélas, nombreux, trop nombreux sont ceux qui n'ont pas une juste idée des grandes merveilles de ce saint nom!
Que connaissez-vous, cher lecteur, du nom de Jésus? Vous savez que ce nom est saint et que vous devez vous incliner avec révérence en le disant. C'est très peu. C'est comme si vous regardiez un livre fermé en jetant un rapide coup d'œil sur le titre de la couverture. Vous ne savez rien des merveilleuses pensées qu'il contient.
Même lorsque vous prononcez le nom de Jésus vous connaissez très peu les trésors qu'il renferme.
Ce nom divin est en vérité une mine de richesses; il est la source de la sainteté la plus élevée et le secret du plus grand bonheur que l'homme puisse espérer connaître sur cette terre. Lisez et voyez.
Il est si puissant, si assuré, qu'il ne manque jamais de produire dans notre âme les plus merveilleux effets. Il console le cœur le plus affligé et rend fort le pécheur le plus faible. Il nous obtient toutes sortes de faveurs et de grâces, spirituelles et temporelles.
Il y a deux choses que nous devons faire. Premièrement, nous devons clairement comprendre le sens et la valeur du nom de Jésus.
Deuxièmement, nous devons prendre l'habitude de le dire avec dévotion, fréquemment, des centaines et des centaines de fois chaque jour. Loin de devenir un fardeau, cela nous procurera une joie et une consolation immenses.
Chapitre 2
QUE SIGNIFIE LE NOM DE JÉSUS ?
Le saint nom de Jésus est, avant toute chose, une prière toute-puissante. Notre-Seigneur lui-même a promis solennellement que tout ce que nous demanderons au Père en son nom, nous le recevrons. Dieu ne manque jamais à sa parole.
Par conséquent, lorsque nous disons "Jésus", demandons à Dieu tout ce dont nous avons besoin avec l'absolue confiance d'être entendus.
C'est pour cette raison que l'Église termine sa prière avec ces paroles "par le Christ Jésus", ce qui donne à la prière une nouvelle et divine efficacité.
Mais le saint nom est quelque chose de plus grand encore:
nous procurons à Dieu une joie et une gloire infinies, car nous lui offrons les mérites infinis de la Passion et de la Mort de Jésus Christ.
saint Paul nous dit que Jésus a mérité le nom de Jésus par sa Passion et sa Mort.
Chaque fois que nous disons "Jésus", nous devons clairement vouloir offrir à Dieu toutes les messes dites partout dans le monde pour toutes les intentions. Nous participons ainsi à ces milliers de messes.
Chaque fois que nous disons "Jésus", nous gagnons 300 jours d'indulgence*, que nous pouvons appliquer aux âmes du Purgatoire, soulageant et libérant ainsi de très nombreuses saintes âmes dans de terribles souffrances. Elles deviennent alors nos meilleures amies et prient pour nous avec une indicible ferveur.
Chaque fois que nous disons "Jésus", nous accomplissons un acte d'amour parfait, car nous offrons à Dieu l'amour infini de Jésus.
Le saint nom de Jésus nous sauve d'innombrables maux et nous délivre spécialement du pouvoir du diable qui cherche continuellement à nous nuire.
Le nom de Jésus emplit graduellement notre âme d'une joie et d'une paix que nous ne connaissions pas auparavant.
Le nom de Jésus nous donne une telle force que nos souffrances deviennent légères et faciles à porter.
QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?
Saint Paul nous dit que nous nous devons toujours agir, que ce soit par la parole ou par l'action, au nom de Jésus. "Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père." (Colossiens 2. 17)
De cette façon, tout ce que nous faisons devient un acte d'amour et de mérite et, de plus, nous recevons des grâces pour accomplir nos actions parfaitement.
Nous devons par conséquent nous efforcer de prendre l'habitude de dire, "Jésus, Jésus, Jésus", très souvent chaque jour. Nous pouvons le faire en nous habillant, en travaillant – peu importe ce que nous faisons – tout en marchant, dans les moments de tristesse, chez nous et dans la rue, partout.
Rien n'est plus facile si nous le faisons méthodiquement. Nous pouvons le dire chaque jour un nombre incalculable de fois.
Gardez à l'esprit que chaque fois que nous disons "Jésus", 1) nous rendons gloire à Dieu, 2) nous recevons de grandes grâces, 3) et nous aidons les âmes du Purgatoire.
Voici maintenant quelques exemples qui vous montreront le pouvoir du saint nom.
Chapitre 3
LE MONDE EN DANGER EST SAUVÉ
PAR LE SAINT NOM
En l'an 1274, de graves menaces pesaient sur le monde. L'Église étaient assaillie par de féroces ennemis, à l'intérieur comme à l'extérieur. Le danger était si grand que le Pape, Grégoire X, convoqua un concile des Évêques à Lyon afin de déterminer par quel moyen la société pourrait être sauvée de la ruine qui la menaçait. Parmi les nombreux moyens proposés, le Pape et les Évêques choisirent celui qu'ils considéraient le plus facile et le plus efficace de tous, c'est-à-dire la répétition fréquente du saint nom de Jésus.
Le saint Père pria alors les Évêques du monde entier et leurs prêtres d'invoquer le nom de Jésus et d'exhorter leurs peuples à mettre toute leur confiance dans ce nom tout-puissant, en le répétant constamment avec une confiance sans limite. Le Pape confia spécialement aux dominicains la glorieuse tâche de prêcher les merveilles du saint nom dans tous les pays, ce dont ils s'acquittèrent avec un zèle sans borne.
Leurs frères franciscains les secondèrent efficacement. Saint Bernardin de Sienne et saint Léonard de Port-Maurice ont été d'ardents apôtres du saint nom.
Leurs efforts furent couronnés de succès, si bien que les ennemis de l'Église furent renversés, que les dangers qui menaçaient la société disparurent et la paix régna en souveraine une fois de plus.
Ce qui est pour nous une très importante leçon, car dans les jours que nous vivons, de nombreux pays sont écrasés par de terribles souffrances et des fléaux encore bien plus grands menacent tous les autres.
Les gouvernements ne semblent ni assez forts ni assez sages pour endiguer ce torrent de fléaux. Il n'y a qu'un seul remède, et c'est la prière .
Chaque chrétien doit se tourner vers Dieu et lui demander d'avoir pitié de nous. La plus facile de toutes les prières, comme nous l'avons vu, est le nom de Jésus.
Tous, sans exception, nous pouvons invoquer ce saint nom des centaines de fois par jour non seulement pour nos propres intentions, mais aussi pour demander à Dieu de délivrer le monde d'une ruine imminente.
Il est prodigieux qu'une seule personne qui prie puisse sauver son pays et la société. Nous lisons dans l'Écriture sainte que Moïse a sauvé le peuple d'Israël de la destruction par sa prière, et qu'une pieuse femme, Judith de Béthulie , a sauvé sa ville et son peuple alors que les chefs étaient au désespoir et se préparaient à se rendre à leurs ennemis.
Nous savons aussi que les deux villes de Sodome et Gomorrhe , que Dieu a détruites par le feu en raison de leurs péchés et de leurs crimes, auraient obtenu le pardon si seulement dix justes avaient prié pour elles !
Maintes fois nous lisons que des rois, des empereurs, des hommes d'États et de célèbres chefs militaires qui avaient mis leur confiance dans la prière ont ainsi accompli des merveilles. Si la prière d'un seul homme peut faire tant de choses, que ne pourraient accomplir les prières d'un grand nombre ?
Le nom de Jésus est la prière la plus courte, la plus facile et la plus puissante de toutes. Tout le monde peut la dire, même au milieu des occupations quotidiennes. Dieu ne peut refuser de l'entendre.
Invoquons le nom de Jésus, demandons-lui de nous sauver des calamités qui nous menacent tous.
Chapitre 4
LA PESTE DE LISBONNE:
LA VILLE EST SAUVÉE PAR LE SAINT NOM
Une peste dévastatrice s'est déclarée à Lisbonne en 1432. Tous ceux qui le pouvaient ont fui dans la terreur, transportant ainsi la peste dans tous les coins du Portugal.
Ce mal cruel a emporté des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants de toutes les classes de la société. L'épidémie était si virulente que les hommes mouraient partout, à table, dans la rue, dans les maisons, dans les magasins, sur la place du marché, dans les églises. Les historiens rapportent que la peste se répandaient comme l'éclair d'homme à homme, par un manteau, un chapeau ou un vêtement quelconque qui avait été en contact avec le pestiféré. Prêtres, médecins et infirmières étaient emportés en si grand nombre que beaucoup de leurs corps gisaient sans sépulture dans les rues; les chiens léchaient le sang et mangeaient la chair des cadavres, devenant eux aussi infectés par la terrible maladie et contribuant ainsi à la répandre plus largement parmi cette infortunée population.
Parmi ceux qui venaient en aide aux mourants avec un zèle inlassable, il y avait un vénérable évêque, Monseigneur André Dias, qui habitait le couvent ou le monastère de Saint-Dominique. Ce saint homme, voyant que l'épidémie, loin de diminuer, devenait chaque jour plus virulente et désespérant des secours humains, exhorta le malheureux peuple à invoquer le saint nom de Jésus. On le voyait partout où la maladie sévissait le plus gravement, implorant les malades et les mourants autant que ceux qui n'avaient pas encore été frappés en les exhortant à répéter, "Jésus, Jésus". "Écrivez-le sur des cartes", leur disait-il, "et conservez ces cartes sur vous; placez-les le soir sous votre oreiller; mettez-les sur vos portes; mais par dessus tout, invoquez constamment de vos lèvres et dans votre cœur ce nom très puissant."
Il allait partout, tel un ange de la paix, remplissant les malades et les mourants de courage et de confiance. Les malheureux sentaient revenir en eux une vie nouvelle et, invoquant Jésus, ils gardaient ces cartes sur leur poitrine ou les mettaient dans leur poche.
Puis, il les rassembla dans la grande église de Saint-Dominique pour leur parler une fois encore du pouvoir du nom de Jésus et il bénit l'eau par le même saint nom, ordonnant au peuple d'en asperger le visage des malades et des mourants. Merveille des merveilles ! Les malades ont guéri, les mourants sont sortis de leurs souffrances, la peste prit fin et la ville fut délivrée en quelques jours du plus affreux fléau qu'elle ait connu.
La nouvelle se répandit dans tout le pays et tous, d'une seule voix, se mirent à invoquer le nom de Jésus. Avec une incroyable rapidité, tout le Portugal fut libéré de la terrible maladie.
Le peuple reconnaissant, se rappelant les merveilles dont il avait été témoin, continua à témoigner son amour et sa confiance dans le nom de notre Sauveur, de sorte que dans toutes leurs difficultés, dans tous les dangers, quels que soient les maux qui les menacent, ils invoquent le nom de Jésus. Des fraternités se formèrent dans les églises, des processions au saint nom eurent lieu tous les mois, des autels furent élevés en l'honneur de ce saint nom, et la plus grande calamité qui ait jamais frappé le pays est devenue la plus grande bénédiction.
Pendant de long siècles cette grande confiance dans le nom de Jésus s'est maintenue au Portugal pour se répandre ensuite en Espagne, en France et dans le monde entier.
Chapitre 5
GENSÉRIC LE GOTH
Durant le règne de Genséric, roi arien des Goths, un des courtisans favoris du roi, le compte Armogasto, fut converti de l'arianisme et rejoignit l'Église catholique.
En apprenant cela, le roi se mit dans une violente colère et, faisant venir le jeune noble en sa présence, il tenta par tous les moyens en son pouvoir de le faire abjurer et revenir à la secte arienne. Promesses et menaces furent également vaines. Le compte refusa toutes les ouvertures et demeura fermement établi dans sa foi nouvelle. Genséric laissa alors libre cours à sa furie et ordonna qu'on attache le jeune homme avec des liens serrés aussi fort que le pouvaient les vigoureux bourreaux. Le tourment était intense mais la victime ne montrait aucun signe de douleur. Le comte répéta deux ou trois fois, "Jésus, Jésus, Jésus", et voilà que les cordes se cassèrent comme des fils d'araignée et tombèrent à ses pieds !
Furieux au-delà de toute mesure, le tyran ordonna qu'on apporte des nerfs de bœuf, aussi durs et résistants que des câbles. On lia de nouveau le comte et le roi ordonna aux bourreaux d'user de toutes leurs forces. Leur victime invoqua une fois de plus le nom de Jésus et les nouveaux liens, comme les autres, cassèrent net comme des fils. Genséric, écumant de rage, ordonna qu'on pende le martyr par les pieds à la branche d'un arbre, la tête en bas.
Souriant à cette nouvelle torture, le comte Armogasto croisa les bras sur sa poitrine et, répétant doucement le saint nom, il tomba dans un sommeil tranquille comme s'il était couché sur un divan moelleux et confortable.
Chapitre 6
D. MELCHIOR SOURIT
À SES BOURREAUX
Un autre incident similaire nous est rapporté au sujet d'un martyr chinois, le vénérable évêque dominicain, Mgr D. Melchior.
Au cours d'une des nombreuses persécutions qui ont fait rage en Chine et donné tant de saints à l'Église, ce saint évêque fut emmené, et, après avoir subi les tortures les plus brutales, condamné à une mort cruelle.
On le tira sur la place du marché au milieu d'une foule hurlante venue se réjouir à la vue de ses souffrances.
Ils lui enlevèrent ses vêtements et cinq bourreaux, armés d'épées émoussées, entreprirent de lui couper les doigts un par un, phalange par phalange, puis les bras et les jambes en lui causant d'atroces souffrances. Finalement, il lui tailladèrent les chairs et brisèrent les os de son pauvre corps.
Durant ce long martyre, l'évêque ne montra aucun signe visible de douleur. Il souriait et répétait lentement et à voix haute, "Jésus, Jésus, Jésus", ce qui, à la grande surprise de ses bourreaux, lui donnait une force mystérieuse.
Pas un cri ni un gémissement ne sortit de ses lèvres et, finalement, après des heures de torture, il rendit calmement son dernier souffle, le visage toujours empreint du même beau sourire.
Quelle merveilleuse consolation ne pourrions-nous pas connaître nous aussi lorsque nous sommes contraints de garder le lit par la maladie ou si, accablés de douleur, nous répétions dévotement le nom de Jésus.
Bien des gens ont de la peine à s'endormir.
Ils trouveront secours et consolation en invoquant le saint nom durant ces moments d'insomnie, et tomberont probablement dans un sommeil paisible.
SAINT ALEXANDRE ET
LE PHILOSOPHE PAÏEN
Durant le règne de l'empereur Constantin, la religion chrétienne put faire de constants et rapides progrès.
À Constantinople même, les philosophes païens voyaient avec peine beaucoup de leurs adeptes déserter la vieille religion pour adopter la nouvelle. Ils plaidèrent leur cause devant l'empereur lui-même, demandant à être entendus en justice et qu'il leur soit permis de tenir un débat public avec les évêques des chrétiens. Saint Alexandre, qui occupait alors le siège de Constantinople, était un saint homme mais un piètre logicien.
Il n'a pas craint pour cela de rencontrer le représentant des philosophes païens, un habile dialecticien et un orateur éloquent. Le jour fixé, devant une vaste assemblée de savants, le philosophe se lança dans une attaque soigneusement préparée contre l'enseignement chrétien. Le saint évêque l'écouta un moment puis il prononça le nom de Jésus, qui confondit à l'instant le philosophe; celui-ci perdit non seulement le fil de son discours, mais il fut totalement incapable, même avec l'aide de ses collègues, de revenir à l'attaque.
Sainte Christiana, une jeune chrétienne, était esclave dans le Kurdistan, une région presque entièrement païenne. C'était la coutume dans ce pays, lorsqu'un enfant était gravement malade, que la mère le porte dans ses bras dans la maison de ses amis pour leur demander s'ils connaissaient un remède capable de le guérir. Un jour, une mère apporta son enfant dans la maison où vivait Christiana.
Lorsqu'on lui demanda si elle connaissait un remède pour cette maladie, elle regarda l'enfant et dit: "Jésus, Jésus".
À l'instant, enfant qui était mourant se mit a sourire et à sauter de joie. Il était complètement guéri.
Ce fait extraordinaire fut rapidement connu de tous et arriva aux oreilles de la reine, elle-même invalide. Elle ordonna qu'on fît venir Christiana en sa présence.
Arrivée au palais, la reine demanda à Christiana si elle pouvait, par le même remède, la guérir de son mal qui défiait la science des médecins. Christiania prononça à nouveau avec grande confiance: "Jésus, Jésus", et à nouveau le divin nom fur glorifié. La reine recouvrit instantanément la santé.
Une troisième merveille devait encore se produire. Quelques jours après la guérison de la reine, le roi se vit soudain faire face à une mort certaine. Toute fuite semblait impossible. Se rappelant le pouvoir divin du saint nom dont il avait été témoin dans la guérison de son épouse, il s'écria: "Jésus, Jésus", sur quoi il fut arraché à ce terrible péril. Appelant à son tour la petite esclave, il apprit d'elle les vérités du christianisme qu'il embrassa avec une multitude de ses sujets.
Christiana est devenue une sainte qui a sa fête le 15 décembre.
Saint Grégoire de Tours rapporte que lorsqu'il était enfant, son père était tombé gravement malade et se trouvait à l'article de la mort. Au cours de la nuit, l'ange gardien de Grégoire lui apparut durant son sommeil et lui dit d' écrire le nom de Jésus sur une carte et de la placer sous l'oreiller du malade.
Le lendemain matin, Grégoire fit part à sa mère du message de l'ange, et elle lui conseilla de lui obéir. Il le fit et plaça la carte sous la tête de son père, et, pour la joie de toute la famille, le patient se rétablit rapidement.
Nous pourrions remplir des pages et des pages avec les miracles et les merveilles opérés par le saint nom en tous temps et en tous lieux, non seulement par les saints mais par tous ceux qui invoquent le divin nom avec révérence et avec foi.
Marchese dit: "Je m'abstiens de rapporter ici les miracles et les grâces accordés par Notre-Seigneur à ceux qui vénèrent son saint nom, parce que saint Jean Chrysostome me rappelle que Jésus est toujours invoqué lorsque des miracles sont accomplis par des saints; ainsi, vouloir les énumérer serait tenter de donner une liste des innombrables miracles opérés par Dieu à travers les âges, soit pour accroître la gloire de ses saints ou pour implanter et affermir la foi dans le cœur des hommes."
Cartes du Saint Nom
Des cartes portant le saint nom ont été utilisées et recommandées par de grands adorateurs du saint nom comme Mgr André Dias, saint Léonard de Port Maurice et saint Grégoire de Tours, que nous venons de mentionner.
Nos lecteurs feraient bien d'utiliser ces cartes, de les porter sur eux durant la journée, de les glisser sous leur oreiller le soir et de les placer sur la porte de leur chambre.
Last edited by Maiv Paj Lug on 2nd February 2012, 7:47 am; edited 3 times in total