HMONG CATHOLIQUE

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Suav neeg tuaj saib, txij hnub 17/09/2010 los mus.


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    Ib phau ntawv piav txog cov ntsuj plig mus nyob teb chaws them txim

    Mim
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    Tswv Cuab Hmong Catholique
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    Post  Mim 13th January 2010, 12:49 pm

    Kuv twb pom Admin tuaj piav txog Maria Simma thiab cov ntsuj plig hnyob ntuj txias teb tsaus lawm. Ntuj txias teb tsaus li nws piav ces kuj yog teb chaws them txim thiab xwb. Kuv twb npaj zaj no tau ob peb hnub no lawm, ces kuv ho coj tuaj tso thiab kom peb sawv daws haj yam paub tseeb tshaj xwb.

    Le Manuscrit du Purgatoire
    Son authenticité

    Le manuscrit que nous avons entre les mains contient des renseignements très intéressants sur la vie d'outre-tombe, notamment sur le Purgatoire, et ces renseignements sont entremêlés de très nombreux
    conseils de direction spirituelle.


    Son authenticité ne fait pas doute.


    Il résulte en effet de témoignages certains et concordants, de faits dûment contrôlés, qu'une Religieuse d'un couvent de V., Sœur M .d. l. C., décédée à C. le 11 mai 1917, perçut tout à coup, près d'elle, en novembre 1873, des gémissements prolongés…
    Epouvantée, elle s'écria : « Oh ! qui êtes-vous donc ?… Vous me faites peur… Surtout ne vous montrez pas !… Mais dites-moi qui vous êtes. »
    A cette sommation, aucune réponse ne fut faite, mais les plaintes continuèrent… en se rapprochant d'elle de plus en plus.

    En vain, la pauvre Sœur multipliait prières, communions, chemins de croix et rosaires, les gémissements ne cessaient pas et restaient toujours aussi mystérieux...


    Enfin, le dimanche 15 février 1874, une voix bien connue se fit
    entendre : « N'ayez pas peur ! Vous ne me verrez pas dans mes souffrances ! Je suis Sœur M. G. (
    4)» Et l'âme en peine fit savoir à son ancienne compagne, dont elle avait jadis trop souvent méprisé les conseils, qu'elle lui multiplierait ses visites pour l'aider à se sanctifier, car il entrait dans le plan divin que ce fût elle, Sœur M. d. la. C., qui, par la sainteté de sa vie, dût
    soulager et finalement délivrer celle qui avait naguère tant exercé sa patience.


    La réponse était donnée… Eut-elle pour effet de calmer celle qui l'avait reçue ? Nullement… Ce fut plutôt le contraire.

    La Sœur M. d. l. C. supplia sa visiteuse de disparaître et de ne plus jamais revenir… Mais ce fut peine perdue. Il lui fut répondu, qu'elle devrait subir - tout le temps voulu par Dieu - ce qu'elle redoutait au plus haut point.


    Et c'est ainsi que, plusieurs années durant, s'établirent entre l'âme de Sœur M. G. et la Sœur M. d. 1. C. les mystérieuses relations que Sœur M. d. 1. C. consigna elle-même, de 1874 à 1890, dans le précieux manuscrit dont nous entreprenons la publication.

    LE TEXTE DU MANUSCRIT
    (Thov txim, kuv muab tej toom xwb, kuv muab tsis tas nrho)

    Mère Supérieure est au Ciel du jour de sa mort, parce qu'elle a bien souffert et qu'elle était bien charitable.

    Si vous étiez parfaite comme le bon Dieu le veut, que de grâces il aurait à vous accorder !......

    M. l'abbé L. est en Purgatoire, parce qu'il aimait trop à faire des retraites et à prêcher partout !…...
    … Oui, c'était bien, mais il négligeait sa paroisse.

    Le chemin de la croix est la meilleure prière après la sainte Messe....

    Je ne puis donner de signe extérieur. Le bon Dieu ne le permettra pas ; j'ai été trop coupable.
    Parce que je vous ai fait de la peine et que le bon Dieu veut que ce soit vous qui priiez pour moi !

    Vous pouvez aussi le dire à Sœur... à qui j'ai aussi fait de la peine et à Mère Supérieure que j'ai tant fait souffrir... Si elle pouvait me faire dire quelques Messes.


    Quelques Rosaires pour moi ! Vos méditations bien faites, parce que je n'en faisais point du tout ! Votre office bien récité, parce que je ne le récitais pas bien ! Une grande modestie partout, parce que j'avais toujours les yeux levés pour voir ce qu'il ne fallait pas que je visse!… Des élévations ! et une grande soumission pour Mère Supérieure que j'ai tant fait souffrir ! Pauvre Mère Supérieure !… (Dix ou quinze fois
    répété.)


    Hélas ! si vous saviez ce que je souffre ! Priez pour moi, s'il vous plait. C'est parce que je souffre extrêmement partout ! Hélas ! mon Dieu !... Que vous êtes miséricordieux ! Hélas ! On ne se figure pas ce que c'est que le Purgatoire....


    II fait si beau au Ciel ! Il y a un si grand espace entre le Purgatoire et le Ciel ! Quelquefois nous avons comme un écho des joies que goûtent les Bienheureux au Paradis ; mais c'est presque une punition, car cela nous donne une si grande envie de voir le bon Dieu ! Au Ciel, la pure lumière ; dans le Purgatoire, les profondes ténèbres !....

    Il y a une pénitence à part dans le Purgatoire pour les Religieuses qui ont fait de la peine à leur Supérieure : pour celles-là, le Purgatoire est terrible. Elles viendront avec moi et elles verront la pénitence qu'elles subiront aussi !....

    24 MARS 1874 (2e dimanche après Pâques).
    - Allez le plus souvent que vous pourrez demain devant le Saint
    Sacrement. Comme je vous y accompagne, j'aurai le bonheur d'être auprès du bon Dieu. Oui, cela me soulage.


    (
    Annonciation). - Je suis dans le second Purgatoire maintenant. Depuis ma mort, j'étais dans le premier où l'on souffre de si grandes douleurs. On souffre aussi beaucoup dans le second, maïs beaucoup moins que dans le premier.....

    MAI. - Je suis dans le second Purgatoire depuis le jour de
    l'Annonciation de la Sainte Vierge. J'ai aussi, ce jour-là, vu pour la première fois la Sainte Vierge (
    2), car dans le premier on ne la voit pas. Sa vue nous encourage ; puis cette bonne Mère nous parle du Ciel. Pendant que nous la voyons nos souffrances nous paraissent diminuées.

    Ah ! si j'ai envie d'aller au Ciel ! Oh ! quel martyre nous souffrons depuis que nous connaissons le bon Dieu !....

    .....Ne faites rien que pour faire plaisir au bon Dieu. Avant chaque action, recueillez-vous un moment en vous-même pour voir si ce que vous allez faire va lui être agréable. Tout pour votre Jésus ! Oh ! aimez-le bien !

    Oui, je souffre, mais mon plus grand tourment est de ne pas voir le bon Dieu. C'est un martyre continuel qui me fait plus souffrir que le feu du Purgatoire....


    Oui, nous voyons quelquefois saint Joseph, mais pas aussi souvent que la Sainte Vierge.


    Il faut que vous deveniez indifférente à tout, excepté pour le bon Dieu. Voilà comment vous atteindrez le sommet de la perfection où Jésus vous appelle.

    .... Le bon Dieu ne refuse jamais les grâces qui lui sont demandées dans une oraison bien faite.

    Le Purgatoire des Religieuses est plus long et plus rigoureux que celui des gens du monde, parce qu'elles ont abusé de plus de grâces.
    ....

    1879. (Retraite. SEPTEMBRE.) -Nous voyons saint Michel, comme on voit les Anges ; il n'a pas de corps. Il vient en Purgatoire chercher toutes les âmes qui sont purifiées, car c'est lui qui les conduit au Ciel. Oui, c'est vrai, il est parmi les Séraphins, comme l'a dit Monseigneur.

    C'est le premier Ange du Ciel. Nos Anges gardiens viennent aussi nous voir, mais saint Michel est bien plus beau qu'eux !
    Pour la Sainte Vierge, nous la voyons avec son corps. Elle vient au Purgatoire à ses fêtes et elle s'en retourne au Ciel avec beaucoup d'âmes. Pendant qu'elle est avec nous, nous ne souffrons pas ; saint Michel l'accompagne, mais, quand il
    est seul, nous souffrons comme à l'ordinaire.


    Quand je vous ai parlé du grand et du deuxième Purgatoire, c'était pour vous faire comprendre. J'ai voulu dire par là qu'il y a différents degrés dans le Purgatoire. Ainsi, j'appelle grand Purgatoire l'endroit où sont les âmes les plus coupables, où je suis restée deux ans sans pouvoir donner aucun signe de mes tourments, puis l'année où vous m'avez entendue me plaindre ; vous savez que j'y étais encore quand j'ai commencé à vous parler.


    Dans le deuxième Purgatoire, qui est toujours le Purgatoire, mais pourtant différent du premier, on souffre beaucoup aussi, mais moins que dans le premier Purgatoire ; enfin il y a un troisième endroit, qui est le Purgatoire de désir. Il n'y a pas de feu. Là sont les âmes qui n'ont pas assez désiré le Ciel, qui n'ont pas assez aimé le bon Dieu. J'y suis en ce moment ; et dans ces trois Purgatoires, il y a encore bien des degrés. Au fur et à mesure qu'une âme se purifie, elle ne
    souffre plus les mêmes tourments. Tout est proportionné aux fautes qu'elle a à expier.....

    .....Votre vie doit se résumer en deux mots : sacrifice, amour ! Sacrifice du matin au soir, mais aussi, en même temps, amour!

    ....Si vous saviez ce qu'est le bon Dieu ! Il n'y a pas de sacrifice que vous ne voulussiez faire, de souffrance que vous ne voulussiez endurer pour le voir une minute seulement et alors vous vous trouveriez bien satisfaite, bien consolée, quand même vous ne devriez plus le voir jamais ! Que sera-ce donc pour toute une éternité !.....

    Les degrés du Purgatoire

    Pour les degrés du Purgatoire, je puis vous le dire, puisque j'y ai passé. Dans le grand Purgatoire, il y a différents degrés.


    Dans le plus bas et le plus souffrant, qui est un enfer momentané, sont les pécheurs qui ont fait des crimes énormes pendant leur vie et que la mort a surpris en cet état, sans leur donner le temps de se reconnaître à peine.

    Ils ont été sauvés comme par miracle, souvent par les prières de parents pieux ou d'autres personnes. Quelquefois même ils n'ont pu se confesser et le monde les croit perdus, mais le bon Dieu, dont la miséricorde est infinie, leur a donné, au moment de la mort, la contrition nécessaire pour être sauvés, en vue d'une ou de quelques actions qu'ils ont faites pendant leur vie. Pour ces âmes, le Purgatoire est terrible.


    C'est l'enfer, avec l'exception qu'en enfer on maudit le bon Dieu, tandis que dans le Purgatoire on le bénit et on le remercie de nous avoir sauvés. Ensuite viennent les âmes, qui, sans avoir commis de grands crimes comme les premières, ont été
    indifférentes pour le bon Dieu ; elles n'ont point, pendant leur vie, rempli le devoir pascal et, converties également à la mort, souvent n'ayant pas même pu communier, elles sont dans le Purgatoire en pénitence de leur longue indifférence, souffrant des peines inouïes, abandonnées, sans prières… ou, si on en fait pour elles, elles ne peuvent en profiter.


    Puis enfin, il y a encore dans ce Purgatoire des Religieux et des Religieuses tièdes, oublieux de leurs devoirs, indifférents pour Jésus, des prêtres qui, n'ayant pas exercé leur ministère avec la révérence due à la Majesté souveraine, n'ont pas assez fait aimer le bon Dieu par les âmes qui leur étaient confiées.


    J'ai été de ce degré.


    Dans le deuxième Purgatoire se trouvent les âmes de ceux qui meurent coupables de péchés véniels non expiés avant la mort, ou bien de péchés mortels pardonnés, mais dont elles n'ont pas satisfait entièrement à la justice divine. Il y a aussi dans ce Purgatoire différents degrés suivant les mérites des personnes.


    Ainsi, le Purgatoire des personnes consacrées ou qui ont reçu plus de grâces est plus long et plus pénible que celui du commun du monde....

    Le Parvis

    Enfin le Purgatoire de désir, qu'on appelle Parvis. Bien peu de personnes l'évitent ; il faut, pour l'éviter, avoir désiré ardemment le Ciel et la vue du bon Dieu, et c'est rare, plus rare qu'on ne le croit, car beaucoup de personnes, même pieuses, ont peur du bon Dieu et ne
    désirent pas avec assez d'ardeur le Ciel.


    Ce Purgatoire a son martyre bien douloureux comme les autres; être privé de la vue du bon Jésus, quelle souffrance !

    Vous connaissez-vous dans le Purgatoire ?R… Oui, à la manière des âmes. Il n'y a plus de noms dans l'autre monde.

    Il ne faut pas comparer le Purgatoire et la terre.
    Quand l'âme est libre et débarrassée de son enveloppe mortelle, son nom est enseveli dans la tombe avec son corps. ....

    Où est situé le Purgatoire ? Est-il dans un lieu restreint ? -
    R…Il est au centre de la terre proche de l'enfer (comme vous l'avez vu un jour après la sainte communion).
    Les âmes y sont dans un lieu restreint comparé à la multitude qui s'y trouve, puisqu'il y a des milliers et des milliers d'âmes, mais quelle place faut-il pour une âme ? Chaque jour, il en vient plusieurs milliers
    et la majeure partie y est de trente à quarante ans ; pour d'autres bien plus longtemps encore et
    pour d'autres moins.


    Je vous dis cela d'après les calculs de la terre, car, ici, c'est autre chose. Ah ! si on savait, si on connaissait le Purgatoire et quand on pense que c'est par sa faute qu'on y est ! J'y suis depuis huit ans. Il me semble qu'il y a dix mille ans !… Oh ! mon Dieu ! dites bien tout cela à votre Père !… Qu'il apprenne par moi ce qu'est ce lieu de souffrance, afin qu'il le fasse davantage connaître à l'avenir.

    ....En Purgatoire, il y a des âmes bien coupables, mais repentantes et, malgré les fautes qu'elles ont à expier, elles sont confirmées en grâce et ne peuvent plus pécher : elles sont parfaites. Eh bien ! au fur et à mesure que l'âme se purifie dans le lieu d'expiation, elle comprend mieux Dieu ou, plutôt, Dieu et elle se comprennent mieux, sans pourtant se voir, car alors il n'y aurait plus de Purgatoire. Si nous ne connaissions pas plus le bon Dieu en Purgatoire que sur la terre, nos peines ne seraient
    pas si puissantes, notre martyre si cruel ; ce qui fait notre principal tourment, c'est l'absence de Celui qui est l'unique objet de nos si longs désirs !....

    Quelle distance y a-t-il entre la terre que nous habitons et le Purgatoire ?
    R…
    Le Purgatoire est au centre du globe.

    La terre elle-même n'est-elle pas un Purgatoire ?

    Parmi les personnes qui l'habitent, les unes l'y font
    entièrement par la pénitence volontaire ou acceptée : celles-là vont, après leur mort, immédiatement au Ciel ; les autres l'y commencent, car la terre est bien un lieu de souffrance, mais ces âmes, n'ayant pas assez de générosité, vont finir leur Purgatoire de la terre dans le Purgatoire réel.


    Les morts subites et imprévues sont-elles une justice ou une miséricorde du bon Dieu ?


    R…Ces sortes de morts sont quelquefois une justice et quelquefois une miséricorde. Quand une âme est craintive et que Dieu sait qu'elle est préparée et prête à paraître devant lui, pour lui épargner les frayeurs qu'elle pourrait avoir au dernier moment, il la retire de ce monde par
    une mort subite.

    Quelquefois aussi le bon Dieu prend les âmes dans sa justice. Elles ne sont pas pour cela toutes perdues, mais privées des
    derniers Sacrements ou les recevant à la hâte, sans s'être préparées au dernier passage, leur Purgatoire est bien plus douloureux et se prolonge davantage. D'autres, ayant comblé la mesure de leurs crimes et étant restées sourdes à toutes les grâces divines, le bon Dieu les enlève de la terre afin qu'elles n'y excitent pas davantage sa vengeance.


    Le feu du Purgatoire est-il un feu comme celui de la terre?

    R…Oui, avec cette différence que le feu du Purgatoire est un purificateur de la justice de Dieu et que celui de la terre est bien doux, comparé à celui du Purgatoire. C'est une ombre auprès des grands brasiers de la justice divine.

    Comment donc une âme peut-elle brûler ?

    R…Par une juste permission du bon Dieu ; l'âme qui a été la vraie coupable, puisque le corps n'a fait que lui obéir (car quelle malice voyez-vous faire à un corps mort ?), l'âme souffre comme si c'était le corps qui souffrît.

    (Mam txuas ntxiv....)
    ------------------------------------------------------------------------------------------
    An Unpublished Manuscript On Purgatory


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    Background of The Manuscript



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    The manuscript contains very interesting statements about the life beyond the grave, particularly about Purgatory. The details are intermingled with much spiritual direction. Its authenticity is beyond doubt.

    A nun, identified for us merely as Sister M. de L., C., of a
    convent at V., without warning began to hear prolonged sighs beside her. This was in November 1873. She cried out, "Oh, who are you, you frightened me. Whatever you do, don't show yourself. Tell me who you are?" No answer was forth coming. The sighs continued and even came
    nearer. In vain did the poor Sister multiply her prayers, communions, ways of the Cross, and rosaries. The sighs did not cease and remained unexplained until February 15, 1874, when a voice she recognized was heard saying "Do not be afraid, you will not see me in my sufferings. I am Sister M. G." Sister M.G. was a nun who had died at V., a victim to devotion and duty, February 22, 1871, at the age of 36.

    The suffering soul then told her former companion whose advice she had often despised whose advice she had often despised, that she would come frequently in order to sanctify herself. The plan of God was that Sister M. L. C., by her holy life should relieve and ultermately deliver her, who in years past, had tried her patience so sorely. The
    answer did not lesson the fears of Sister M. de L. C., who requested her visitor to depart and never again. But it was useless. She was told that she had only to bear it as long as God willed it. This was just what she dreaded. For several years the mysterious relation continued between the living nun and the departed religious. It was Sister M. de L, C., herself, who related these events from 1874 to 1890, in the
    manuscript which is here given to the public.

    THE TEXT OF THE MANUSCRIPT
    (Statements of Sister M. G.)

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    Our Mother Superior is in Heaven since the day of her death, thanks to her suffering and great charity.

    If you were as perfect as God wishes you to be, He would be ready to bestow many graces upon you. God wants you to be holier than many others.

    Father L____ is in Purgatory, because he was too fond of
    giving retreats and preaching in many places, instead of taking care of his parish.

    Next to the Mass, the Way of the Cross is the best prayer...

    I am not able to give a visible sign. God does not permit it. I am not worthy. Because I have annoyed you so much, God wants you to pray for me. You may also tell this to Sister ____ to whom I was great source of trouble and also to Mother Superior, as I made her suffer much. Poor
    Reverend Mother, if only she would have some Masses offered up for me.
    Say a few rosaries for me and make your meditations well. I never made any. Say your divine office well. I was much distracted during mine. Observe strict religious modesty everywhere since I never kept my eyes from seeing what I should not have seen.... Be obedient to Reverend Mother whom I annoyed so much....

    If you could only know what I suffer! Pray for me, please. I
    suffer intensely everywhere. My God, how merciful You are! No one can imagine what Purgatory is like. Be kind and take pity on he poor souls.... Do not neglect the Way of the Cross. While on earth you will frequently suffer in body and soul, and often in both together.

    It is so beautiful in Heaven. There is great distance between Purgatory and Heaven. We are privileged at times to catch a glimpse of the joys of the blessed in Paradise, but it is almost a punishment. It makes us yearn to see God. In Heaven, it is a pure delight; in Purgatory, profound darkness.


    .....
    Purgatory is terrible for those religious who have caused trouble to their superiors. For them a special punishment is reserved similar to that which I am enduring....

    March 24, 1874. Tomorrow, visit the Blessed Sacrament as often as you can. I shall accompany you. I will have the happiness of being near Our Lord. Yes, that relieves me.

    March 25, 1874. I am now in the second Purgatory. Since my death, I have been in the first, where one endures such great suffering. We also suffer in the second, but not nearly as much as in the first. Always try to be a help to your superior. Do not speak often. Wait until you are questioned before you answer.

    May 1874. I have been in the second Purgatory since the
    Feast of the Annunciation. On that day I saw the Blessed Virgin for the first time. In the first stage, we never saw her. The sight of her encourages us and this beloved Mother speaks to us of Heaven. While we see her, our sufferings are greatly diminished.

    Oh, how I desire to go to Heaven! What a martyrdom we suffer once we have seen God!

    ......
    Live only for God. Try to procure His glory everywhere. What good you can do for souls! Do nothing except what pleases God. Before each action recollect yourself for a moment to be sure that what you are going to do will be pleasing to Him. All for Jesus. Love Him well.

    Yes, I suffer very much, but my greatest torment is not
    seeing God. It is a continuous martyrdom. It makes me suffer more than does the fire of Purgatory.
    .....
    Yes, we sometimes see St. Joseph, but not as often as we see the Blessed Virgin.

    You must become indifferent to everything except what is for God. Thus you will reach the height of perfection to which Jesus calls you.

    .....
    God never refuses graces which are asked of Him during prayers well said.

    The Purgatory of religious is much longer and more rigorous than that of many people in the world, because religious abuse special graces......

    ...... We are in the state of being unable to satisfy our longings. Oh, what a suffering that is, but we desire it and there is no murmuring against God here. We desire only what God wants....

    ....
    Those who are lost are lost because they willed it, because to arrive at damnation they must have refused thousands of graces and good inspirations that God gave them, hence it is their own fault.

    .....
    Your life must be summed up in two words: Love and Sacrifice. Sacrifice from morning to night, but always with Love. If only you knew what God is, there is no sacrifice that you would not be willing to make, no suffering that you would not endure for Him. If you could see Him for
    but one minute you would be perfectly satisfied and consoled.... What then must it be to see Him for all eternity?.....


    1879, Retreat in September. We see St. Michael as we see the angels. He has no body. He comes to get the souls that have finished their purification. It is he who conducts them to Heaven. He is among the Seraphim as Monsignor said. He is the highest angel in Heaven. Our own Guardian Angels come to see us but St. Michael is far more beautiful
    than they are. As to the Blessed Virgin, we see her in the body. She comes to Purgatory on her feasts and she goes back to Heaven with many souls. While she is with us we do not suffer. St. Michael accompanies her. When he comes alone, we suffer as usual. When I spoke to you of the great and the second Purgatory, it was to try and make you
    understand that there are different stages in Purgatory. Thus I call that stage of Purgatory great or worst where the most guilty souls are, and where I stayed for two years without being able to give a sign of the torments I was suffering. The year you heard me groaning, when I began to speak to you, I was still in the same place.

    In the second Purgatory, which is still Purgatory but very
    different from the first, one suffers a great deal, but less than in the great place of expiation. Then there is the third stage, which is the Purgatory of desire, where their is no fire. The souls who did not desire Heaven ardently enough, who did not love God sufficiently are there. It is there that I am at this moment. Further, in these three
    parts of purgatory, there are many degrees of variation. Little by little, as the soul becomes purified, her sufferings are changed....

    ..... I can tell you about the different degrees of Purgatory because I have passed through them. In the great Purgatory there are several stages. In the lowest and most painful, like a temporary hell, are the sinners who have committed terrible crimes during life and whose death
    surprised them in that state. It was almost a miracle that they were saved, and often by the prayers of holy parents or other pious persons. Sometimes they did not even have time to confess their sins and the world thought them lost, but God, whose mercy is infinite, gave them at the moment of death the contrition necessary for their salvation on account of one or more good actions which they performed during life. For such souls, Purgatory is terrible. It is a real hell with a difference, that in hell they curse God, whereas we bless Him and thank Him for having saved us.

    Next to these come the souls, who who though they did not commit great crimes like the others, were indifferent to God. They did not fulfill their Easter duties and were also converted at the point of death. Perhaps they were unable to receive Holy Communion. They are in
    Purgatory for the long years of indifference. They suffer unheard of pains and are abandoned either without prayers or if they are said for them, they are not allowed to profit by them. There are in this stage of Purgatory religious of both sexes, who were tepid, neglectful of
    their duties, indifferent towards Jesus, also priests who did not exercise their sacred ministry with the reverence due to the Sovereign Majesty and who did not in still the love of God sufficiently into the souls confided to their care. I was in this stage of Purgatory.

    In the second Purgatory are the souls of those who died with venial sins not fully expiated before death, or with mortal sins that have been forgiven but for which they have not made entire satisfaction to the Divine Justice. In this part of Purgatory, there are also different degrees according to the merits of each soul. Thus the Purgatory of the consecrated souls or of those who have received more
    abundant graces, is longer and far more painful than that of ordinary people of the world.

    Lastly there is the Purgatory of desire which is called the
    Threshold. Very few escape this. To avoid it altogether, one must ardently desire Heaven and the vision of God. That is rare, rarer than people think, because even pious people is afraid of God and have not, therefore, a sufficiently strong desire of going to Heaven. This
    Purgatory has its very painful martyrdom like the others. The deprivation of the sight of our loving Jesus adds to the intense suffering....

    .....
    Do you know each other in Purgatory?
    Yes, in the manner in which souls know. There are no names in the other world. You cannot compare Purgatory and Earth. When the soul is free and released from its mortal shell, its name is buried in the grave with the body. I can only give you a small insight into the nature of Purgatory. My the light which God gives you, you are better able to understand it than others. But what is all that to the reality? Here we are lost in the will of God, whereas on earth, no matter how great the saint is, self-will always has a certain hold on him. As for us...we
    now have no more self-will at all, we know and realize only that which pleases God to let us know, nothing more.

    ...
    Where is Purgatory situated?
    It is in the center of the earth, close to Hell, as you saw one day after Holy Communion. The large number of souls there are confined to a limited space. There are thousands and thousands of souls there. But then what space does a soul occupy? Each day thousands of souls come to Purgatory and most of them remain thirty to forty years, some for longer periods, others for shorter. I tell you this in terms of earthly calculations because here it is quite different. Oh, if people only knew and understood what Purgatory is and what it means to know that we are here through our own fault. I have been here for eight years and it seems to me like ten thousand. Oh my God! Tell all this to the Father, so that he may learn from me what this place of suffering is like and may make it better known in the future. He will be able to find out for himself how profitable it is to have a great devotion to the holy souls
    in Purgatory. God often accords more graces through the intercession of these suffering souls than through prayers of the saints.....
    ......
    There are in Purgatory very culpable souls but they are repentant, and notwithstanding the sins they have to expiate, they are confirmed in grace and can no longer sin. They are perfected as the soul is purified by degrees in this expiation. The soul understands God better, without,
    however, the soul seeing God, because then there would no longer be any Purgatory. If in Purgatory, we did not know God better than He is known on earth, our suffering would not be so keen and our martyrdom so cruel. Our main torment is the absence of Him who is the sole object of our long-endured desires.

    ......
    What is the distance between Purgatory and the earth we inhabit?

    Purgatory is in the center of the globe.

    Is not the earth itself a Purgatory?

    Amongst the people who dwell there some, by voluntary or accepted penance, do their Purgatory on earth because it is truly a place of suffering, but these souls, not having sufficient generosity, go to the real Purgatory to finish what was begun on earth.

    .....
    Are sudden and unprepared death acts of God's justice or mercy?

    Such deaths are sometimes an act of justice, sometimes one of mercy. When a soul is timid and God knows it is well prepared to appear before Him, He takes it out of this world suddenly to spare it the terrors it might experience at the last moment. Sometimes, also, God takes souls in His justice. They are not for this eternally lost, but their
    Purgatory is much more severe and prolonged than it would otherwise have been, since they were either deprived of the Last Sacraments or received them hastily and so were unprepared for their passage into eternity. Others having filled up the measure of their crimes and
    having remained deaf to all inspirations of Divine Grace are taken by God out of this world so that they may not excite His vengeance still more.

    Is the fire of Purgatory like that of earth?

    Yes, with this difference, that the fire of Purgatory is a
    purification prescribed by God's justice and that of earth is very mild compared to that of Purgatory. It is a shadow compared to the furnace of Divine Justice.

    How can a soul burn?

    By a just and express permission of God, the soul which is the real culprit (for the body only obeys the soul) suffers as if the body were suffering. Have you ever seen any evil committed by a dead body?

    (Continued next time...)

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    Post  Maiv Paj Lug 14th January 2010, 4:15 am

    Tej nov muaj tseeb, thaum yus tsis tau pom mas yus xav tias dag xwb tab sis kuv tus no tau pom kiag lub qhov ntuj yuav poob mus rau hauv Ntuj Txias Teb Tsaus......dub nciab thiab zoo li tsis muaj qhov kawg. Txaus Ntshai tshaj plaws, hais txog xwb kuv tseem ntshai nsthai li, kuv yuav tsis thov kom pom lub qhov Ntuj Ntxiv lawm, txawm tias kuv yuav raug kev txom nyeem, keb mob kev nkeeg nyuaj hauv ntiaj teb no los kuv yeem ris kuv tej kev mob ntawv dua qhov uas kuv tau tau zoo neej ua es tsis nco qab uas niaj hmo pw nrog kuv cov txhaum, tsam muaj hnub ces yuav poob kiag rau lub qhov ntuj ntawv ntshe yuav ntshai ntshai ntshai ntshai tsis txawj tag li os lawv aw!

    Zoo siab tsim nrog yus cov kev nyuaj thiab mob dua qhov pw nrog yus cov kev txhaum.
    Mim
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    Post  Mim 15th January 2010, 11:53 am

    Maiv Paj Lug,

    Tsuav yog koj paub tseeb li koj hais ces yog ib qho zoo kawg li. Tsim nyog tiag, peb sawv daws yuav tsum ntshaw kom tau ncaj qha mus pom Tswv Ntuj xwb txhob poob mus rau hauv qhov chaw them txim. Tiam sis nyob ntiaj teb no, peb tsis pom peb tsis paub ces zoo li sawv daws cov coob twb tsis ntseeg thiab twb xav tsis txog tias nyob hauv teb chaws them txim ntawd yuav txom nyem npaum li cas li. nyias tsuas xav nrhiav nyias qhov kom zoo siab nyob ntiaj teb no xwb.

    Txawm li cas los yog yus poob rau hauv teb chaws them txim tseem muaj kev cia siab tias ib hnub twg yuav tau mus nrog Tswv ntuj nyob, tseem zoo tshaj yus poob rau hauv dab phem teb cov hluav taws. Yog poob rau hauv lawm ces tsis muaj ib txoj hmoo qhov twg los li lawm, tas nrho ib sid yuav tsis pom Tswv Ntuj ib zaug li.
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    Post  Mim 16th January 2010, 7:44 am

    Le Manuscrit du Purgatoire (Continue...)

    Dites-moi, que se passe-t-il à l'agonie et après ? L'âme se trouve-t-elle à la lumière ou dans les ténèbres ? Sous quelle forme se prononce la sentence ?
    R…Je n'ai pas eu d'agonie, vous le savez, mais je puis vous dire qu'à ce dernier moment décisif le démon déploie toute sa rage autour des mourants.

    Le bon Dieu, pour donner plus de mérite aux âmes, permet
    qu'elles subissent ces dernières épreuves, ces derniers combats : les âmes fortes et généreuses, afin d'avoir encore une plus belle place au Ciel, ont souvent, à la fin de leur vie et dans les transes de la mort, de ces luttes terribles contre l'ange des ténèbres (vous en avez été témoin), mais elles sortent victorieuses. Le bon Dieu ne souffre pas qu'une âme qui lui a été dévouée pendant sa vie périsse en ces derniers moments. Les personnes qui ont aimé la Sainte Vierge, qui l'ont invoquée toute leur vie, reçoivent d'elle beaucoup de grâces dans les
    dernières luttes. Il en est encore de même pour celles qui ont été dévouées à saint Joseph, à saint Michel ou à quelque autre Saint. C'est alors surtout, comme je vous l'ai dit déjà, qu'on est heureux d'avoir un intercesseur près de Dieu dans ce pénible moment. Il y a des âmes qui meurent tranquilles, sans rien éprouver de ce que je viens de dire. Le bon Dieu a ses desseins en tout : il fait ou permet tout pour le bien particulier de chacun.


    Comment vous dire et vous décrire ce qui arrive après l'agonie? II n'est pas possible de le bien comprendre sans y avoir passé. Je vais essayer pourtant de vous l'expliquer de mon mieux.


    L'âme, en quittant son corps, se trouve toute perdue, tout investie (si je puis ainsi parler) par Dieu.
    Elle se trouve dans une telle clarté qu'en un clin d'oeil elle aperçoit sa vie entière et, d'après cela, ce qu'elle mérite. C'est elle-même au milieu de cette vue si claire qui prononce sa sentence.

    L'âme ne voit pas le bon Dieu, mais elle est anéantie par
    sa présence. Si c'est une âme coupable comme je l'étais et, par conséquent, qui a mérité le Purgatoire, elle est tellement écrasée sous le poids de ses fautes qui restent à effacer qu'elle se plonge d'elle-même dans le Purgatoire.


    C'est alors seulement qu'on comprend le bon Dieu, son amour pour les âmes et quel malheur est le péché aux yeux de sa Majesté divine. Saint Michel se trouve là quand l'âme quitte son
    corps ; c'est lui seul que j'ai vu et que voient toutes les âmes. Il
    est comme le témoin et l'exécuteur de la justice divine. J'ai vu aussi mon ange gardien. C'est afin de vous faire comprendre comment on peut dire que saint Michel porte les âmes au Purgatoire... car une âme ne se porte pas, mais pourtant c'est vrai, en ce sens qu'il est là, présent à l'exécution de la sentence. Tout ce qui se passe en l'autre monde est un mystère pour le vôtre.


    Et quand c'est une âme qui va droit au Ciel ?
    _R…Pour cette âme, son union commencée avec Jésus se continue à la mort : voilà le Ciel, mais l'union du Ciel est bien plus intime que celle de la terre.

    Pourquoi avez-vous agi ainsi avec le bon Dieu aujourd'hui ? Il n'est pas content de votre conduite, lui qui est si bon pour vous ; c'est de l'ingratitude de votre part. Et pourquoi examinez-vous la conduite des autres ? Occupez-vous seulement de la vôtre : cela suffit. Tout le monde n'a pas la même tête et, si vous eussiez dû la perdre depuis sept ans que je vous parle, après toutes les peurs que vous avez eues, il y a longtemps que ce serait arrivé. Rassurez-vous donc et ne recommencez jamais à agir comme aujourd'hui !

    Vous avez bien raison de ne pas aimer les extases.
    Il faut bien les accepter quand le bon Dieu les envoie, mais il ne veut pas qu'on les désire. Ce ne sont pas ces choses-là qui conduiront au Ciel. Une vie mortifiée, humble, est plus à désirer et est beaucoup plus sûre. Il est vrai que plusieurs Saints ont eu des révélations et des extases, mais c'était une récompense que le bon Dieu leur donnait après de longs combats et une vie de renoncement, ou encore parce qu'il voulait se servir d'eux pour de grandes choses en vue de sa gloire ; et tout cela se faisait sans bruit, sans éclat, dans le silence de l'oraison, et,
    quand ils étaient découverts, ils étaient tout honteux et n'en
    parlaient que par obéissance.


    Le bon Dieu vous a broyée par le passé, mais prenez patience
    et soyez bien courageuse car il vous broiera encore dans l'avenir.


    Dites à Mère Supérieure que si elle rencontre jamais des âmes du caractère et du tempérament de Sœur X… qu'elle y fasse attention et qu'elle n'écoute pas tout ce qu'elles voudraient bien lui dire.


    Pour ce que vous me dites, tranquillisez-vous. Voici comment on peut connaître qu'une grâce vous est donnée par le bon Dieu. Ces grâces vous arrivent et fondent sur vous comme une ondée d'eau qui vous surprend au milieu d'un beau jour, alors que le Ciel paraît presque serein. On ne doit pas craindre alors de les avoir recherchées, on n'y pensait pas. Vous avez remarqué cela plusieurs fois. C'est bien différent des grâces
    que l'on croit données par Jésus et qui ne sont que le fruit d'une
    imagination qui a beaucoup travaillé pour les produire.


    Celles-là seraient à craindre, parce que le démon se met souvent de la partie et profite d'un cerveau faible, d'un tempérament mou, d'un jugement pas trop sain ; alors, il illusionne ces pauvres âmes qui, du reste, ne pèchent pas, pourvu qu'elles se soumettent aux avis des personnes qui
    les dirigent, et je puis vous dire qu'il y en a beaucoup dans le monde de ce temps-ci. Le démon agit de la sorte afin de faire tourner la religion en ridicule ! Peu de personnes aiment le bon Dieu comme il l'entend. Elles se recherchent en croyant chercher le bon Dieu et rêvent d'une sainteté qui n'est pas la vraie !


    Dites-moi donc en quoi consiste la vraie sainteté ?
    R…Vous le savez bien ; mais, puisque vous le désirez, je vais vous le répéter, car je vous l'ai déjà dit plusieurs fois : la vraie sainteté consiste à se renoncer du matin au soir, à vivre de sacrifice, à savoir mettre constamment de côté le moi humain, à se laisser travailler par le bon Dieu comme il l'entend, à recevoir les grâces qui nous viennent de sa bonté avec une profonde humilité, s'en reconnaissant indigne, à se tenir le plus possible en la sainte présence du bon Dieu, à faire toutes ses actions sous son regard divin, ne cherchant que lui pour témoin de ses efforts et pour son unique récompense, et toutes les autres choses que je vous ai déjà dites. C'est la sainteté voulue et exigée par Jésus des âmes qui veulent être uniquement à lui et vivre de sa vie. Le reste n'est qu'illusion.

    Certaines âmes font leur Purgatoire sur la terre par la souffrance, d'autres par l'amour, car l'amour a bien aussi son martyre.
    L'âme qui cherche véritablement à aimer Jésus trouve, malgré ses efforts, qu'elle ne l'aime pas au gré de ses désirs, et c'est pour cette âme un martyre perpétuel, causé uniquement par l'amour et qui n'est pas sans grandes douleurs ! C'est, comme je vous l'ai dit, un peu l'état d'une âme du Purgatoire qui s'élance sans cesse vers Celui qui est son unique désir et qui s'en trouve en même temps repoussée, parce que son expiation n'est pas achevée.


    Demandez à Mère Supérieure de relire ce que je vous dis de par exemple, car à quoi sert d'écrire, si vous ne relisez jamais ? Vous l'oubliez à la fin et ce n'est pas pour cela que je vous le dis, c'est afin que vous en profitiez.


    Si je n'avais parlé à personne de ce que vous me dites depuis que jevous entends, qu'en serait-il résulté ? Vous savez que j'avais grande envie de garder tout pour moi seule !
    R…Vous étiez libre de tout garder pour vous seule, mais si vous n'en eussiez pas parlé, je vous aurais conseillé de le faire, parce que le bon Dieu n'a jamais permis que la perfection de personne vienne directement du Ciel. Comme elle habite la terre, il veut que ce soit sur la terre qu'elle achève de se perfectionner d'après les conseils qu'il permet qu'on lui donne à cet effet. Vous avez donc bien fait de confier ce qui vous coûtait tant à dire. Du reste, tout cela ne vient pas de vous et le bon Dieu, qui dirige tout pour le bien de ceux qu'il aime, sait en même temps en tirer sa gloire.

    NOVEMBRE-DECEMBRE 1879. - La belle-sœur de... est dans le Purgatoire où elle souffre beaucoup. Le Rév. Père peut la soulager en offrant pour elle le saint Sacrifice de la Messe.


    Le vieux pécheur a été sauvé par la miséricorde du bon Dieu, comme tant d'autres. Il est dans le grand Purgatoire.

    Le jour et l'octave des Morts apportent-ils dans le Purgatoire une joie et de nombreuses délivrances ?

    R… Le jour des Morts, beaucoup d'âmes quittent le lieu d'expiation pour le Ciel et, par une grande grâce du bon Dieu, ce jour-là seul toutes les âmes souffrantes, sans exception, ont part aux prières publiques de la sainte Eglise, même celles du grand Purgatoire. Cependant, le soulagement de chaque âme est proportionné à son mérite. Les unes reçoivent plus, les autres moins. Pourtant toutes se ressentent de cette grâce exceptionnelle. Beaucoup de pauvres âmes souffrantes ne
    reçoivent, par une justice de Dieu, que ce seul soulagement pendant les longues années qu'elles passent dans le Purgatoire. Ce n'est pourtant pas le jour des Morts qu'il monte le plus d'âmes au Ciel, c'est la nuit de Noël.


    Il y a bien des choses que je pourrais vous dire, mais je n'en ai pas la permission. Il faut que ce soit vous qui m'interrogiez. Alors, je puis vous répondre. Je suis bien soulagée par les bonnes prières du Rév. Père. Dites-lui que je le remercie pour les siennes et pour celles qu'il a la charité de faire faire à mon intention. Je prie toujours pour lui, comme je vous l'ai dit.
    J'espère faire encore davantage quand je serai au Ciel. Dites-lui aussi que je sais qu'il prie pour moi et qu'il en est ainsi pour les autres âmes du Purgatoire. Par une permission du bon Dieu, c'est souvent une souffrance de plus pour elles, parce que les prières que l'on fait à leur intention ne leur sont pas toujours appliquées. Dans le Purgatoire on ne reçoit des prières de la terre que ce que Dieu veut que chaque âme, suivant sa
    disposition, en reçoive. C'est une douleur ajoutée aux autres pour les pauvres âmes de voir que les prières qu'on fait pour leur délivrance propre servent, non pas à elles, mais à d'autres. Bien peu d'âmes reçoivent des prières ; la plupart sont abandonnées, sans un seul souvenir ni une seule prière de la terre.


    Pour le temps de notre délivrance, nous n'en savons rien. Si nous connaissions le terme de nos souffrances, ce serait un soulagement, une joie pour nous, mais non ! Nous voyons bien que nos douleurs diminuent, que notre union devient plus intime, mais quel jour (d'après la terre, car ici il n'y a pas de jours) lui serons-nous réunis, nous n'en savons rien ; c'est le secret du bon Dieu.


    Les âmes du Purgatoire n'ont de connaissances sur l'avenir que ce que Dieu permet et veut leur en donner. Certaines âmes, d'après leurs mérites, en ont plus les unes que les autres ; mais, qu'est-ce que toutes ces choses de l'avenir peuvent nous faire, à moins qu'il n'y aille de la gloire du bon Dieu et du bien pour quelques âmes ?


    Il ne faut pas s'étonner si le démon et ses suppôts donnent quelquefois des connaissances sur l'avenir qui se réalisent. Le diable, c'est un esprit ; par conséquent, il a bien plus de ruses et de connaissances que n'importe quelle personne de la terre, excepté quelques Saints que
    le bon Dieu éclaire de sa lumière.
    Il rôde partout, cherchant à faire mal ; il voit ce qui se passe par le monde et, d'après sa sagacité, il peut prévoir bien des choses qui se réalisent : voilà la seule explication. Malheur à ceux qui se rendent ses esclaves en le consultant ; c'est un péché qui déplaît bien au bon Dieu.

    (Mam txuas ntxiv...)
    ===============================================

    An Unpublished Manuscript On Purgatory (Continued...)

    Tell me what happens during the agony and after. Does the soul find itself in light or darkness? Under what form is the sentence pronounced?

    I had no agony as you know, but I can tell you this, that at
    the last decisive moment, the devil lets loose all his rage against the one that is dying. God permits souls to go through these last trials in order to increase their merits. Souls that are strong and generous, in order that they may have a more glorious place in Heaven, have often had, at the end of their lives and in the moment of death, terrible
    combats with the angel of darkness. You have been a witness to this. But they always come out victorious. God never allows a soul that has been devoted to Him during life to perish at the last moment. Those souls who have loved the Blessed Virgin and invoked her all their lives
    will receive from her many graces in their last struggles. It is the same for those who have been really devout to St. Joseph, to St. Michael, or to any of the saints. I have already said one is glad to have an intercessor with God in those dreadful moments. Some souls die quite tranquilly without experiencing any of those trials. God has His
    designs in everything. He does or permits all for the good of each particular soul.

    How can I describe what happens after the agony? It is
    impossible really to understand it unless one has passed through it. When the soul leaves the body it is as if it were lost in or, if I may say so, surrounded by God. It finds itself in such bewildering light that in a twinkling of an eye it sees its whole life spread out, and at this sight, it sees what it deserves, and this same light pronounces its sentence. The soul does not see God but is annihilated in His presence. If the soul is guilty as I was and, therefore, deserves Purgatory, it is so crushed by the weight of the faults that still remain to be blotted out, that it hurls itself into Purgatory. It is only then that one understands God and His love for souls and what a terrible evil sin is in the eyes of the Divine Majesty. St. Michael is present when the soul leaves the body. I saw him only, and he is the only one that every soul sees. (Later ) I also saw my Guardian Angel.
    From this you can understand why it is said, "St. Michael conducts souls to Purgatory", for a soul is not taken, but he is there at the carrying out of each sentence. All that happens in this other world is a mystery for yours.

    What happens when a soul goes straight to Heaven?

    For that soul, its union with Jesus continues after death, that is Heaven, but the union in Heaven is much closer and more intimate than that of earth.

    Why did you behave so badly towards God today? He is not pleased with your conduct and He is so good to you. It is real ingratitude on your part. Why do you bother about the conduct of others? Busy yourself with your own, that is enough. Everybody has not the same disposition, and if you were to have "lost your head" on account of all the frights I have given you these seven years past you would have lost it a long ago. It will be a long time before that takes place. Set your mind at rest, therefore, and do not begin to act as you did today.

    You have good reason not like ecstasies. They must of
    necessity be accepted when God sends them, but He does not wish that anyone should desire them. Those are not the sort of things that lead one to Heaven. A humble and mortified life is much more to be desired and is much safer. It is true that many of the saints had relevations
    and ecstasies but they were a reward which God gave them after long combats and a life of self-abnegation, or else, because He wished to use those servants of His for great things to procure His glory. That was done without any notice or fuss, in silence and prayer, and if they became known, the souls were covered with confusion and only spoke of their experiences under obedience.

    Almighty God has crushed you in the past, but you must be very patient and take courage, because He will annihilate you still more in the future.

    Tell Mother Superior that if she meets persons of the
    temperament and character of Sister ____ to take no notice of them, and never listen to all they want to say to her.

    Be quite easy as to what you told me. This is how you know if a grace is truly given by God. These graces come unexpectedly and fall on you like a gentle shower of rain, that takes you by surprise when the sky appears cloudless. There is no danger in this case to fear having to sought them, as you were not even thinking of such things.
    You have noticed this many times. It is quite different with graces that one thinks are given by Jesus, but are the effect of the imagination, which has worked hard to produce them. These should be feared because the devil often plays his part in them and takes advantage of a weak brain or a soft temperament, or a judgment not to sane. He then deceives the poor souls, who in reality do not sin, provided they follow the advice of those who guide them spiritually. I can tell you there are many in the world of this type. The devil acts in this way to make religion look ridiculous. Such souls seek themselves while they think they seek God and dream of sanctity is false.

    Tell me, in what does true sanctity consist?

    You know that very well, but as you wish it I shall repeat it
    to you, though I have already told it to you many times. True sanctity consists in renouncing oneself from morning to night, in being a living sacrifice, in constantly putting aside the human self, in allowing God to work in and with you as He pleases, to receive the graces He sends you with profound humility, recognizing yourself quite unworthy of them, to live as constantly as possible in the Divine Presence, to perform all your actions under the eye of God, wanting Him to be the only witness of your efforts and your only reward. This is the sanctity wished for and demanded by Jesus of all those who desire to be His only
    and to live His life. All the rest is pure illusion.

    Some souls have their Purgatory on earth by suffering, others by love, for love is a true martyrdom. The soul that really tries to love Jesus finds that notwithstanding all its efforts it does not Love Him as much as it wants to, and that is for that soul a perpetual martyrdom caused by a love which is not without great suffering. It is, as I told you, rather like the state of a soul in Purgatory, who
    continually leaps up towards Him who is its only desire, and who at the same time hurled back because its expiation is not complete.

    Ask Reverend Mother sometimes to allow you to read over what I tell you instead of your spiritual reading. Take one day a week, Thursday for instance, because what is the good of writing it down if you never read it over. You end by forgetting it, and it is not for that reason I tell it to you, but in order that you may profit by it.

    If I had never spoken to anyone of what you have told me, what would be the result? You know I had a strong inclination to keep it entirely to myself.

    You were quite at liberty to keep it all to yourself, but in
    that case, I should have advised you to speak, because God has never permitted that the perfecting of any soul should come directly from Heaven.

    Since people live on earth, God wills that they work out their sanctification by the advice which He permits them to receive for this end. You did well to speak when it cost you so much to do so. Anyway there is nothing of all this your own, and God who directs all events for the good of those He loves, knows how to draw glory for Himself at the same time.

    November 1879. The sister-in-law of N___ is in Purgatory where she is suffering much. The Reverend Father can help her by offering the holy sacrifice of the Mass for her.

    The old sinner was saved through the mercy of God like so many others. He is in the great Purgatory.

    Does All Souls' Day and its octave bring great joy to Purgatory and many releases?

    On All Souls' Day many souls leave the place of expiation and go to Heaven. Also, by the special grace of God on that day only, all the suffering souls, without exception, have a share in the public prayers of the Church, even those who are in the great Purgatory. Still the relief of each soul is in proportion to its merits. Some receive more, some less, but all feel the benefit of this extraordinary grace. Many of the suffering souls receive this one help only in all the long years they pass here and this by the justice of God. It is not, however, on All Souls' Day that the most go to Heaven. It is on Christmas night.

    There are many things that I could tell you but I am not allow to do so. It is you who must ask me, then I may answer.

    I am very much relieved by the prayers of Good Father P___. Tell him I thank him very much for them, as also for those he has had the charity to get said for me. I always pray for him, as I told you, I know when he prays for me, and it is the same with the other souls in Purgatory.... Very few souls get any prayers, the majority are totally
    abandoned and no thought or prayers are given to them on earth.

    About the time of our release we know nothing. If we only knew when the end of our sufferings would come it would be an intense relief, a joy for us, but no, it is not so. We know well that our sufferings decrease and our union with God becomes closer, but what day ( that is according to earthly calculations, because there are no days) we shall be united with God, of that we know nothing; it is a secret.
    The souls in Purgatory have no knowledge of the future except what God sometimes gives them. According to their merits, some souls have more of this knowledge than others, yet what do all these things matter to us, unless it is a question of the glory of God or of the good of souls? You need not be astonished that the devil or his agents sometimes foretell future events that really come to pass. The devil is a spirit and, in consequence, has many more wiles and ways of finding out things than any person on earth, except the few saints whom God enlightens in a special manner. He roams about everywhere trying to do
    harm. He sees what is going on all over the world and with his extraordinary sagacity foresees many things before they happen. That is the only explanation. Woe to those who make themselves his slaves by consulting him. This is a sin very displeasing to God.


    (Mam txuas ntxiv....)

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    Post  Maiv Tooj 14th December 2011, 9:16 am



    Nyob zoo Mim,

    Koj hais tias koj mam tuaj tso phau ntawv hais txog teb chaws Them Txim ntxiv no tab sis cas tsis pom koj tuaj tso ntxiv lawm, yog koj tsis khoom lawm lov?

    Yog xyeej no rov tuaj tso rau peb tau nyeem os nawb.

    Qhia tias teb chaws Them Txim yog dab tsi.

    Puas yuav npaj tos mus teb chaws Them Txim
    los
    Puas yuav pib npaj them txim thaum tseem muaj sia nyob ntiaj teb no
    kom txhob tau nyob ntev hauv teb chaws Them Txim?



    Txhais daim video:

    Ntau zaus tsis nco qab txog lawm los yog tsis xav quav ntsej txog tias teb chaws Them Txim yog ib qhov uas cov ntsuj plig feem coob yuav tsum tau mus hla thiaj li yuav dim.

    Teb chaws Them Txim muaj ntsis zoo li dab phem teb, vim cov nplaim taws plhov yus ces mob heev. Nws plhov kom tus ntsuj plig huv huv ua ntej yuav mus lawm pem Ntuj. Kom tso tag puas tsav yam nyob ntiaj teb tseg, vim tsis muaj chaw rau saum Ntuj.
    Thaum mus txog teb chaws Them Txim lawm ces tus ntsuj plig yuav nyob tos nws lub txim kom tag mam li dim xwb. Nws pab tsis tau nws tus kheej li lawm, txawm nws teev Ntuj thiab thov npaum li cas los yuav tsis ntxiv dab tsi li, yuav pab tsis tau nws li. Tsuas yog peb neeg ntiaj teb thiaj li thov Ntuj tau rau lawv xwb. Thiab thiaj li yuav pab tau lawv kom dim teb chaws Them Txim sai. Peb yuav nco ntsoov Thov Ntuj rau lawv, yog peb tsis thov Ntuj rau lawv ces lawv yuav tau txom nyem ntau xyoo mam dim.
    Thaum peb tuag mus los peb yuav mus nrog lawv nyob ua ke, peb yuav tsis zeem lawv tsis tau. Yog peb thov Ntuj rau cov Ntsuj Plig kom dim mus rau pem Ntuj mas lawv kuj yuav rov thov Ntuj rau peb ces thaum txog peb, peb kuj yuav tsis tau Them Txim ntev thiab.
    Ua siab loj, txhob ntaus siab yaus yog peb yuav mus rau lub teb chaws Them Txim, txawm yuav ntev npaum li cas los yeej yuav luv tshaj uas mus poob rau dab phem teb es yuav tawm tsis tau ib txhiab ib txhid.
    Thaum peb lim peb tus ntsuj plig dawb huv lawm, peb yuav mus nrog Tswv Ntuj nyob pem lub teb chaws uas tau so mus li.
    Li ntawd peb yeej meem coj lub siab ntshiab, txhob ntshaw tej teej tug ntiaj teb, txhob ua neej nyob hauv txoj kev txhaum. Vim kev mus teb chaws Them Txim yog los ntawm peb lus neej, peb kev coj nyob ntiaj teb no los. Yog peb ua neeg siab ntshiab, tsis muab hlob, tsis ntshaw luag tug, tsis tsa hwj chim, tsis ntaim luag ces peb kuj yuav mus nyob tsis ntev pem teb chaws Them Txim.



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    Post  Mim 14th December 2011, 12:33 pm

    Tais Tooj,

    Yog kawg, thaum ntawd twb hais tias mam li tuaj tso kom tas no tiam sis cia li muab tso tseg lawm. Zoo li yog tsis tshua khoom, ces ho mus muab lwm yam los hais lawm ces ntev me ntsis ces tsis nco qab lawm hais tias tseem tshuav qhov ntawd tsis tau tiav no na... Thov txim ntawm nej sawv daws nawb. Cia kuv mam rov tuaj muab tso kom tas. Tiam sis ntev heev li ces kuv tsis khoom txhais ua lus Hmoob li os...
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    Post  Mim 14th December 2011, 12:45 pm

    Txuas ntxiv rau zaj saud...

    Les âmes peuvent-elles quelquefois se tromper ? Dieu peut-il le permettre ?
    – R… Oui…, non pour les choses qui existent, mais pour les choses à venir, mais il n'y a en cela pour elles aucune imperfection. Dieu lui-même ne paraît-il pas changer souvent l'ordre de ses desseins (3) ? Voici comment : il peut arriver que Dieu, dans sa justice, veuille châtier un royaume, une province, une personne : c'est l'intention qu'il manifeste, mais si quelques personnes de ce royaume, de cette province, par la prière ou par d'autres moyens, désarment sa justice, Dieu fera grâce entièrement ou amoindrira la peine, selon les prévisions de sa sagesse infinie. Souvent même, il permet que les grands événements soient prédits d'avance, ou bien il en donne connaissance à quelques âmes, afin qu'elles préviennent et arrêtent sa vengeance : sa miséricorde est si grande qu'il ne punit qu'à la dernière extrémité. Ainsi pour la personne dont vous m'avez parlé un jour, je ne vous dis pas, dans le moment, les choses telles qu'elles sont arrivées. Pourtant c'était bien ce que le bon Dieu m'en faisait connaître alors ; mais, parce qu'elle changea un peu sa conduite, le bon Dieu ne lui infligea que la moitié du châtiment qui lui était réservé, si elle était demeurée dans les mêmes dispositions. Voilà comme on peut quelquefois paraître se tromper.

    *

    Y a-t-il beaucoup de protestants sauvés ?
    Il y a, par la miséricorde du bon Dieu, un certain nombre de protestants qui sont sauvés, mais leur Purgatoire est long et rigoureux pour plusieurs. Ils n'ont pas, il est vrai, abusé des grâces comme beaucoup de catholiques, mais ils n'ont pas eu non plus les grâces insignes des Sacrements et les autres secours de la vraie religion, ce qui fait que leur expiation se prolonge longtemps dans le Purgatoire.

    Je parle plus bas qu'à l'ordinaire, parce que vous-même, depuis huit jours, vous parlez trop bas au bon Dieu en psalmodiant. Quand vous parlerez plus haut, je ferai de même.


    Connaissez-vous, dans le Purgatoire, la persécution dont l'Eglise est l'objet ? En connaissez-vous le terme ? – R… Nous savons que l'Eglise est persécutée et nous prions pour son triomphe, mais quand aura-t-il lieu ? Je l'ignore… Peut-être que quelques âmes le savent ! Moi, je ne sais pas.

    Dans le Purgatoire, les âmes ne restent pas uniquement occupées de leurs douleurs ; elles prient beaucoup pour les grands intérêts du bon Dieu, pour les personnes qui abrègent leurs souffrances. Elles louent et remercient Notre-Seigneur pour ses miséricordes infinies à leur égard, car la limite du Purgatoire et de l'enfer a été pour certaines âmes bien étroite et peu s'en est fallu quelles ne soient tombées dans l'abîme. Jugez alors quelle est la reconnaissance de ces pauvres âmes arrachées ainsi à Satan.

    Je ne puis vous expliquer comment nous ne voyons plus la terre comme vous ; ceci ne peut se comprendre que quand l'âme a quitté son corps, car alors la terre qu'elle vient de laisser, en lui abandonnant son corps, ne lui paraît plus qu'un point comparé aux horizons sans fin de l'éternité qui s'ouvre pour elle.

    Il ne faut pas faire attention aux « qu'en dira-t-on ». Le vrai mérite pour une âme ne consiste pas à recevoir avec patience des reproches qu'elle mérite un peu, mais bien à recevoir patiemment ceux qu'elle ne mérite pas, surtout quand elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire de son mieux ce qu'on lui reproche.


    *

    Je reçois plus de soulagement d'une de vos actions faite avec une grande union à Jésus que d'une prière vocale, car qu'est-ce que le bon Dieu exauce ? Tout ce qui est fait avec un esprit intérieur. Plus l'union d'une âme avec lui est intime et plus il exauce tout ce qu'elle demande ; une âme intimement unie à Jésus est maîtresse de son Cœur. Tendez donc à cette union que Jésus attend de vous depuis si longtemps. Vous voulez lui faire plaisir, voilà l'unique moyen : vous approcher toujours davantage de son Cœur par une grande attention aux moindres désirs de sa divine volonté. Il faut qu'il puisse vous tourner et vous retourner comme il l'entendra et que, jamais, il ne trouve de résistance de votre part. Alors, vous verrez et comprendrez sa bonté, quand vous serez arrivée là.

    Faites une sérieuse attention à travailler pour Dieu seul. Ne cherchez jamais que lui pour témoin de vos actions. Ainsi, gardez-vous de penser en vous-même avant n'importe quelle action, des choses telles que celle-ci : « Je vais faire ceci pour plaire à telle personne ; si je fais cette chose-là de cette manière, je vais être agréable à telle autre. » Le bon Dieu n'aime pas ces raisonnements humains pour personne et pour vous encore moins. Dirigez uniquement votre intention dans la vue de plaire à votre Jésus, à lui seul. Si, en agissant ainsi, vous plaisez à quelques personnes, tant mieux. Si le contraire arrive, tant pis ! Le bon Dieu sera content ; ce doit être tout pour vous.

    8 DECEMBRE, 2 heures. - Immaculée Conception. - Hélas ! que de vies paraissent pleines de bonnes œuvres et qui, à la mort, en seront vides... parce que toutes ces choses bonnes en apparence, toutes ces actions d'éclat, toute cette conduite qui paraissait irréprochable, tout cela n'a pas été pour Jésus seul. On voulait paraître, briller, passer pour exact observateur de la religion, pour une Religieuse régulière, voilà le seul mobile de bien des existences. Et dans l'autre vie, ici, quelle déception ! Si vous saviez que peu de personnes agissent pour Dieu seul, font toutes leurs actions pour Dieu seul... Hélas ! à la mort, alors qu'on n'est plus aveuglé, que de regrets on se prépare, hélas ! Si on réfléchissait quelquefois à l'éternité ! Qu'est-ce que la vie comparée à ce jour qui n'aura pas de soir pour les élus, à ce soir qui n'aura pas de jour pour les réprouvés !

    On aime tout sur la terre, on s'attache à tout excepté à Celui qui devrait avoir notre affection uniquement et auquel nous la refusons. Le Jésus du tabernacle attend des cœurs qui l'aiment et n'en trouve pas. A peine un sur mille qui l'aime comme on devrait l'aimer ! Aimez-le, vous ; dédommagez-le de cette indifférence si coupable qui existe par le monde !

    Mais, dans le Purgatoire, on l'aime ?
    – R… Oui, mais c'est un amour de réparation, et si nous l'avions aimé comme nous aurions dû sur la terre, nous ne serions pas si nombreuses, il n'y aurait pas tant d'âmes dans le lieu de l'expiation.

    Au Ciel Jésus y est bien aimé ?
    - R... Au Ciel, on l'aime beaucoup. Là, il est dédommagé, mais ce n'est pas encore cela que Jésus désire. Il voudrait qu'on l'aimât sur la terre, sur cette terre où il s'anéantit dans chaque tabernacle, afin que son abord soit plus facile, et on ne le fait pas. On passe devant une église avec plus d'indifférence que devant un monument public. Si parfois on entre dans le lieu saint, c'est plus pour outrager le divin Captif qui y réside, par sa froideur, sa mauvaise tenue, par des prières faites à la hâte, sans attention, que pour lui dire un mot du cœur, un mot d'amitié et de reconnaissance pour sa bonté envers nous.

    Dites au Rév. Père P. que le bon Dieu attend de lui cet amour qu'il rencontre si rarement, lui qui approche chaque jour si près de Jésus, qui le reçoit dans son cœur. Oh ! dites-lui que, dans ces moments bénis, il répare par ses tendresses l'indifférence de tant d'ingrats, que son cœur se fonde d'amour devant Jésus-Hostie, pour ses Prêtres surtout qui ont le même bonheur que lui et qui traitent les saints mystères avec un cœur de glace, qui restent froids comme du marbre devant ce brasier d'amour, et qui n'ont pas un mot affectueux à dire à Jésus. Que chaque jour, son union avec le bon Dieu soit plus intime, afin qu'il se préparé par là aux grandes grâces que Jésus lui réserve.

    Je vous ai dit qu'il y a des âmes qui font leur Purgatoire au pied des autels. Elles ne sont pas là pour les fautes qu'elles ont commises dans l'église ; ces fautes, qui attaquent directement Jésus présent dans le tabernacle, sont punies très sévèrement dans le Purgatoire. Donc, les âmes qui sont là en adoration y sont plutôt comme en récompense de leur dévotion au Saint Sacrement et de leur respect dans le saint lieu. Elles souffrent moins que si elles étaient dans le Purgatoire même, et Jésus qu'elles contemplent des yeux de l'âme et de la foi tout ensemble leur adoucit par sa présence invisible les peines qu'elles endurent.


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    Post  Mim 14th December 2011, 12:58 pm

    Can the souls ever be mistaken? Would God allow this?

    Yes, not about existing things but about the future. Yet there is no imperfection on their part in all this. Does not God Himself sometimes seem to change the order of His plans?5 For example, it may happen that God wishes to chastise a kingdom, a province, or person. That is the intention He seems to manifest. But by prayers or other means taken by that country, province or person to disarm God's anger, He may grant full forgiveness or a partial remission of His designs according to His infinite wisdom. Often He also allows events to be foretold, or He gives knowledge of them to some soul so that they may warn others and appease His vengeance. His mercy is so great that He only punishes in the very last extremity.

    In the case of the person of whom you spoke to me the other day, I did not at that moment tell you the events as they turned out. However, it was thus that God made me see them, but because she changed her conduct somewhat, God only gave her half the punishment which He had in store for her if she had continued in her former dispositions. In this way we can often appear to be mistaken.


    Are many Protestants saved?

    By the mercy of God a certain number of Protestants are saved, but their Purgatory is for many long and rigorous. It is true they have not abused grace like many Catholics, but neither have they had the marvelous graces of the sacraments and the other helps of the true religion, thus their expiation in Purgatory is prolonged.

    I am speaking lower than usual, because for the last eight days you have been speaking in too low a voice to God in saying the Divine Office. When you begin to speak. louder, I will do the same.

    Do you know in Purgatory about the persecution of the Church? Do you know when it will end?

    We know that the Church is being persecuted and we pray for her triumph, but when this will be, I do not know. Some of the souls may know, but I do not. In Purgatory the souls are not entirely occupied by their sufferings. They pray for all the interests of God and for those who shorten their sufferings. They pray and thank God for His infinite mercies in their regard, because the space between Purgatory and Hell for some of them was very narrow and they barely escaped falling into Hell. Judge then what the gratitude of those souls is who were barely rescued from Satan.

    I cannot explain to you how it is that we no longer see the earth as you do. This can only be understood when the soul has left the body, because then the earth which it has left, leaving there its body, seems to it as a mere speck compared with the vast unending horizons of eternity which then open before it.

    You must never take any notice of what will be said of you. The real merit of a person consists not in accepting with patience rebukes which she has merited more or less, but in accepting patiently those she has not merited, especially if she has done her utmost to do good and is then reproached for it.

    I receive far more relief from one of your actions done in union with Jesus, than from a vocal prayer, because what is it that God hears? He hears all that is done with an interior spirit. The more closely a soul is united with God the more readily does He grant all it asks. A soul intimately united with Jesus is the mistress of His Heart. Strive then after this union which Jesus has desired to have with you for so long. You want to please Him? Well, this is the only way. You approach closer to His Heart by great attention to the least manifestations of His holy will. He must be able to twist and turn you as He likes and He must never find any resistance on your part. When you have arrived at that point you will begin to see and understand His goodness. Be really in earnest about working for God alone. Never seek any witness but Him for any of your actions. Be very careful never to say to yourself, when performing any act no matter how trivial it may be, such as, "If I do things this way I shall please so and so. I will do this to please such a person." God does not like these human reasonings in anyone, still less in you. Direct your intentions always with the sole desire of pleasing Jesus, and Him only. If by so acting, you manage to please someone else, so much the better, and if the contrary happens, that cannot be helped. God will be pleased and that is all that ought to matter to you.

    December 8th — 2:00 o'clock — The Immaculate Conception Alas, how many lives seem to be filled with good works and at death are found empty. This is because all those actions that appeared to be good, all those showy works, all that conduct that seemed irreproachable — all these were not done for Jesus alone. Some will have their eyes opened when they come here to this life (in Purgatory). On earth they wanted to be made much of, to shine, to be thought very exact in religious observances, to be esteemed as perfect religious. This is the mainspring of so many lives. If you only knew how few people work for God and act for Him alone. Alas, at death, when they are no longer blinded, what regrets they will have. If only sometimes they would think of eternity. What is life compared to that day which will have no evening for the elect, or to that night which will have no dawning for the damned? On earth, people attach themselves to everything and everyone except to Him, who alone ought to have our love and to whom we refuse it. Jesus in the Tabernacle waits for souls to love Him and He finds none. Hardly one soul in a thousand loves Him as it should. You love Him and make up to Him for this guilty indifference which exists all over the world.

    But in Purgatory souls really love, do they not?

    Yes, but it is a love of reparation, and if on earth we had loved Him as we ought to have done, there would not be so many of us here in this place of expiation.

    Is Jesus well-loved in Heaven?

    In Heaven they love Him very much, there He is compensated. But Jesus wants more than that. He wants to be loved on earth, on that earth where He annihilates Himself in every Tabernacle, in order to be approached more easily and yet He is refused. People pass before a church with more indifference than they would before any public monument. If by chance, they go into the holy place, it is only to insult still more the Divine Captive who dwells there, namely, by their coldness and their irreverence. Their prayers are said hurriedly and without attention, instead of speaking to Him from their hearts and saying words of friendship and gratitude for all His favors to them.

    Tell Father P— that God expects from him this love which He so rarely meets with. He expects it from him who comes each day so close to Jesus, whom he receives into his heart. Oh, tell him that in those blessed moments he may repair by his tender love the indifference of so many ungrateful souls. His heart must melt with love before Jesus in the Host and intercede for those priests who enjoy the same privilege that he does, yet treat the sacred mysteries with a frozen heart which remains as cold as marble to Jesus. Every day let his union with God become closer, in order to prepare himself worthily for the great graces which Jesus has in store for him.

    I have told you there are some souls who do their Purgatory at the foot of the altar. They are not there for faults they have committed in church, because those faults which attack Jesus directly, Jesus present in the Tabernacle, are punished with terrible severity in Purgatory. The souls that are there in adoration are there as a reward for their reverent behavior in the Sacred Presence. They suffer less than if they were in Purgatory itself, and Jesus, whom they contemplate with the eyes of their soul and of faith, softens their pains by His invisible Presence.
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    Post  Mim 15th December 2011, 6:35 pm

    JANVIER 1880. - La nuit de Noël, des milliers d'âmes ont quitté le lieu d'expiation pour le Ciel ; mais beaucoup sont restées et je suis du nombre. Vous me dites quelquefois que la perfection d'une âme est bien longue, c'est vrai ; vous êtes aussi étonnée que, malgré tant de prières, je reste si longtemps sans jouir de la vue du bon Dieu. Hélas ! la perfection d'une âme dans le Purgatoire ne va pas plus vite que sur la terre ; il y a certaines âmes et c'est le petit nombre, qui n'ont que quelques péchés véniels à expier ; celles-là ne restent pas longtemps en Purgatoire. Quelques prières bien faites, quelques sacrifices les délivrent en peu de temps. Mais quand ce sont des âmes comme moi - et c'est le cas de presque toutes ! - qui ont passé une vie à peu près nulle, s'occupant peu ou presque pas de leur salut, il faut, dans ce cas, recommencer sa vie dans le lieu de l'expiation, il faut perfectionner son âme de nouveau, aimer, désirer Celui que nous n'aimions pas assez sur terre. Voilà pourquoi la délivrance des âmes se fait attendre quelquefois si longtemps. Le bon Dieu m'a encore fait une grande grâce de me permettre de pouvoir réclamer des prières. Je ne le méritais pas ; sans cela, je serais comme la plupart ici, des années et des années !

    Les Religieuses et les autres de même famille ont-elles des relations ?
    – R… Dans le Purgatoire, comme dans le Ciel, les Religieuses de même famille ne sont pas toujours ensemble ; les âmes ne méritent pas toutes la même pénitence ni la même récompense. Cependant on se reconnaît dans le Purgatoire. On peut aussi, quand le bon Dieu le permet, communiquer ensemble.

    Peut-on recevoir une prière, une pensée d'un ami défunt et lui faire connaître le souvenir qu'on garde de lui ?
    – R… On peut faire parvenir ici des souvenirs de la terre, mais ce n'est pas bien utile, car je vous ai déjà dit que les âmes du Purgatoire savaient et connaissaient les personnes qui s'intéressent à elles sur terre. Dieu permet quelquefois aussi que l'on puisse recevoir une prière, un avertissement, un conseil... Ainsi, ce que je vous ai dit plusieurs fois au sujet de saint Michel, c'était de sa part ; ce que je vous ai dit pour votre père, c'était de la part du bon Dieu. Toutes les commissions que vous m'avez données bien des fois pour l'autre monde, je les ai faites toujours ; mais toutes ces choses sont subordonnées à la volonté divine.

    Les fautes sont-elles connues de tous dans le Purgatoire, comme elles le seront au jugement dernier ? - R... Nous ne connaissons pas en général, dans le Purgatoire, les fautes des autres, excepté pourtant quand le bon Dieu le permet, envers certaines âmes, pour ses desseins ; mais c'est envers le petit nombre qu'il agit de la sorte.

    Avez-vous du bon Dieu une connaissance plus parfaite que nous ?
    – R… Oh ! quelle question ! Mais oui, nous le connaissons beaucoup mieux et l'aimons aussi beaucoup plus ! Hélas ! c'est bien ce qui cause ici notre plus grand tourment. On ignore, sur la terre, ce qu'est le bon Dieu. On s'en fait une idée d'après ses vues bornées ; mais nous, en quittant notre enveloppe de boue, alors que rien n'entrave plus la liberté de notre âme, oh ! c'est alors seulement que nous avons connu Dieu, ses bontés, ses miséricordes, son amour ! Après cette vue si claire, ce besoin si grand de l'union, l'âme tend toujours vers lui, c'est sa vie et, toujours, elle est repoussée, parce qu'elle n'est pas assez pure, voilà notre souffrance : la plus dure, la plus amère. Oh ! s'il nous était donné de retourner sur la terre, après que nous connaissons le bon Dieu, quelle vie mènerait-on ! Mais regrets inutiles… et pourtant, sur la terre, on ne pense pas à ces choses, on vit en aveugle. L'éternité n'est comptée pour rien. La terre, qui n'est qu'un passage et qui reçoit seulement les corps qui, à leur tour, deviennent terre eux-mêmes, est le seul objet où tendent presque tous les désirs, et le Ciel, on n'y pense pas ! Et Jésus et son amour sont oubliés !

    Dans le Purgatoire, les âmes se consolent-elles mutuellement dans l'amour du bon Dieu ou chacune est-elle complètement isolée dans sa douleur ? – R… Dans le Purgatoire, notre seule consolation, notre seule espérance est Dieu seul. Sur la terre, le bon Dieu permet qu'on puisse quelquefois être consolé dans ses peines de corps et d'esprit par un cœur ami ; et encore, si, dans ce cœur, l'amour de Jésus ne s'y trouve pas, les consolations sont vaines, mais ici les âmes sont perdues, abîmées dans la volonté divine, et Dieu seul peut adoucir leur douleur. Toutes les âmes sont torturées, chacune d'après sa culpabilité, mais toutes ont une douleur commune qui surpasse toutes les autres : l'absence de Jésus qui est notre élément, notre vie, notre tout. Et nous en sommes séparées par notre faute !

    *

    Après une action, il ne faut pas passer votre temps à revenir en arrière pour examiner si vous avez bien agi ou non ! Certainement, il faut examiner vos actions chaque jour afin de les faire mieux, mais il ne faut pas que ce soit aux dépens de la tranquillité de l'âme. Le bon Dieu aime les âmes simples. Il faut donc que vous alliez à lui avec une grande bonne volonté, toujours prête à vous sacrifier et à lui faire plaisir. Vous devez agir avec Jésus comme le petit enfant avec sa mère, vous confiant en sa bonté, remettant tous vos intérêts spirituels et corporels entre ses mains divines ; puis, après, chercher à le contenter en tout, sans vous occuper d'autre chose.

    Le bon Dieu ne regarde pas tant les grandes actions, les actes héroïques, qu'une action simple, un petit sacrifice, pourvu que ces choses soient faites par amour. Quelquefois même un petit sacrifice qui n'a été connu que de Dieu seul et de l'âme sera plus méritoire qu'un grand qui aura été applaudi. Il faut être bien intérieur, pour ne rien prendre pour soi des louanges qu'on nous donne.

    Le bon Dieu cherche des âmes vides d'elles-mêmes pour les remplir de son amour. Il en trouve peu. L'amour de soi ne laisse point de place pour Jésus. Ne laissez passer aucune occasion de vous mortifier, intérieurement surtout. Jésus a des grâces à vous accorder pendant le carême ; préparez-vous-y par un redoublement de ferveur et surtout d'amour. Aimez surtout Jésus. Hélas ! Il est si peu aimé par le monde et tant outragé !


    La Sainte Vierge vous aime beaucoup ; vous, de votre côté, aimez-la aussi de tout votre cœur et procurez sa gloire le plus que vous pourrez.

    Vous ne comprendrez jamais assez la bonté du bon Dieu. Si on se donnait la peine d'y réfléchir quelquefois, ce serait suffisant pour devenir un Saint, mais on ne connaît pas assez la miséricordieuse bonté du Cœur de Jésus dans le monde. Chacun la mesure d'après sa manière de voir, et cette manière est défectueuse. Il suit de là qu'on prie mal. Oui, peu de personnes savent prier comme Jésus le voudrait. On manque de confiance et pourtant Jésus n'exauce que d'après l'ardeur de nos désirs et la mesure de notre amour. Voilà pourquoi souvent les grâces qu'on sollicite restent sans effet.

    Pour être heureux en religion, il faut être sourd, aveugle et muet, c'est-à-dire qu'il faut entendre bien des choses qu'on pourrait répéter, mais souvent il vaut mieux les garder pour soi. On ne se repent jamais de s'être tu. On est obligé également de voir et d'entendre, comme si on n'avait rien vu ni rien compris. Oh ! si vous saviez que c'est peu de chose que tous ces riens dont on fait grand cas ! Le démon se sert de ces petits fêtus pour arrêter une âme et entraver tout le bien qu'elle était appelée à faire. Ne vous y laissez pas prendre. Ayez le cœur grand et passez sur ces petites misères, sans y faire attention. Jésus doit avoir assez d'attraits pour vous, sans que vous vous arrêtiez à quoi que ce soit en dehors de lui. Voyez tout venir de sa bonté ; qu'il afflige ou qu'il console, c'est son amour qui ménage tout pour le bien de ses amis.

    Ne vous découragez jamais, quoi qu'il vous arrive : Si Jésus voulait, il pourrait vous faire parvenir au sommet de la perfection où il vous veut en quelques heures, en un clin d'œil ; mais non ! Il aime mieux voir vos efforts et il désire que vous connaissiez et voyiez par vous-même combien est âpre et rude le chemin de la perfection. Soyez bien généreuse. Jésus vous a accordé plus de grâces et vous en accordera plus qu'à bien d'autres ; mais en retour, il espère trouver en vous une âme de sacrifice, dévouée. Il veut de vous surtout beaucoup d'amour, et quand vous aurez lutté ainsi contre vous-même, contre vos penchants, que vous aurez agi avec grand esprit de foi, eh bien ! la foi fera place à la réalité ; mais avant, il faut que vous agissiez comme si Jésus vous était toujours présent et que ce soit pour vous presque naturel, tout en étant surnaturel.

    Les prédicateurs et les directeurs ne font de bien aux âmes qu'à proportion de leur union avec Jésus, c'est-à-dire de leur esprit d'oraison et de la vigilance qu'ils mettent à garder leur intérieur calme, à tenir toujours les yeux de l'âme ouverts sur Jésus, prêts à tout faire et à tout sacrifier pour le salut des personnes qui leur sont confiées.

    Les promesses faites pour ceux qui récitent le chapelet de saint Michel sont-elles vraies ? – R… Les promesses sont réelles ; seulement, il ne faut pas croire que les personnes qui le récitent par routine et sans se mettre en peine de leur perfection soient tirées immédiatement du Purgatoire. Ce serait faux. Saint Michel fait encore plus qu'il ne promet, mais pour ceux qui sont condamnés à un long Purgatoire, il ne les en retire pas si vite. Certainement qu'en souvenir de leur dévotion envers le saint Archange leurs peines sont abrégées ; mais pour être entièrement délivrées, non ! Moi qui le disais, je puis vous servir d'exemple. La délivrance immédiate n'a lieu que pour les personnes qui ont travaillé avec courage à leur perfection et qui ont peu de chose à expier dans le Purgatoire.

    *

    La France est bien coupable ; malheureusement, elle n'est pas seule. En ce moment, il n'y a pas un seul royaume chrétien qui ne cherche ouvertement ou sourdement à chasser le bon Dieu de son sein. Ce sont toutes les sociétés secrètes et le diable leur chef qui mettent ainsi tout en émoi et fomentent tous leurs complots. C'est maintenant l'heure du prince des ténèbres, mais ils ont beau faire tous, tant qu'ils sont : Dieu leur fera voir que c'est lui qui est le Maître et non pas eux. Peut-être que ce ne sera pas avec douceur qu'il leur fera sentir sa puissance, mais, dans ses châtiments mêmes, Jésus est miséricordieux.

    Nous connaissons en Purgatoire, par la permission du bon Dieu, ce qui se passe en ce moment sur la terre, afin que nous priions pour ces grandes nécessités ; mais notre prière seule ne suffit pas. Si Jésus trouvait quelques âmes de bonne volonté qui voulussent bien réparer, fléchir sa Majesté, sa bonté divine outragée, elles feraient plaisir à son Cœur offensé de tant d'amertumes, et elles pourraient fléchir sa miséricorde qui ne demande qu'à pardonner à celui qui s'humilie. Dites cela à Mère Supérieure.


    Saint Michel interviendra dans la lutte personnelle de l'Eglise. C'est lui qui est le chef de cette Eglise si persécutée, mais non bientôt anéantie, comme le pensent les méchants. C'est lui qui, également, est le Protecteur spécial de la France et qui l'aidera à se replacer à son rang de Fille aînée de l'Eglise, car, malgré toutes les offenses qui se commettent en France, il y a encore bien du bon, il y a des âmes bien dévouées. Quand saint Michel interviendra-t-il ? Je ne le sais pas ! Il faut beaucoup prier à ces intentions, invoquer l'Archange, en lui rappelant ses titres, et le supplier d'intercéder auprès de Celui sur le Cœur duquel il a un si grand pouvoir. Que la Sainte Vierge ne soit pas oubliée : la France est son Royaume privilégié entre tous ; elle la sauvera. On fait bien de demander partout des Rosaires et des chapelets : c'est cette prière qui est la plus efficace dans les besoins présents. Le vœu héroïque est une chose très agréable au bon Dieu et d'un grand secours aux âmes du Purgatoire et bien profitable aux âmes généreuses qui veulent bien le faire. Du reste, en cédant ainsi une partie de leurs mérites, au lieu de perdre, elles ne font que gagner.

    Pour les indulgences plénières, je puis vous dire que peu, très peu de personnes les gagnent entièrement. Il faut une si grande disposition de cœur et de volonté que c'est rare, plus rare qu'on ne pense, d'avoir toutes les dispositions voulues pour avoir ainsi la remise entière de ses fautes.

    Dans le Purgatoire, nous ne recevons les indulgences qu'on nous applique que par manière de suffrage et comme le bras Dieu le permet, suivant nos dispositions. Il est vrai que nous n'avons pas d'attache au péché, mais nous ne sommes plus sous le règne de la miséricorde, mais bien sous celui de la justice divine ; donc, nous ne recevons que ce que le bon Dieu veut qui nous soit appliqué. Quand l'âme est proche du terme de tous ses désirs, du Ciel, elle peut être délivrée et admise aux joies éternelles par l'efficacité d'une indulgence plénière bien gagnée ou même à moitié gagnée à son intention ; mais pour les autres âmes, il n'en est pas ainsi. Elles ont, pendant leur vie, souvent méprisé ou du moins fait peu de cas des indulgences et le bon Dieu, toujours juste, leur rend selon leurs œuvres. Elles peuvent gagner quelque chose suivant la volonté divine, mais rarement l'indulgence dans son entier.
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    Post  Mim 15th December 2011, 6:44 pm

    January 1880. On Christmas night, thousands of souls leave their place of expiation for Heaven, but many remain, and I am of their number. You sometimes say to me that the perfecting of a soul is a long process and you are also astonished that after so many prayers, I am so long deprived of the sight of God. Alas, the perfecting of a soul does not take any less time in Purgatory than upon earth. There are a number of souls, but they are very few, who have only a few venial sins to expiate. These do not stay long in Purgatory. A few well-said prayers, a few sacrifices soon deliver them. But when there are souls like mine — and that is nearly all whose lives have been so empty and who paid little or no attention to their salvation — then their whole life has to be begun over again in this place of expiation. The soul has to perfect itself all over again, and love and desire Him, whom it did not love sufficiently on earth. This is the reason why the deliverance of some souls is delayed. God has given me a very great grace in allowing me to ask for prayers. I did not deserve it, but without this I would have remained like most of those here, for years and years more.

    Do religious and those of the same family communicate together?

    In Purgatory, as in Heaven, religious and those of the same family are not always together. Souls do not all merit the same punishment or the same reward. Still in Purgatory we do recognize others and if God permits it we may communicate with one another.

    Are you able to receive a prayer or a thought of friends who are dead, and let them know of the remembrance we have of them?

    Thoughts of earth can be made known here, but there is not much in all that, because I have already told you that the souls in Purgatory know those persons who interest themselves in their behalf on earth. God sometimes allows those on earth to receive a prayer, a warning or some information. All that I told you about St. Michael was from himself and all that I said about your Father was from God.

    All the commissions that you have so often given me for the other world, I have always done, but all these things are subordinate to the Divine Will.

    Does everyone in Purgatory know the faults of the others as they will be known at the last judgment?

    In general we do not know about the faults of one another, except in some rare cases when God has particular designs with regard to certain souls, but it is to few that He acts in this way.

    Have you a more perfect knowledge of God than we have?

    What a question! Of course we know Him far better and love Him far more. Indeed, it is just that which causes our greatest suffering. On earth you simply do not know what God is. There, each one of you has an idea of what you think God is, according to your very limited knowledge, but when we leave our covering of clay and when nothing impedes the liberty of our souls, we at last begin to know God, His goodness, His mercy, His love. After this clearer view and the thirst for union, our souls yearn for God. This is our very life and we are forever repulsed because we are not sufficiently pure. This, in a word, is our worst suffering, the hardest, the most bitter. Oh, if only we were allowed to come back to earth, after knowing what God really is, what a different life we would lead! But what useless regrets, and yet on earth you do not think of these things and live as if you were blind. Eternity is of no account to you. The earth, which is only a journey and receives only the body which in itself turns to dust, is the sole object to which almost all of your desires tend and you do not even think of Heaven while Jesus and His love are entirely forgotten.

    Do the souls in Purgatory console each other mutually?

    In Purgatory our only consolation, our only hope is in God alone. On earth, God sometimes allows us to be consoled in our sufferings of soul or body by the heart of a friend, but then again if the love of Jesus does not fill that heart, the consolations are vain. Here the souls are lost, drowned as it were, in the Divine Will and God alone can soften their pains. Each soul is tormented according to its guilt, but all have one common sorrow that surpasses all the rest, the absence of Jesus who is our very element, our life, our all. And we are separated from Him through our own fault.

    After an action you must not waste your time going over it to examine if you have done well or ill. Certainly you must examine your actions each day to be able to do better in the future, but this must not be at the expense of the soul.

    God loves simple souls. You must go to Him, therefore, with good will, always ready to sacrifice yourself to please Him. You must act with Jesus as a little child does with its mother, trusting in His goodness and placing all your spiritual and temporal interest with great confidence in His Divine Hands. Having done this, try to please Him in everything without troubling yourself about anything else. God does not regard great acts or heroic deeds as much as He does simple actions or small sacrifices, provided these are done with love for Him.

    Sometimes even a tiny sacrifice, which was known only to God and to the soul, may be far more meritorious than a great one that was loudly applauded. One must be very interior in order not to take for oneself any of the praise given one. God seeks souls empty of self so as to fill them with His love. He finds but a few. Self-love leaves no place for Jesus. Do not let any opportunity to mortify self pass by, especially interior mortification. Jesus has many graces to give you during Lent. Therefore, prepare yourself by a redoubling of your fervor, but above all, love Jesus. He is so little loved by the world and so outraged by it.


    The Blessed Virgin loves you very much. On your part love her with all your heart and do all you can to procure her the greatest possible glory.

    You will never be able to understand well enough the goodness of God. If people only took the trouble to think about it sometimes, it would be enough to make them all saints, but they do not sufficiently know the merciful goodness of the Heart of Jesus in the world. Each one measures it according to his way of thinking and this way is wrong. This is the reason why they pray badly. Yes, very few people pray as Jesus wants them to pray. They are wanting in confidence and yet Jesus only grants our prayers according to the ardor of our desires and the strength of our love. This is why the graces we often ask for remain ineffective.

    To be happy in religion we should be deaf, dumb and blind. That is to say, we must hear many things that we could repeat but which are far better kept to ourselves. We shall never be sorry for having kept silent. We are obliged to see and hear many things and to act as if we had neither seen nor understood.

    Oh, if you only knew how paltry these little nothings are about which some make such a fuss. The devil makes use of these little straws to check the progress of a soul and obstruct all the good that she is called to do. Do not let yourself be caught in these meshes. Have a large heart and pass over all these little miseries without even noticing them. Jesus should be a sufficient attraction for you to prevent your being hindered by anything whatsoever outside of Him. See everything as coming from His bounty, whether He afflicts or consoles you. It is His love that arranges everything for the benefit of His friends. Never allow yourself to be discouraged. In a few hours, or even in the twinkling of an eye, Jesus could bring you to the summit of perfection which He desires for you. But no, He prefers your own efforts and He wants you to see for yourself how hard and rugged is the way to perfection.

    Be very generous. Jesus has bestowed more graces on you than on many others and He will give you still more, but in return He hopes to find in you a soul devoted to Him and ready for any sacrifice.

    Above all, He wants of you great love, and when you have fought against yourself and your failings and acted in a spirit of profound faith, then will faith seem a reality. Before this can take place, you must act as if Jesus were always visibly present to you in a natural way, whereas His presence is supernatural.

    Preachers and directors of souls do good only in proportion to their union with Jesus. In their spirit of prayer and in watching over their interior, they must always have their eyes directed towards Jesus, sacrificing all for the salvation of the souls entrusted to their care.

    Are the promises made to those who recite the rosary of St. Michael true?

    The promises are real, but you need not think that people who recite it out of routine and without any pains to become holy are taken out of Purgatory at once. That would be false. St. Michael does more than he promises, but he is not over anxious to relieve those who are condemned to a long Purgatory. Certainly as a reward for their devotion to the Archangel their sufferings are shortened, but as to delivering them at once, not so. I, who used to say it, can serve as an example of this. Immediate deliverance takes place only in the case of those who have worked with courage at their perfection and who have little to expiate in Purgatory.

    France is indeed very guilty, but unfortunately she is not the only one. At this moment there is not a single Christian kingdom that is not openly or by underhanded means trying to expel God from its midst. The secret societies, and their master, the devil, are fomenting and stirring up all this trouble.


    This is now the hour of the prince of darkness. While he is in power he may do his worst, but God will show that He alone is Master. He may use severity to manifest His power, but even in His vengeance, Jesus is yet always merciful.

    By the permission of God we in Purgatory know what is happening on earth at this moment so that we may pray for those great needs, but our prayers alone will not suffice. If Jesus could only find some really good souls who were willing to make reparation and disarm His outraged Majesty, it would indeed please His Divine Heart now deluged by so much bitterness. Such souls might obtain His mercy, since God desires to pardon those who humble themselves. Tell this to Mother Superior.

    St. Michael will intervene in the personal struggle of the Church which is so terribly persecuted, but not so easily destroyed as the wicked think. It is he who is also the special patron of France and who will help her to take her rank as the eldest daughter of the Church, because, notwithstanding all the wickedness that is committed in France, there is still much good and so many devoted souls there. I do not know when St. Michael will intervene; you must pray much for this intention. Invoke the Archangel, remind him of his titles and beseech him to intercede with Christ, over whose Heart he has such influence. But be sure that the Blessed Virgin is not forgotten. France is her kingdom, privileged over all others. She will save it. Those who promote the recitation of the Rosary everywhere deserve praise. It is this prayer that is the most efficacious in the present time of need.

    The heroic act is very pleasing to God and of great help to the souls in Purgatory, and very helpful to the generous souls who make it. By giving up a part of their merits, they do not lose but actually gain.

    As for the plenary indulgences, I may as well tell you that few, very few people gain them entirely. There has to be such a wonderful disposition of heart and will that it is rare, much rarer than you think it is, to have the entire remission of one's faults. In Purgatory, we receive only the indulgences applied to us by way of suffrage, as God permits according to our dispositions.

    It is true that we have no inclination to sin, but we are no longer in the reign of Mercy but under that of Divine Justice, so that we receive only what God wants us to have. When a soul is near the object of its desires, namely Heaven, it may be delivered and admitted to eternal joy by the efficacy of one plenary indulgence well gained, or even gained only in half and applied to its intentions, but for other souls it is not so. They have often during life despised or made little use of indulgences, and God who is always just, rewards them according to their works. They gain something, as it pleases God, but hardly ever the full benefit of the indulgence.
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    Post  Mim 17th December 2011, 10:55 am

    MAI 1880. - Travaillez sans relâche et de toutes vos forces à votre perfection. Vous avez, quand vous le voulez, assez de fermeté de caractère pour surmonter toutes les difficultés qui s'opposent à votre union avec Jésus, jusqu'à ce que vous soyez arrivée où il vous veut. Votre vie sera un martyre perpétuel. Il en coûte pour se renoncer à chaque instant, c'est un martyre perpétuel ; mais, dans ce martyre, on goûte quand même les plus douces joies. L'âme souffre, mais Celui pour qui elle souffre lui accorde à chaque sacrifice, à chaque renoncement, une grâce qui l'encourage à marcher toujours de l'avant, à se dévouer. Rien ne fait plus de plaisir à Jésus que de voir une âme qui s'efforce, malgré tous les obstacles qui se rencontrent sur son chemin, de se dévouer toujours de plus en plus pour sa gloire et pour son amour.

    Vous êtes affligée de voir que le bon Dieu est insulté à Paris, mais ces personnes ne savent pas ce qu'elles font et, malgré leurs blasphèmes, Jésus est plus offensé des péchés que commettent les âmes qui lui sont dévouées ou qui devraient l'être, que des sanglantes injures de ceux qui ne sont pas ses amis.


    Que d'âmes que Jésus appelle à une haute perfection et qui restent misérables, parce qu'elles n'ont pas correspondu aux grâces divines ! Il faut se gêner, se reprendre et se demander beaucoup chaque jour pour être heureux au service du bon Dieu !

    Qu'il y a peu d'esprit intérieur dans le monde !… Même dans les Communautés !… On recherche trop ses aises, on ne veut se contraindre en quoi que ce soit, et pourtant le bon Dieu serait si heureux (si on peut ainsi parler) qu'on l'aimât, mais sans contrainte et de bon cœur. S'il pouvait trouver ce contentement dans la Communauté, que de grâces il répandrait sur elle ! Pour vous, travaillez de tout votre pouvoir à vous vaincre, à aimer Jésus comme il l'attend de vous, il y a si longtemps !

    Jésus voudrait que vous l'aimassiez d'un amour d'enfant, c'est-à-dire avec la tendresse d'un enfant qui cherche à faire plaisir à des parents chéris, et pourtant vous êtes bien froide avec Jésus. Ce n'est pourtant pas ce qu'il attend de vous, lui qui vous aime tant !

    *

    AOUT 1880. - Que d'actes inutiles, que de journées entières nulles, sans amour pour Jésus, sans pureté d'intention ; et tout cela est perdu, puisque cela ne sera pas compté pour le Ciel !

    PSAUME 63. - Voilà le psaume applicable au temps qui se passe.

    Vous ne dirigez pas votre pureté d'intention comme le bon Dieu voudrait. Ainsi, au lieu d'offrir vaguement vos actions vous pourriez le faire avec plus de fruit, en ayant vos intentions mieux déterminées. Par exemple, quand vous prenez vos repas, dites : « Mon Jésus, nourrissez mon âme de votre sainte grâce, comme je nourris maintenant mon corps » ; quand vous donnez vos leçons : « Mon Jésus, instruisez mon âme, comme j'instruis mes enfants » ; quand vous lavez votre visage, vos mains : « Mon Jésus, purifiez mon âme comme je le fais pour mon corps » et de même pour chacune de vos bonnes actions. Habituez-vous à parler à Jésus de cœur toujours ; qu'il soit le mobile de tout ce que vous faites ou dites... Vous me comprenez ?

    Il ne faut jamais vous excuser. Qu'est-ce que cela peut vous faire qu'on vous croie coupable quand vous ne l'êtes pas ? Et si vous reconnaissez avoir manqué, humiliez-vous et taisez-vous. Ne vous excusez même pas en pensée.


    2 SEPTEMBRE. - Retraite. - Vous avez dit ce matin à votre Père que vous étiez bien contrariée de m'entendre, que vous préféreriez beaucoup mieux être comme tout le monde. Dans le courant de l'année, vous lui avez écrit la même chose. Vous l'avez dit souvent à votre Mère Supérieure. Pourquoi tant vous gêner ? Est-ce que ce n'est pas le bon Dieu qui permet tout ? Vous n'y êtes pour rien. Profitez de ces grâces et ne vous en plaignez plus. Vous n'avez pas entendu tout ce que vous entendrez et vous n'avez pas vu tout ce que vous verrez. Dites-le à votre Père. Dites-lui aussi que je ne suis pas le diable. Il ne le pense pas non plus. C'est vous qui avez toujours ces craintes. Tranquillisez-vous et profitez bien de la Retraite. Il faut qu'à partir de ce moment vous changiez. Point d'autres réflexions, d'autres retours sur vous-même. C'est de l'amour-propre et rien de plus. Ouvrez plutôt votre cœur à la grâce, attachez-vous à Jésus et ne passez plus votre temps si précieux à examiner pourquoi ceci, pourquoi cela ? Le bon Dieu vous destine de grandes grâces ainsi qu'à celui qu'il vous envoie dans sa bonté pour vous dire ce qu'il veut de vous. Adorez ses desseins sans chercher à les approfondir. Votre Père dira bien des choses pour vous dans ses sermons, sans même y penser. Jésus le permettra ainsi ; profitez avec beaucoup de reconnaissance de cette sainte Retraite décisive pour vous.

    Il n'y a que les actions faites avec un grand amour; sous 1e regard de Dieu pour accomplir sa sainte volonté, qui auront au Ciel leur récompense immédiate, sans passer par le Purgatoire. Quel aveuglement à ce sujet dans le monde !

    *

    NOVEMBRE. - Voilà la Retraite finie pour tout le monde mais pour vous il ne faut pas qu'elle finisse. Continuez-la toute l'année et toujours dans votre cœur ; même au milieu de vos plus grandes occupations, ayez toujours votre petit endroit d'habitude où vous vous recueillerez cœur à cœur avec Jésus, et là, ne le perdez jamais de vue. Vous avez été trop distraite, l'année dernière ; maintenant, il ne doit plus en être ainsi. Vous avez promis au bon Dieu, vous avez promis à votre Père, que vous alliez commencer une vie nouvelle ; il faut à tout prix tenir votre parole. Il vous en coûtera, mais plus tard, vous en coûtera-t-il moins ? Non ! Hélas ! Tout passe si vite et nous passons avec, sans nous en apercevoir ! Il y a si longtemps que Jésus vous poursuit. Vous ne lui refuserez pas, après toutes les grâces qu'il vous accorde, l'entier abandon de vous-même entre ses mains adorables. Si vous vouliez le laisser faire, comme vous seriez bientôt une Sainte… et c'est une grande Sainte qu'il vous veut. Votre Père ne vous a-t-il pas dit encore, en son nom, ces jours-ci, qu'il n'y avait pas de milieu pour vous. Combien de personnes vous l'avaient déjà dit, et vous étiez indifférente à ces choses qui devraient être sacrées pour vous. Il me semble, cette fois, que vous y avez fait plus attention et que vous avez été frappée de cette parole redite de nouveau. Réfléchissez-y souvent, c'est sérieux. Jésus, je vous l'ai dit, n'attend de vous qu'un petit effort et il fera le reste. Soyez bien généreuse. Que n'obtiendriez-vous pas du bon Dieu, si vous étiez comme il veut vous voir. Quelle union intime il désire contracter avec votre âme ! Quelles joies il veut lui accorder ! Si vous saviez ! Oh ! que Jésus est bon pour vous ! Repassez souvent dans votre cœur les grâces de choix qu'il vous a faites.

    Mère Supérieure vous a dit que c'était pour vous surtout qu'elle avait demandé votre Père, de nouveau, cette année ; vous ne l'avez pas bien cru, mais c'est pourtant vrai ; elle a suivi en cela l'inspiration du bon Dieu qui a voulu que vous le connaissiez mieux et que lui vous connût également davantage. Profitez de cette nouvelle grâce qui ne sera pas la dernière ; mettez en pratique tout ce qu'il vous a dit ; vous êtes libre avec lui ; ouvrez-lui toujours bien votre âme ; qu'il puisse y lire comme dans un livre. S'il vous connaissait comme je vous connais ! Ce n'est pas au premier abord qu'on vous devine ; il faut pour cela un peu plus de temps. Toutes les pensées que vous avez eues hier à ce sujet sont des pensées diaboliques. Le démon voudrait empêcher le bien ; il se fera quand même, car vous ne l'écouterez plus. Gardez bien précieusement les grandes grâces de la Retraite ; qu'elles ne vous quittent jamais. N'ayez pas peur de vous sacrifier du matin au soir pour faire la volonté du bon Dieu. Il vous récompensera largement.

    Pourquoi ai-je éprouvé une commotion si forte quand j'ai entendu les premières paroles que le Rév. Père a dites ? – R… C'était déjà un commencement de la grâce que vous deviez avoir pendant cette Retraite. Il y a entre les âmes une certaine attraction, dont on ne se rend pas bien compte sur la terre. Le bon Dieu a fait l'âme de votre Père et la vôtre l'une pour l'autre : de là, cette impression involontaire que vous avez éprouvée en l'entendant et que vous éprouverez peut-être encore dans l'avenir. Priez beaucoup pour le Père que Jésus vous donne afin de vous aider à élever votre âme jusqu'à lui. Il a besoin de grâces, afin de ne se décourager jamais, plus fortes, plus grandes que bien d'autres. Il a des journées souvent bien laborieuses, bien fatigantes pour la nature. Sa vie est rude, pénible. Il faut lui aider par vos prières. Jusqu'ici, vous l'avez fait, mais ce n'est pas encore assez. Il faut offrir à son intention votre travail, quelques-unes de vos souffrances extérieures, quelques sacrifices ; en un mot, unissez-le à ce que vous faites, et vous, unissez-vous à ce qu'il fait. Jésus a de grands desseins sur lui, comme sur vous ; voilà pourquoi il a permis que vous vous adressiez à lui et que vous fussiez libre de lui ouvrir votre âme. Regardez-le comme votre père ; aimez-le, soyez-lui soumise comme une vraie enfant et le bon Dieu sera content. Ne vous contrariez pas si je vous dis toutes ces choses, parce que vous les faisiez toutes à peu près ; je devais vous les dire et vous les direz aussi au Rév. Père. Entendez-vous ?

    La Retraite a été bien agréable au bon Dieu et très profitable aux âmes. Jésus voit avec plaisir les âmes religieuses se retourner. vers lui, le chercher comme leur unique fin. C'est pour cela qu'il les avait appelées à son service, mais qu'il est facile sur la terre d'oublier même ce qu'il y a de plus sacré ! Une bonne Retraite aide les âmes à reprendre leur première vigueur : c'est ce qu'a fait celle que vous venez d'avoir. Elle a consolé le Cœur si bon de Jésus.

    Qu'est-ce que le peu d'instants que nous avons à passer sur la terre comparé aux joies sans fin de l'éternité ? A la mort, vous ne trouverez jamais avoir trop fait ! Soyez bien généreuse, ne vous écoutez pas. Voyez toujours le but auquel Jésus vous appelle : la sainteté, le pur amour... et puis allez toujours sans jamais regarder en arrière !

    Les croix, les grandes croix, celles qui brisent le cœur sont le partage des amis du bon Dieu. Vous vous plaigniez ces jours à Jésus, qu'il vous avait envoyé bien des peines cette année ? C'est vrai, mais pourquoi trouvez-vous ces croix si lourdes ? C'est que vous n'aimez pas assez ! Oh ! vous n'avez pas fini avec les croix. Ce que vous avez eu jusqu'ici n'est que le prélude de ce qui vous attend. Ne vous ai-je pas dit que vous souffrirez toujours de corps ou d'esprit et souvent des deux. ensemble ? Pas de sainteté sans souffrances ! Mais quand vous laisserez agir librement la grâce en vous, quand Jésus possédera votre volonté et que vous le laisserez Maître absolu, les croix, si lourdes qu'elles soient, ne pèseront plus. L'amour absorbera tout. D'ici là, vous souffrirez et vous souffrirez beaucoup, car ce n'est pas en un instant que l'âme arrive à se dégager ainsi de toutes choses pour n'agir plus que par le pur amour. Il voit avec plaisir vos efforts. Oh ! si on le connaissait mieux sur la terre ! Non, on l'oublie ! Vous, au moins, aimez-le ! Dédommagez-le ! Que vos efforts aillent toujours en grandissant, afin de lui faire plaisir. Travaillez sans relâche pour arriver vite comme il veut vous voir !


    *

    16 SEPTEMBRE. - Vous êtes un peu plus satisfaite de vous ces jours et Jésus aussi, parce que vous faites effort sur vous-même, afin de lui faire plaisir et de vous unir à lui davantage. Mais ne croyez pas être arrivée ; ce n'est que le petit commencement de l'union qu'il veut avoir avec votre âme. Oh ! comme on comprend peu sur la terre, n'est-ce pas, quel dégagement Jésus exige d'une âme qu'il veut toute à lui ? On croit aimer, on se figure être bientôt une Sainte parce qu'on ressent en soi, semble-t-il, un peu plus d'amour sensible qu'à l'ordinaire, mais toutes ces sensibilités naturelles ne sont rien. Il faut que l'âme se soulève, se dégage peu à peu de tout ce qui l'entoure et surtout d'elle-même, de son amour-propre, de ses passions, afin d'arriver à l'union divine et Jésus seul sait tout ce qu'il en coûte à la nature pour en arriver là ! Il faut avoir fait plus d'un sacrifice, il faut que le cœur soit broyé afin d'en ôter tout amour humain ; c'est difficile ! Qu'il y a peu d'âmes qui comprennent ces choses ! Vous qui les comprenez un peu par une grande miséricorde de Jésus, vous qu'il aime tant, entrez courageusement dans cette voie d'abnégation et de mort à vous-même. Examinez souvent toutes les tendresses qu'il a eues pour vous, comme il est allé vous chercher loin, comme il a aplani toutes les difficultés qui se sont rencontrées sur votre chemin. Il a fait plus pour vous que pour personne ! Chaque jour, il vous comble de ses grâces de choix. Voyez encore comme il a agi pour vous ces jours derniers ; aussi, il attend de vous une grande générosité, plus que de bien d'autres, qu'il n'a pas tant favorisées et de qui il ne veut pas une si grande perfection. Il attend encore un dévouement à toute épreuve, et surtout beaucoup d'amour. Il faut que votre âme, votre cœur se perdent en lui, que vous n'agissiez que pour son bon plaisir. Il faut que vous planiez au-dessus de la terre et de tout ce qui vous entoure pour vous abîmer dans sa sainte volonté. Il faut arriver à ne le perdre jamais de vue, pas même une minute. Ne croyez pas pour gela être absorbée, au point de ne pouvoir remplir vos obligations ! Non, vous verrez peu à peu que c'est tout le contraire et que l'âme la plus unie à Jésus sera aussi la plus exacte à tous ses devoirs ; mais Celui qu'elle aime agit pour elle ; il n'est plus pour ainsi dire qu'un avec elle. Pensez si elle est bien dirigée et aidée dans ce qu'elle doit faire ! Quel bien peut faire autour d'elle une âme intérieure ; il n'y a que celle-là qui en fait ; tout ce qui est fait autrement est inutile. L'âme unie à Jésus a seule droit sur son Cœur, elle en est la maîtresse, il ne lui refuse rien. J'ai bien des choses à vous dire sur cela, mais vous ne me comprendriez pas. Il faut attendre les moments voulus par Dieu. Si vous voulez, ils ne tarderont pas. Jésus a grande envie de s'unir entièrement à vous, plus que vous ne pouvez le comprendre encore en ce moment. Soyez bien attentive sur vous-même ; c'est si bon d'aimer Jésus ; c'est si agréable de passer immédiatement, sans transition, de l'union intime de la terre à l'union plus intime encore du Ciel. Réfléchissez sur tout ce que je vous dis. Une seule de vos actions offertes pour mon soulagement, avec pureté d'intention, quand vous êtes bien unie à Jésus, me soulage plus que plusieurs prières vocales. Plus vite vous vous perfectionnerez, plus vite aussi arrivera ma délivrance.

    C'est vrai que Mère Supérieure a bien souffert ces jours derniers, mais un jour de grandes souffrances comme elle en éprouve quelquefois est plus profitable pour son âme et pour toute la Communauté que dix jours et plus de bonne santé, où elle peut agir et faire tout ce qui dépend des devoirs de sa charge.

    *

    29 SEPTEMBRE. - Oui, je savais toutes les peines de votre Père ; voilà pourquoi, quand vous me demandiez s'il était un peu remis de ses fatigues, je vous disais que non et pas autre chose, parce que je ne voulais pas vous gêner. Vous auriez été tracassée, le sachant tant dans la peine, et comme vous pensez à lui devant le bon Dieu, plus même que d'habitude, sans doute par une inspiration particulière, j'ai pensé qu'il valait mieux qu'il vous apprenne lui-même tous les brisements de cœur qu'il a éprouvés. Jésus lui en tiendra compte ; les âmes qu'il regrette tant sont en ce moment en Purgatoire, mais pour peu de temps, surtout le prêtre que le bon Dieu voulait récompenser et les deux jeunes gens qu'il voulait préserver en les retirant de ce monde, où ce qu'il y a de meilleur peut devenir mauvais. Dites-lui qu'il se console en pensant que Jésus l'aime beaucoup et lui garde, de préférence à bien d'autres, une place toute particulière dans son Cœur. C'est là qu'il faut qu'il aille en esprit se reposer et retremper son âme pour continuer ce qu'il a entrepris pour son divin Maître.

    2 OCTOBRE. - Dites plusieurs fois par jour : « Mon Dieu, accomplissez en moi vos desseins et accordez-moi de n'y point mettre obstacle par ma conduite. Mon Jésus, je veux ce que vous voulez, parce que vous le voulez, comme vous le voulez et autant que vous le voulez ! »

    DIMANCHE 3 OCTOBRE. - S'il vous était donné de comprendre comme Jésus est traité avec indifférence et mépris sur la terre, non seulement par le monde ordinaire, comme il est insulté, moqué, tourné en dérision, même par ceux qui devraient l'aimer ! Ainsi l'indifférence se trouve dans les Communautés, parmi les Religieux et les Religieuses, son peuple choisi ; là où il devrait être traité en Ami, en Père, en Epoux, on ne l'y considère bientôt plus que comme un étranger. Elle se trouve aussi, cette indifférence, parmi le clergé. A présent, plus que jamais, Jésus y est traité d'égal à égal. Ceux qui devraient trembler, en pensant à l'auguste mission dont ils sont chargés, le plus souvent s'en acquittent avec froideur, avec ennui ! Combien y en a-t-il qui possèdent l'esprit intérieur ? Le nombre en est petit. Ici, en Purgatoire, les prêtres qui expient leur indifférence et leur vie sans amour sont nombreux. Il faut que leurs coupables négligences s'expient par le feu et par les tortures de toutes sortes. Jugez d'après cela ce que le bon Dieu, si bon, si aimable pour ses créatures, en trouve qui l'aiment et qui le dédommagent. Hélas ! qu'il y en a peu ! Voilà la grande souffrance du Cœur de Jésus : l'ingratitude parmi les siens ; et pourtant son Sacré-Cœur est tout rempli, tout débordant d'amour et il ne cherche qu'à le répandre. Il voudrait trouver quelques âmes mortes à elles-mêmes ; Jésus y verserait son amour à flots, plus qu'il ne l'a encore fait pour personne jusqu'ici. Oh ! que Jésus, que sa miséricorde, que son amour sont donc peu compris sur la terre !

    On cherche à connaître, à approfondir tout, excepté ce qui fait le bonheur véritable. Quelle tristesse !

    Jamais il ne faut vous mécontenter, ni extérieurement, ni intérieurement. Faites ce que vous pourrez pour éviter toute espèce de contrariété. Si, malgré cela, il arrive que, par maladresse ou par malice, je suppose, on ne fasse pas ce qu'on devrait, eh bien ! restez calme ; une fois la faute faite, à quoi bon s'en contrarier, puisqu'il n'y a plus de remède. Ce serait presque deux fautes pour une.


    14 OCTOBRE. - Pendant mon action de grâces.

    La plus petite infidélité de votre part, le plus petit oubli, la moindre indifférence envers Jésus, lui est très sensible et fait plus de peine à son Cœur si bon, si aimant, qu'une injure de la part d'un ennemi. Veillez donc avec un grand soin sur vous-même ; ne vous passez rien. Que Jésus puisse venir avec bonheur se reposer dans votre cœur, afin que vous le dédommagiez de toutes les amertumes dont il est abreuvé par le monde. Agissez avec lui comme avec le meilleur des pères, avec le plus dévoué des époux. Consolez-le, réparez par votre amour, par vos tendresses, les injures qu'il reçoit chaque jour. Vous devez prendre les intérêts de sa gloire de grand cœur. Oubliez-vous devant lui et soyez assurée, qu'en agissant ainsi, vos intérêts propres deviennent les siens et qu'il fera plus pour vous, que si vous vous en occupiez.

    16 OCTOBRE. - Une personne a beau s'agiter auprès des âmes qui lui sont confiées, les reprendre, chercher à leur donner un peu plus de piété, elle ne réussira qu'autant qu'elle sera intérieure. Ce n'est que le trop plein de sa piété qu'elle versera dans leur cœur ; autrement si elle n'est pas ce qu'elle devrait être, si elle n'est pas unie avec Jésus, ses paroles frapperont les oreilles, mais n'iront pas au cœur, ses efforts ne seront pas bénis. Voyez si c'est bien d'être uni à Jésus… Oui, n'est-ce pas ?… Et c'est là seulement le vrai bonheur de la terre.

    *

    NOVEMBRE 1880. - Quand vous avez à reprendre une personne qui a manqué légèrement ou même gravement, faites-le avec beaucoup de douceur, fermement quelquefois, quand la faute l'exige, mais en peu de mots et que ce ne soit jamais par passion, car la réprimande faite ainsi nuit à l'âme de celle qui la fait et de celle qui la reçoit. Evitez surtout en reprenant une enfant, par exemple, de lui reprocher ses fautes passées. C'est une chose assez commune et qui déplaît au bon Dieu. Les personnes qui agissent ainsi commettent une faute. Qui leur a dit que ce qu'elles reprochent n'est pas pardonné ? Pourquoi y revenir ? Le bon Dieu ne leur a pas donné cet exemple. On doit s'humilier sans cesse de ses fautes propres et les repasser sans cesse devant Notre-Seigneur, dans l'amertume de son cœur, mais jamais il ne faut revenir sur le passé envers personne. Une âme chrétienne et, à plus forte raison, une âme religieuse, si elle veut plaire à Notre-Seigneur, agira envers son prochain, comme elle désire que Jésus agisse envers elle. Retenez bien cela et à l'occasion mettez-le en pratique, fidèlement.

    Ne vous laissez jamais absorber ni par vos devoirs, ni par les choses et les soucis de la vie, au point que votre âme y perde cette liberté qui l'empêcherait de s'unir à chaque instant à Jésus, et de pouvoir connaître et remplir toujours sa sainte volonté. Si vous avez de la peine, acceptez-la avec résignation parce qu'elle est permise par Jésus qui, du mal qu'il laisse faire, sait tirer le plus grand bien. Allez tout simplement aux pieds du tabernacle et là, confiez à votre Jésus ce qui vous pèse sur le cœur, ce qui vous semble quelquefois bien lourd à porter : son Cœur allégera tout. Si, au contraire, vous avez de la joie, cette joie surtout que l'on goûte par rares intervalles au service du bon Dieu, recevez-la avec humilité et reconnaissance, et pensez que la terre n'est pas le séjour du repos, mais un lieu d'exil, de travail et de souffrances de toutes sortes !

    Voyez tout passer tranquillement autour de vous. Que rien ne vous arrête. Votre seul contentement, votre seul repos ne doit se trouver qu'en Jésus ; que pour lui seul vous agissiez, que son amour vous donne du courage ; jamais vous ne pourrez trop faire pour un Dieu si aimable ! Plus vous vous dégagerez de tout ce qui vous entoure, plus Jésus vous comblera de ses grâces de choix, de ses caresses divines. Vous éprouverez souvent une grande indifférence pour les choses qui, autrefois, vous auraient trouvée sensible ; c'est encore une miséricorde de Celui qui vous aime et qui désire vous voir dans ce dégagement qu'il attend des âmes qu'il veut à lui seul. Jésus permet que ces âmes privilégiées éprouvent une espèce d'ennui pour tout ce qui n'est pas lui. Il leur fait trouver pénible ce qui ne le touche pas directement, parce qu'il veut par là les amener à vider leur cœur de tout l'humain qui s'y trouve afin qu'il le comble de ses grâces et qu'il y fasse déborder son amour.

    *

    NOVEMBRE. - Vous pourriez les jours de communion où il y a une première Messe ne déjeuner qu'un peu avant huit heures. Il ne vous faut pas plus de trois minutes. Je vous dis cela parce que le bon Dieu voudrait que vous prolongeassiez votre action de grâces le plus longtemps possible. En agissant de la sorte, vous auriez un quart d'heure de plus. Le premier quart d'heure sera pour vous comme d'ordinaire. Que de choses vous avez à dire à Jésus, n'est-ce pas ? Le second quart d'heure sera pour lui. Vous pourriez encore continuer même pendant les Petites Heures et une grande partie de la sainte Messe. Demandez cette permission à Mère Supérieure. Voyez que de grâces ! Par une faveur particulière de Jésus, les saintes Espèces restent longtemps en vous après la sainte communion ; profitez donc avec reconnaissance de ces heureux instants où, cœur à cœur avec Celui que les Cieux ne peuvent contenir, vous pouvez tout obtenir. Quel amour d'un Dieu pour sa pauvre créature de s'abaisser jusqu'à s'entretenir avec elle, comme un ami avec son ami ! C'est alors qu'il faut adorer, remercier, demander et réparer surtout pour toutes les injures que Jésus reçoit par le monde dans ces malheureux temps ! Il est si offensé le bon Jésus ! Oh ! aimez-le bien ! Vous savez qu'il vous aime : vous en avez des preuves !

    Il ne nous est pas possible de comprendre, étant encore sur la terre, ce que le bon Dieu exige d'une âme qui expie ses fautes dans le Purgatoire. Vous croyez que beaucoup de prières, bien faites d'ailleurs, vont mettre une âme presque aussitôt en possession du bonheur éternel ? Il n'en est pas ainsi. Qui peut sonder les jugements du bon Dieu ? Qui peut comprendre la pureté qu'il exige d'une âme avant de l'admettre à partager son bonheur éternel ? Hélas, si on savait, si on réfléchissait à tout cela pendant qu'on est sur la terre, quelle vie mènerait-on ! Examinez sérieusement combien une personne négligente, peu soucieuse de son salut, toute à la terre, commet de péchés véniels par jour... Combien donne-t-elle de minutes au bon Dieu ? Y pense-t-elle seulement avec réflexion ? Eh bien ! voyez 365 jours pareils dans une année... et, si beaucoup d'années se ressemblent, cette personne meurt l'âme chargée d'une multitude de péchés véniels qui ne sont pas effacés, parce qu'elle n'y a pas songé. C'est à peine s'il reste dans l'âme ainsi accablée une petite lueur d'amour, quand elle vient rendre compte de sa vie à Celui qui la lui redemande. Voilà ces vies presque nulles, qu'il faut recommencer dans l'expiation, vies sans amour de Dieu, sans pureté d'intention. L'âme, qui doit vivre de Dieu, n'a pas vécu pour lui ; il faut donc qu'elle recommence sa vie et cela avec des souffrances inouïes ! Elle n'a pas profité de la miséricorde divine sur la terre. Elle était esclave de son corps ; une fois dans le lieu purificateur, elle doit satisfaire jusqu'à la dernière obole et regagner sa splendeur première ; voilà pour les âmes indifférentes de leur salut, mais pour les âmes encore plus coupables, c'est autre chose. Aimez tant le bon Dieu que vous ne soyez pas obligée de venir ici acquérir son amour par la souffrance sans mérites. Les souffrances de la terre, les peines sont méritoires, ne les perdez pas : surtout aimez ! L'amour efface beaucoup de fautes et les fait aussi éviter parce qu'on ne veut pas faire de peine à Celui qu'on aime ; c'est pourquoi l'âme qui aime véritablement Jésus se tient sans cesse sur ses gardes et évite tout ce qui pourrait blesser ses regards divins.

    Beaucoup d'âmes du Purgatoire comptent sur vous pour les tirer du lieu de leurs souffrances. Priez de tout votre cœur pour elles.
    Mim
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    Post  Mim 17th December 2011, 11:02 am

    May 1880. Work without ceasing and with all your strength at your own perfection. If you want to, you can become what Jesus wishes you to be, for you have enough strength of character to overcome all the difficulties which stand in the way of your union with Him. Your life will be a continual martyrdom, but a martyrdom in which you will nevertheless taste the sweetest joys. When a soul suffers, He for whom she suffers gives her at each sacrifice, each renunciation, a fresh grace which encourages her to go steadily onward in her devotedness. Nothing gives Jesus greater pleasure than to see a soul that notwithstanding all the obstacles which obstruct her path, forces herself to be ever more and more devoted in procuring the glory of God and promoting His love.

    You are sad in seeing how God is insulted in Paris, but those poor people do not know what they are doing, in spite of all their blasphemies. Jesus is much more outraged by the sins of those consecrated to Him than by the more violent crimes of those who are not His friends. How many souls whom Jesus has called to perfection remain always worthless because they have not corresponded to Divine Grace. One must put oneself out and constantly check and keep oneself up to a very high standard to be happy in God's service. How very few interior souls there are in the world, and even in religious communities. Each one seeks her own ease and comfort and refuses to be inconvenienced in the smallest thing. And yet God would be so happy (if one may so speak) if they would only love Him without constraint and with all their hearts. If He could only find such joy in this community, what innumerable graces He would shower upon it. For yourself, work your hardest at self-conquest and at loving Jesus, which He has been seeking from you for such a long time. Jesus desires that you should love Him with the love of a child, that is, with the tenderness with which a child seeks to give pleasure to beloved parents. You are still so cold towards Jesus and this is not what He expects of you when He in turn loves you so much.

    August 1880. There are numbers of useless actions, many days entirely futile, without any love for Jesus or purity of intention. They are all lost since they have no value for Heaven.

    You do not direct your intention with the purity that God wills. For instance, instead of offering up your actions vaguely, you could do so with much more fruit, if you only made your intention more definite. When you take your meals for example, say, "O my Jesus nourish my soul with your Divine Grace while I nourish my body." When you wash your face and hands say, "My Jesus, purify my soul as I am purifying my body," and so on, for each of your actions. Accustom yourself to be always speaking heart to heart with Jesus, and let Him be the mainspring of all you do or say. Do you understand me?

    You must never excuse yourself. What difference does it make to you whether others think you guilty if you are innocent? And if you see that you have failed in any way, humble yourself and keep silence. Never excuse yourself even in your own thoughts.

    September 2nd
    — Retreat. You told the Father this morning that it annoyed you very much to hear me and that you would prefer to be like everyone else. During the year you wrote the same thing to him and you have often said the same to Mother Superior. Why do you fret like this? Is it not God who allows everything? It has nothing to do with you. Try to profit by these graces and stop complaining. You have not yet heard all that you will hear and you have not yet seen all that you will see. Tell that to your Father and tell him also that I am not the devil. He does not think so. It is you only who have these fears. Calm yourself and profit by this retreat. From this moment you must change absolutely. Do not give way to all these reflections thinking only about yourself. That is self-love and nothing else. Instead open your heart to grace, cling to Jesus and do not waste your precious time in wondering why this and why that.

    God plans to give you great graces, and to him also whom He has sent to you to tell you what He wants from you. Adore His designs without seeking to understand them. The Father will say many things in the sermons which are for you, though he will not think of that. Jesus allows this; therefore, profit by this holy retreat for it will be decisive for you.

    It is only those actions done with great love and under the eye of God, wishing to do His Holy Will, that will receive their reward immediately, without the soul passing through Purgatory. What great blindness there is in the world about all this.


    November. The retreat is finished for all the rest, but for you it must not finish at all. You must go on with it all the year and always in your heart, even in the midst of your most absorbing occupations. Have your own little cell where you can recollect yourself and speak heart to heart with Jesus and never lose sight of Him. Last year you were too much distracted. Now it must be so no longer. You have promised God and you have also promised the Father that you are going to begin a new life. You must then, keep your word at any price. It will cost you effort, but will it cost you less later on? No, alas, everything passes so quickly and you, like the rest, do not pay attention to this. Jesus has been pursuing you for such a long time, surely you will not refuse to abandon yourself entirely into His Hands after all the graces He has showered upon you? If you would only let Him have His way, you would become a saint and He wants you to be a great saint. Has the Father not told you again during these days, in the name of God, that there is no middle course for you? How many people have already told you the same thing and you are indifferent, though these warnings should have been sacred to you. It seems to me that this time you have paid more attention to and have been more impressed by this word, again repeated to you. Think often about it, for it is very serious. I have told you that Jesus is waiting for a small effort on your part and He will do the rest. Be very generous. What could you not obtain from God if only you were what He wants you to be. What a close union He desires to have with your soul. What joys He has in store for you, if you only knew how good Jesus is to you. Often reflect upon the choice gifts bestowed on you. Mother Superior told you that it was especially for you that she asked for the same Father this year for the retreat, and you did not believe her. Nevertheless it was true. She followed the inspiration given her by God, who wished you to know the Father better and also that he should know you better. Profit by this grace, which will not be the last. Put into practice all he tells you to do. You are free, so open to him your heart so that he may read it like a book. If he only knew you as I do. One does not know you at first sight; it takes time.

    All those thoughts you had yesterday were diabolical. The devil will do his utmost to hinder the good that will be done in spite of him. Cherish most gratefully all the graces of the retreat and never lose sight of them. Do not be afraid to sacrifice yourself from morning to night in order to do God's will. He will reward you magnificently.

    Why was I so thrilled when I heard the Father's first words?

    That was already the prelude to the graces which you were to receive during the retreat. There are certain attractions between souls which are not understood here on earth. God has made the soul of that Father and yours for each other, and that is why you were so impressed when he spoke and you will often experience the same sentiment in the future. Pray much for this Father, whom Jesus has given you to help you to raise your soul to Him. He needs stronger and higher graces than most people, in order not to be discouraged. In his work he meets with repulsive and tiring days that impose upon his nature. His life is hard and penitential. You must help him by your prayers. So far you have done so but it is not enough. You must offer up your works and some of your exterior sufferings, some of your sacrifices, in a word, unite his intentions to all you do and unite yourself with his works.

    Jesus has great designs upon him as he has also upon you, for this reason He allows you to speak to him and open your heart to him. Regard him as your father and be submissive to him as a true child, and God will be pleased. Do not be disturbed because I say all this to you. You have been carrying out most of what I said to you. I had to tell you this and you must repeat it to the Father. Do you hear me?

    This retreat has been very pleasing to God and very profitable to souls. It is with joy that Jesus sees the souls of religious turning to Him and seeking Him as their one end. It is for this that Jesus calls them into His service, but how easy it is on earth to forget what is most sacred.

    A good retreat helps souls to renew their first fervor and this is what happened in the one you have just made. It has greatly consoled the Sacred Heart of Jesus.

    What are the few moments we have to pass on earth compared to eternity? At the hour of death, you will not find that you have done too much. Be very generous, do not listen to yourself but always look at the goal to which Jesus calls you. That is sanctity, pure love. Then go forward and never look back. Great crosses, crosses that often break the heart, so to say, are the portion of God's own friends.

    You recently complained to Jesus that He had sent you very many sorrows this year. It is true, but why do you find these crosses so heavy? It is because you do not love enough, and yet, you have not come to the end of your trials. Those that you have had up to now are only the forerunners of what you may expect. Did I not tell you that you would suffer always in body and in soul, and often in both together? There is no holiness without suffering. When you allow grace to work freely in you, when Jesus really reigns over your will and you allow Him to be absolute master of your whole being, then, no matter how heavy the crosses are, you will not feel their weight. Love will absorb everything, but until that time comes you will suffer, and suffer much, because the soul does not in one minute detach itself from everything so as to act only for pure love. God sees your efforts with pleasure. Oh, if only He were better known and understood on earth. But no, He is forgotten. At least, do you love Him and console Him.

    Let your efforts always grow in intensity so as to give Him more pleasure. Work hard without relaxing, so that you may soon reach the degree of sanctity that He desires of you.

    September 16th.
    You are a little more satisfied with yourself these last few days, and so is Jesus, because you are making efforts to please Him and to become more closely united to Him. But do not think that it is as yet completed. It is but a tiny beginning of the union He desires to have with your soul. Oh, how little people on earth understand what a degree of detachment Jesus demands of a soul whom He wishes to make all His own. People think they love and will soon become saints because they feel a little more sensible devotion than usual, but all these natural devotions are as nothing. A soul must rise up and detach itself from its self-love, its passions, in order to free itself from all human love. It is hard, and how few there are who understand what all this means. You who, by the great mercy of God, do understand a little of it, you whom He loves so much, begin to follow His path of self-denial and death to yourself. Think often of all the marks of His love Jesus has given to you. Consider how far He went to seek you and how He smoothed away all the obstacles in your path. He has done more for you than for anyone else. Each day He loads you with His choicest graces. Just reflect how generous He has been to you these last days. In return, He expects great generosity on your part, more than from others whom He has not blessed so richly and from whom He does not expect such a high degree of perfection. From you He expects a surrender of self as proof against all trials and above all, great love.

    Your whole heart and soul must be submerged in Him, so that you do nothing except what is His pleasure. Rise above earthly things and your surroundings to lose yourself entirely in His will. You must strive never to lose sight of Him even for a moment. Do not think that for this reason you will be so absorbed as not to be able to attend to your duties. You will experience the very opposite, that the soul most closely united to Jesus will be the one most exact in all her duties, since Jesus, whom she loves, acts for her. He is, so to say, only one with her. Thus you see that she is ably helped and directed in all she has to do.

    It is only recollected souls who will have any influence for good around them. Things done differently have no value. The soul that is united to Jesus is the only one that has power over His Heart. She is mistress there and He refuses her nothing. I have many things to tell you on this subject but you would not understand them now. We must wait for the moment willed by God. If you wish it, it will not be long in coming. Jesus has such a great desire to unite Himself entirely to you, more than you can ever understand, and He wishes it more than ever at this moment. Be very attentive in watching over yourself.

    It is so delightful to love Jesus, and to be able to pass directly without hindrance from the most intimate earthly union to the far closer union in Heaven. Think well over what I have said to you. One single action of yours, done with purity of intention and offered for my relief, when you are closely united to Jesus, relieves me more than many vocal prayers. The sooner you reach perfection, the quicker will come the day of my deliverance.

    It is true that Mother Superior has suffered much these last few days, but one day of great suffering such as she sometimes endures is far more profitable for her soul and for all the community than ten days or more of good health in which she is able to go about and do all the duties of her office.

    September 29th.
    Yes, I did know all the suffering of your Father. That is why, when you asked me if he had gotten over his fatigue, I said, "No," and nothing more. I did not want to worry you. You would have been upset knowing him to be in such sorrow and, as you were thinking of him more than usual before God, evidently by inspiration, I thought it better that he himself should tell you all the heartbreaks he has been enduring. Jesus will remember all of it. The souls he is suffering for are at present in Purgatory but for a short time only. Among them is the priest whom Jesus wants to reward, also those two young men whom He wanted to save, by taking them out of the world where the best can so easily be corrupted. Tell him to be consoled in thinking that Jesus loves him very much and keeps a special place for him in His Sacred Heart, in preference to many others. It is there that he must go in spirit to rest and renew his strength of soul, so as to carry on what he has undertaken to do for His Divine Master.

    October 2nd. Say many times a day, "My God, fulfill in me all Thy designs and grant that I may never place any obstacles in the way by any act of mine. My Jesus, I will what Thou willest, because Thou willest it, as Thou willest it, as long as Thou willest it."

    Sunday, October 3rd. If only it were given you to understand with what scorn and indifference Jesus is treated on earth, not only by the world in general, but how He is insulted, mocked and held in derision even by those who ought to love Him. Such indifference is found even in religious communities of men and women, His chosen people, where He ought to be treated as a Friend, a Father, a Spouse. Often He does not even receive the consideration shown to a stranger. This indifference is found also among the clergy, at present more than at any other time. He is treated as an equal by those who should tremble at the thought of the awful and august mission with which they have been entrusted. The most sacred reality is often treated with coldness and boredom. How many are there who have the interior spirit? I can assure you that there are but few. Here in Purgatory the priests who are expiating their indifference and their want of love are numerous. Their culpable negligence must be atoned for in the midst of fire and torture of all kinds. You can judge from this that God who is so good and loving to all His creatures finds few who love and console Him.

    Alas, there are few. That is the sorrow of the Sacred Heart of Jesus, the ingratitude of His own. Yet His Sacred Heart is full of overflowing love and seeks only to share it. He wants to find some souls bereft of self so as to overpower them with His love, more than He has as yet done for anyone. Oh, how little is Jesus understood on earth, and how little are His mercy and His love understood! People try to seek everything except that which gives real happiness. How pitiable!

    You must never be irritated, exteriorly or interiorly. Strive to avoid all annoyances, whether occasioned by the awkardness or malice of others. Always remain calm. Why get upset because of someone else's fault? It does not improve matters, but rather makes two faults instead of one.

    October 14thDuring my thanksgiving after Holy Communion. The least infidelity on your part, a slight forgetfulness, the least indifference towards Jesus is very painful to Him and hurts His loving Heart far more than an injury from an enemy. Be very careful in examining yourself, do not omit anything. Let Jesus be able to come with joy to rest in your heart, so that you may be able to console Him for all the griefs with which He is overwhelmed by the world. Act towards Him as to the best of fathers, the most devoted of spouses. Console Him, repair by your love and tenderness the injuries He receives daily. You must take His interests and glory greatly to heart. Forget yourself in His presence and be quite sure that in doing so your interests will become His and He will do far more for you than if you bothered yourself about them.

    October 16th. It is useless for you to worry about souls entrusted to you, to reprove them or to try to make them a little more spiritually inclined. You will only succeed in as far as you yourself are spiritual. It is only through the overflow of your own piety that you can put it into their hearts. If you yourself are not what you ought to be, if you are not closely united to Jesus, your words will reach their ears but will not enter into their hearts, and so your efforts will not be fruitful. Do you see how good it is to be united to Jesus? That is the only true happiness on earth.

    November 1880. When you have to reprove anyone who has committed a small or even a grave fault, do so with great gentleness. Be firm when the fault demands it, say few words, and never speak when in a passion, for then the reproof will harm the soul of both the one receiving it and the one giving it. Avoid calling attention to former faults, especially when correcting children. This is a common mistake and very displeasing to God, and those who do it are wrong. How do they know that it has not already been pardoned? Then why refer to it again? God has not set us such an example. Our own sins should constantly humble us and we should weep over them in the bitterness of our hearts before the Lord, but we should never refer to the past sins of another.

    A Christian soul, and above all a religious soul, to be pleasing in the sight of our Lord, will treat her neighbor as she expects our Lord to treat her. Remember this well and when the opportunity comes, practice it faithfully.

    Do not let the duties, cares or worries of life, take so much of your time, so as to prevent you from uniting yourself each moment to Jesus, and from knowing and fulfilling His holy will.

    If you have any difficulty, accept it with resignation because it is permitted by Our Lord who, from the evil He permits, knows how to draw the greatest good. Kneel before the Tabernacle and there offer to Jesus the trials of your soul, which at times almost seem unbearable. His Heart will lighten everything. If, on the contrary, you have some joy, especially that happiness which one tastes occasionally in the service of God, accept it in the spirit of humility and gratitude, and remember that the earth is not a place of rest but rather a land of exile, of hard work, and of all kinds of sufferings. Accept all things with a tranquil spirit, letting nothing interfere with your goal. Your only satisfaction, your whole rest must be found in Jesus alone. You must act only for Him, His love must sustain your courage and you can never do enough for so loving a God. The more you detach yourself from earthly things, the more will Jesus shower His choicest graces and Divine caresses upon you. You will often feel quite indifferent to things that formerly attracted you. God in His mercy permits this because He loves you and gradually wants to wean you from material things. That is the way God proceeds with souls that He reserves entirely for Himself. Our Lord permits such souls to become weary of things that are not for His interest, and they experience an aversion for all things that do not serve God's purpose. God permits this to empty their hearts of everything human, so that He may occupy them and fill them with His grace and love.


    November. On days when you receive Communion at the first Mass, take only a little breakfast before eight o'clock, say about three minutes. I am telling you this because Our Lord would like you to prolong your thanksgiving. This would give you an extra quarter of an hour, besides your usual quarter, and you would then have more time to converse with Jesus since you have so many things to tell Him. And so the second quarter would be spent for Him alone. Continue in like manner during the Little Hours and during the greater part of the Mass. Ask Mother Superior's permission to do this. How many more graces you would receive! By a special favor the Sacred Species remain with you after Communion for a long time. Spend these happy moments in heartfelt gratitude with Him whom Heaven itself cannot contain. Thus you can obtain all that your heart desires. What love God thus shows to His poor creature, to lower Himself so as to be able to commune with her as friend to friend. During these moments, adore, thank and beg Him for help, above all make reparation for the injuries that Jesus receives from this ungrateful world of ours. He is so offended. Do love Him well. You know that He loves you. There is sufficient proof for it.

    While you are still on earth, it is impossible to understand what God demands of a soul expiating its sins in Purgatory. You are under the impression that many prayers, well said, will place a soul almost at once in possession of eternal happiness. It is nothing of the kind. Who can fathom the judgments of God? Who can understand how pure a soul must be before He admits it to share His eternal happiness? Alas, if people only knew, if they would only consider it while still on earth, what different lives they would lead!

    Seriously reflect how many venial sins one who is careless about her eternal salvation commits in one day. How many minutes does she offer up to God? Does she think of Him seriously at all? Well, there are 365 days in one year, and if there are many such years, that person dies charged with a multitude of venial sins which have not been blotted out because she has not even thought of them.


    When such a soul appears before God to be judged there is scarcely a spark of love left in that soul when she comes to render an account of her life to Him who demands it back from her. Such all but sterile lives have to be begun all over again, when they reach this place of expiation. Lives lived without love for God will have to be atoned for here in Purgatory with intense sufferings. Whilst on earth, they did not profit by the mercy of God, but lived merely for the sake of the body. Now to regain their first splendor, they have to make satisfaction to the last farthing. That is what happens to indifferent souls. For souls of greater guilt, it is far worse.

    Try to love God now so much that you will not have to come here in order to learn how to love Him through sufferings which are without merit. The sufferings and trials on earth are meritorious, therefore, do not lose one of them — but above all, love. Love wipes out many faults and makes one avoid them so as not to give pain to the One we love. That is why a soul that really loves Jesus is constantly on its guard to avoid everything that would grieve His Divine Heart. There are many souls in Purgatory depending on you to deliver them from this place of suffering. Pray with all your heart for them.
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    Post  Mim 20th December 2011, 1:13 pm

    1881. - Les souffrances du corps et du cœur sont le partage des amis de Jésus pendant qu'ils séjournent sur la terre. Plus Jésus aime une âme, plus il lui donne une large part aux douleurs qu'il a endurées pour notre amour. Heureuse l'âme ainsi privilégiée ! Que de mérites elle peut acquérir ! C'est le plus court chemin pour arriver au Ciel. N'ayez donc pas peur de la souffrance ; au contraire, aimez-la, parce qu'elle vous approche plus près de Celui que vous aimez. Ne vous ai-je pas dit un jour que l'amour vous rendra doux ce qui vous paraît encore bien amer, parce que vous n'aimez pas assez ? Le moyen infaillible d'arriver vite à une union intime avec Jésus, c'est l'amour, mais l'amour uni à la souffrance. Vous avez eu jusqu'ici passablement de croix, et pourtant vous ne les aimez pas encore comme Jésus le voudrait. Si vous saviez combien la souffrance est bonne à l'âme ! Ce sont les plus douces caresses que le divin Epoux peut faire à celle qu'il veut s'unir intimement. Il lui envoie, à cette âme privilégiée, souffrances sur souffrances, peines sur peines, afin de la détacher de tout ce qui l'entoure. Alors, il peut lui parler au cœur. Que se passe-t-il dans ces entretiens divins ? Vous le saurez, si vous le voulez. Jésus tient en suspens des grâces qu'il répandra à flots sur vous, quand il vous verra préparée comme il l'entend et capable de les recevoir.

    Jésus veut que vous agissiez purement pour lui, que vous rapportiez toutes vos actions à sa gloire, que vous le preniez pour confident de toutes vos joies et de toutes vos peines, que vous ne fassiez aucune chose, si petite soit-elle, sans lui demander avis et lumières, que vous ne vouliez que lui seul pour récompense de tout ce que vous ferez. Vous vous y êtes engagée, il y a déjà plusieurs années ! « Mon Jésus, lui dites-vous alors, que jamais je n'aie aucune reconnaissance sur la terre pour le peu de bien que j'y ferai ! Vous seul me suffisez ! » Que pensez-vous de cette demande ? S'est-elle bien réalisée ? Jésus ne se laisse pas vaincre en générosité, vous le verrez. Pensez également que ce n'est pas tant vos prières qui me mettront en possession de l'éternel séjour que vos actions parfaites, que votre union intime avec Jésus. Croyez bien qu'il a eu de grands desseins sur votre âme en m'envoyant ainsi vers vous ; si je pouvais vous dire ce que je sais à ce sujet !… Qu'il est grand l'amour de Jésus pour vous ! Que d'amabilités, que de prévenances il a eues à votre endroit. Comme vos indifférences ne le rebutent pas ! Par moments, que vous êtes froide, insouciante pour un Dieu si bon ! Demandez-lui pardon pour toutes ces fautes et agissez envers lui comme un enfant agit avec le meilleur des pères. N'ayez pas peur de l'importuner. J'aime à voir la confiance dans votre cœur. Cherchez toujours à lui faire plaisir, depuis votre réveil jusqu'au soir, sans jamais écouter les mouvements de votre nature.

    AVRIL 1881. - Si vous n'avancez pas plus vite dans la perfection, c'est que votre volonté n'est pas assez unie à celle de Dieu. Vous vous recherchez trop ! Par moments, vous avez peur de vous. Jésus attend tous ces délais avec patience !… Qui y perd à cela ? C'est vous ! Pourtant si vous saviez quelles grâces Jésus vous garde, comme il désire s'unir à vous, vous la donneriez cette volonté rebelle, qui veut aujourd'hui et ne veut plus demain, à Celui qui vous la demande avec une si grande bonté et surtout avec tant d'amour.

    Jésus ne vous laissera point en paix jusqu'à ce que vous soyez parvenue à la perfection où il veut vous voir. Tournez sur tous les sens qu'il vous plaira ; jusqu'à ce que votre volonté ne fasse qu'une avec la sienne, tant qu'il y aura un retour sur vous-même, que toutes vos actions ne seront pas faites sous son regard divin, pour son bon plaisir, vous n'aurez pas la paix, ni le calme intérieur !

    *

    1882. SEPTEMBRE. - Jésus a fait beaucoup pour vous et il fera encore davantage dans l'avenir, mais il faut que vous correspondiez à ses grâces et que vous soyez bien généreuse. Les âmes arrivées à la perfection que Jésus demande d'elles sont maîtresses de son Cœur : il ne leur refuse rien. Quand vous en serez arrivée là, Jésus et vous vous ne ferez plus qu'un. Ce seront les mêmes sentiments, les mêmes pensées, les mêmes désirs. Soyez donc bonne, dépêchez-vous de devenir une grande Sainte pour procurer beaucoup de gloire à votre unique Ami, qui attend ce moment pour verser ses grâces à flots sur vous.

    Vous ne faites pas encore assez d'efforts pour veiller sur votre intérieur et pour conserver la divine présence de votre Jésus. Essayez, gênez-vous et vous serez bien secondée. Jésus n'attend qu'un peu de bonne volonté et il fera le reste. Dites-vous chaque jour : depuis le temps que Jésus m'accorde tant de grâces particulières, que suis-je ? Que devrais-je être ? Que serais-je si j'y avais toujours bien correspondu ? Ces réflexions méditées quelques minutes feront du bien à votre âme. Réfléchissez-y sérieusement ; c'est la volonté du bon Dieu, ce que je vous dis là. Il veut aussi que vous travailliez sérieusement à votre perfection, car de la vôtre en dépendent plusieurs autres.

    Jésus a un tel amour pour vous, qu'il veut vous combler de ses grâces de choix, de faveurs particulières qu'il n'accorde d'ordinaire qu'à ses amis intimes. Hâtez par vos prières et vos sacrifices l'heureux moment qui verra l'union divine que Jésus veut contracter avec votre âme. Reconnaissez devant ce divin Ami l'étendue de votre indigence, l'abîme de vos misères et laissez-le faire. C'est le propre de son amour d'enrichir les plus misérables. Sa bonté éclate alors davantage.

    Oh ! aimez beaucoup Jésus. Attachez-vous à lui plus fortement que tout ce que l'on peut concevoir. Attachez-vous-y par toutes les puissances de votre cœur : que vous ne viviez plus que pour son saint amour !

    Pour l'amour de Jésus, aimez toutes les personnes qui vous entourent et celles avec qui vous avez des relations. N'ayez pas peur de vous dépenser pour elles en amabilités, en prières, en abnégation, en prévenances. Plus une âme aime Jésus, plus elle aime ses semblables.


    30 OCTOBRE. - Vous vous plaignez toujours, parce que, dites-vous, vous voudriez être comme tout le monde, mais vous n'avez pas fini avec moi ! Vous serez obligée de m'écouter tant qu'il plaira au bon Dieu. Tournez-vous sur tous les sens que vous voudrez, j'ai encore bien des choses à vous dire et vous les saurez. Peut-être deviendrez-vous plus raisonnable sous ce rapport ?

    25 DECEMBRE. - Ne vous faites pas de peine, si je ne suis pas encore au Ciel. C'est vrai que je vous ai dit : « Je n'y entrerai que le jour où vous serez arrivée à la perfection que le bon Dieu demande de vous. » Malgré cela, ne croyez pas que vous arriverez en un instant à cette haute perfection à laquelle Jésus vous appelle. Il y a bien des degrés dans la perfection et ce n'est pas 1e premier qu'on exige de vous. Vous savez que Jésus vous aime, quoique vous soyez loin de l'état où il veut voir votre âme. Il sait, ce cher Ami, qu'il faudrait un miracle pour arriver à cet état parfait qu'il exige de certaines âmes, et ce miracle, il ne veut pas le faire. Il faut monter peu à peu ce sentier, quelquefois si âpre pour la nature. Pour atteindre le but que Jésus vous demande, il faut que vous soyez entièrement morte à vous-même, que vous n'ayez plus ni volonté, ni amour-propre. Vous n'y êtes pas encore arrivée. Ainsi, quand on vous accuse à tort, quand on vous suppose des intentions que vous n'avez pas (vous savez bien de quoi je veux parler), eh bien ! il ne faut pas que ces choses vous troublent. C'est le bon Dieu qui permet cela, afin de vous donner l'occasion de vous renoncer et de ne vous attacher qu'à lui seul. Il veut que vous arriviez à ce point où rien ne trouble en vous le calme intérieur : peines, joies, contrariétés, que tout passe indifféremment. Lui seul, entendez-vous bien, veut absorber toutes les puissances de votre âme, combler tous ses désirs, rassasier pleinement votre cœur et vous être tout en tout ; et ce n'est pas, croyez-le bien, l'œuvre d'un jour.

    Non, vous n'êtes pas trop bonne ! Il vaut mieux dans certains cas céder que d'avoir le dessus. Je vais vous donner un moyen pour agir comme Jésus le demande de vous. Avant de donner un avis, avant d'adresser une réprimande méritée par une élève ou par toute autre personne, recueillez-vous une seconde ; puis, mettez-vous à la place de celle à qui vous allez parler et agissez envers elle comme vous voudriez qu'on le fît à votre égard en pareille occasion. Alors Jésus sera content.

    1883. - Encore une année partie dans l'éternité ! Ainsi passent-elles toutes les unes après les autres. Les jours se succèdent jusqu'à celui qui met un terme à la courte vie de la terre et qui commence la longue vie de 1'éternité ! Employez bien tous vos instants. Chacun d'eux peut vous gagner le Ciel et vous éviter le Purgatoire. Chacune de vos actions accomplie sous le regard de Jésus vous donnera un degré de gloire de plus pour le Ciel et, en même temps, un degré d'amour pour Jésus aussi plus grand. Chacun de ces actes d'une vie parfaite forme une chaîne d'amour qui lie l'âme de plus en plus à Celui qu'elle aime. Quand le dernier chaînon est formé, alors Jésus rompt les faibles liens qui retiennent l'âme pleine de mérites au corps auquel elle était unie sur la terre. Ainsi dégagée, il se l'unit encore plus étroitement pour jamais dans l'éternité bienheureuse. Comprenez-vous ce qu'une vie dont chacun des instants est pour Jésus a d'agréable, malgré les amertumes passagères dont elle peut être remplie.

    Si quelques minutes d'entrevue d'une âme bienheureuse avec Jésus peuvent la ravir et lui faire oublier toutes ses peines passées, que sera-ce de l'union éternelle ? Oh ! si vous le saviez, si vous pouviez le comprendre, comme vous travailleriez sans relâche à votre perfection, vous à qui Jésus accorde tous les moyens possibles pour y arriver ! Oh ! si nous avions seulement cinq minutes du temps que vous perdez en retours sur vous-même à examiner si ce que je vous dis est vrai ou faux, que ne ferions-nous pas pour Celui que nous désirons avec tant d'ardeur ! C'est le démon qui vous aveugle quelquefois et qui fait que vous ne faites pas attention à ce que je vous dis. Il prévoit bien quelles en seraient les suites. Déjouez ses intrigues, mettez-vous de grand cœur à l'œuvre sanctifiez-vous, et que cette année soit le commencement de cette vie parfaite que Jésus attend de vous, il y a si longtemps !


    Au commencement de cette année, prenez pour pratique de ne dire aucune parole inutile. N'émettez point votre sentiment en rien, à moins qu'on ne vous y force ; même pour les choses utiles, parlez peu... Ne levez non plus jamais les yeux par curiosité. Que chaque matin Jésus ait votre premier regard, votre première pensée, votre première parole, et que ce soit une parole de reconnaissance et d'amour ! Aux pieds du tabernacle, déposez votre cœur dans celui de Jésus pour toute la journée et faites avec lui vos conversations jusqu'au soir. Le soir, vous déplorerez vos manquements de nouveau à ses pieds, vous le remercierez de ses grâces... Vous savez ce que je vous ai dit à ce sujet.

    Soyez bien fidèle à ces pratiques. Jésus veut de vous une grande pureté d'intention, un amour sans bornes. Ne vous passez rien. Plus une âme se sacrifie, plus elle est heureuse. L'amour se paye par l'amour, c'est vrai, mais l'amour se paie aussi par la reconnaissance, le renoncement et le don de soi-même. Sacrifiez-vous donc et donnez-vous sans retour.


    La souffrance précède toujours l'amour... Il y a un degré d'amour que ceux-là seuls qui ont beaucoup souffert et bien souffert atteignent. Je vous parle surtout des souffrances du cœur.

    La plus grande souffrance que puisse endurer une âme qui aime véritablement Jésus est de ne pas l'aimer au gré de ses désirs.

    Oh ! que Jésus, malgré vos misères et vos froideurs, vous aime ! Voyez, par ses grâces, il vous attire avec bonté ; par les souffrances, par les épreuves, il vous détache, et par l'amour il désire vous unir à lui si intérieurement que vous soyez, pour ainsi dire, un autre Jésus.

    Mère O… est dans les profondeurs du Purgatoire. Les âmes religieuses, les prêtres et les personnes qui ont été comblées de grâces ont un Purgatoire terrible, parce qu'elles ont abusé des moyens que le bon Dieu avait mis à leur disposition.

    *

    MAI. - Retraite 1883. - Le bon Dieu a bien des moyens d'arriver à ses fins, quand il veut quelque chose de particulier d'une âme.

    Ce que le bon Dieu garde est bien gardé. Il le montre au grand jour quand il lui plaît. C'est pour vous surtout que le bon Jésus, de toute éternité, avait l'intention de préparer et de sanctifier la personne dont je vous parle. Vous vous sanctifierez l'une par l'autre.

    Le bon Dieu vous aime, vous l'aimez. Il faut que votre union se resserre davantage dans cette Retraite, que votre amour grandisse, que votre volonté soit une avec Jésus, que ses intérêts soient les vôtres !

    Pourquoi tant vous tracasser au sujet de votre Père ? Ce que le bon Dieu fait est bien. N'est-ce pas lui qui vous l'a préparé et vous le donne ? Pourquoi vous le reprendrait-il ? Les desseins du bon Dieu sont impénétrables. Quand il veut une âme toute à lui, que ne fait-il pas pour se l'unir ? Que de moyens inconnus il a en son pouvoir. Soyez donc bien confiante en votre Jésus. Ne vous défiez pas de sa bonté. Plus vous serez bonne, plus vous chercherez à lui être agréable en tout, plus aussi il sera généreux envers vous.


    Cette Retraite doit être le commencement de la grande perfection à laquelle Jésus vous appelle depuis si longtemps.

    Jésus attend beaucoup de vous en cette Retraite. Il vous a accordé une nouvelle grâce bien précieuse... Que vous faut-il encore ? En retour donnez-vous entièrement à lui : qu'il soit le Maître de votre âme. Veillez avec grand soin sur votre intérieur. Entretenez-vous toujours cœur à cœur avec Jésus. Que pas une parole, pas une pensée, pas un désir n'émane de vous que selon sa volonté adorable. Si vous saviez quelle union Jésus veut contracter avec votre âme, comme vous n'entraveriez pas ses desseins, comme vous ne regimberiez pas aussi souvent que vous le faites ! Le comprendrez-vous une bonne fois ? Cette grande perfection vous fait peur ; vous craignez l'illusion. Mais avec Jésus que devez-vous craindre ? Il est votre Père, votre Ami, votre Epoux, votre Tout… Est-ce qu'il n'a pas le droit d'exiger d'une âme ce qu'il veut sans lui dire le pourquoi ? C'est le grand Maître, c'est le Seigneur de tous ; pourquoi vouloir avec vos vues bornées examiner sa conduite ? Adorez ses desseins et obéissez en aveugle. Voilà ce qu'il veut de vous ; mettez-vous donc de grand cœur à travailler sérieusement à votre sanctification. Redoublez pour Jésus d'amour, de tendresse. Consolez-le, dédommagez-le de toutes les injures qu'il reçoit par le monde. Aimez pour ceux qui n'aiment pas, réparez pour ceux qui l'outragent ; demandez pardon pour ceux qui n'y songent pas. Jésus attend cela de vous... Le lui refuserez-vous ?


    20 MAI. - Jésus vous prouve qu'il vous aime ; en retour aussi, il veut des preuves de votre amour. Vous savez bien tout ce qu'il vous demande depuis si longtemps ; il ne faut pas hésiter davantage. Donnez-vous entièrement. Perdez-vous en lui ; ne vous reprenez jamais.

    Sur la terre, on s'arrange à sa manière, mais dans l'autre monde, le bon Dieu nous arrange à la sienne !

    Il y a peu de vraies amitiés sur la terre ! On s'aime souvent par caprice, par intérêt. Un petit froissement, une parole, un manque d'égards désunit quelquefois des amis qui semblaient inséparables. C'est que Dieu ne possédait pas assez bien leur cœur, car il n'y a que les cœurs où surabonde l'amour de Jésus qui peuvent donner de leur trop plein à leurs amis. Toute amitié qui n'est pas ainsi fondée en Dieu est fausse, elle n'est pas durable.


    Mais quand Jésus possède un cœur, alors ce cœur peut aimer et faire du bien à ses amis, parce qu'il y a là la source de l'amitié pure et sans mélange. C'est un petit écoulement de l'amitié du Ciel. Tout le reste, c'est de la nature et pas autre chose.

    Ayez toujours des vues plus hautes que la terre. Ne recherchez jamais ni l'estime, ni l'amitié de personne. Jésus seul est vôtre et il vous veut sienne aussi pour toujours. Vous n'avez pas trop de votre cœur tout entier à lui donner. Aimez… mais pour lui seulement...

    JUIN 1883. - Eh ! bien, êtes-vous contente ? Me croirez-vous maintenant ? Je vous pardonne tout ce que vous avez pensé de moi ces jours. Dans de pareilles circonstances, il ne pouvait en être autrement ; vous n'y avez pas péché. Voyez la bonté de Jésus. Après avoir laissé agir le démon qui vous a tant fait souffrir... il l'a enfin terrassé et sa sainte volonté s'est accomplie ; c'est ce qu'il attendait. Oh ! quand le bon Dieu a des desseins particuliers sur des âmes, ils ne s'accomplissent pas sans beaucoup de souffrances ; vous l'avez éprouvé une fois de plus, n'est-ce pas ? Mais vous n'avez pas été seule.

    Que M. L. ne se décourage jamais ! Il pourra avoir des moments d'ennui, de fatigue, mais il a le tabernacle ; que là, il épanche son âme devant Jésus et qu'il réclame avec une grande confiance ses lumières, afin d'être lui-même la lumière des âmes qui lui sont confiées. Jésus l'aime, il le lui prouvera. En retour, jamais il ne pourra trop faire pour un Dieu si aimable !

    JUIN 1883. - Vous êtes toujours heureuse d'avoir enfin trouvé un Père, n'est-ce pas ? Faites bien attention à tout ce qu'il vous dira : vous ferez bien plaisir au bon Dieu. C'est encore une grâce, profitez-en avec reconnaissance. C'est une si grande chance pour une âme d'en rencontrer une qui la comprenne et c'est si rare sur la terre !

    … Jésus rencontre si peu d'âmes généreuses en ce monde, il y en a si peu qui l'aiment... même parmi ses Prêtres ! Il attend, le bon Maître, beaucoup de votre Père !

    Oh ! que le Prêtre est grand ! Quelle sublime mission est la sienne !… Mais hélas ! à cette heure qu'il y en a peu qui la comprennent !


    28 AOUT 1883. - Saint Augustin. - Jusqu'ici, vous n'avez jamais fait oraison comme Jésus le désirait ! Vous ne faites pas assez attention à toutes ses inspirations ! Vous perdez encore trop souvent de vue sa sainte présence, ce qui est cause que vous n'avancez pas dans la perfection, comme il l'attend de vous. - Veillez donc avec soin sur votre intérieur. Il y a si longtemps que je vous le demande de sa part !

    *

    Retraite. - 29 AOUT. - Voilà bien des années que le bon Dieu vous poursuit… Pour un prétexte ou pour un autre, vous faites la sourde oreille ; mais il est temps et grand temps de faire attention à tout ce que je vous ai dit. Profitez de ces saints jours de Retraite et réalisez ce que vous avez écrit. Voyez où vous en êtes avec Jésus, qui est si bon et si patient avec vous. Pensez qu'il pourrait se lasser avec vous à la fin, voyant que vous faites si peu de cas des grâces particulières qu'il vous a accordées et de celles qu'il vous réserve dans l'avenir. Prouvez donc à votre Jésus que vous l'aimez et donnez-lui votre volonté tout entière. Assez d'hésitations. Dites-lui qu'il fasse de vous tout ce qu'il voudra, mais que ce soit du fond du cœur. La sainteté est moins difficile que vous vous le persuadez. Vous souffrez plus à résister, à lutter tous les jours contre le bon Dieu qui vous attire, que vous ne souffrirez quand vous vous serez donnée sans réserve et sans retour !

    SEPT HEURES DU SOIR.
    - Habituez-vous à parler à Notre-Seigneur comme à l'ami le plus dévoué et le plus sincère. Ne faites et ne dites rien sans le consulter. Il y a plusieurs années qu'on vous a dit cela. Je vous l'ai dit également plusieurs fois ; aujourd'hui, je vous le répète de nouveau. Le bon Dieu veut que vous y fassiez attention et surtout que vous le mettiez en pratique. Ce regard de l'âme, toujours fixé sur Jésus, pour saisir ses moindres volontés, ce langage divin qu'il veut avoir avec vous ne vous troublera pas et ne vous empêchera pas de vous livrer à vos occupations extérieures. Au contraire, il est impossible, si l'intérieur n'est pas calme, que l'extérieur le soit. Les passions intérieures se reflètent toujours à l'extérieur et l'âme qui veille avec grand soin sur son intérieur est aussi maîtresse de son extérieur. Voilà ce que Jésus demande de vous : une vie de foi et d'union perpétuelle avec lui, une vie humble, cachée, connue de lui seul… Qu'il soit tout pour vous, Jésus ! Regardez tout ce qui vous arrive comme autant de moyens dont il se sert pour vous unir à lui davantage, pour accomplir les desseins qu'il a sur vous. N'y mettez pas d'obstacles, soyez généreuse. Ni l'énergie ni le cœur ne vous font défaut ; commencez donc cette vie de renoncement, de sacrifice et par-dessus tout d'amour que Jésus veut absolument de vous. Là seulement vous trouverez le calme et la paix qu'il vous offre depuis de si longues années !

    Que la sainte volonté du bon Dieu soit la base de tout ce que vous aurez à faire ou à souffrir. Jésus attend beaucoup de vous, beaucoup de souffrances de corps et d'esprit et aussi beaucoup d'amour. On ne peut aimer sans que la nature souffre, vous le savez bien ; vous l'avez éprouvé par le passé. Préparez-vous pour l'avenir. Le bon Dieu vous a donné tout ce qu'il faut pour sentir la souffrance plus que personne. C'est une miséricorde et une grâce de plus. Où il y a de grands sacrifices à faire, il y a plus de mérites.

    Je vous conjure de ne plus résister aux desseins que le bon Jésus a sur vous ; ne demandez pas d'autres preuves, vous en avez eu assez. Vous sentez bien aussi intérieurement que Jésus vous veut toute à lui. Pesez ces choses au pied du tabernacle ; voyez ce que vous devez faire et ne balancez plus. Que de grâces vous attendent, si vous voulez, grâces pour vous d'abord et aussi pour d'autres âmes. Vous répondrez de tout cela un jour.


    Soyez toute à votre Jésus. Ne faites plus attention à ce qu'on peut dire de vous ; le démon le provoque pour vous arrêter en chemin et Jésus le permet pour vous détacher de tout ce qui vous entoure. Visez toujours à votre but : accomplir tous vos devoirs, faire toutes vos actions pour plaire à Jésus. Voilà tout pour vous, le reste n'est qu'accessoire.

    Soyez bien généreuse ; mettez le moi de côté et Jésus en avant. Pensez souvent à ceci : si vous voulez que vos actions plaisent à Jésus, il faut que dans chacune d'elles il y ait toujours un petit sacrifice, quelque chose qui coûte ; sans cela pas de mérite. Ce n'est pas difficile, pour vous surtout, de donner cette satisfaction à votre Jésus. Ne croyez donc plus que quand une chose vous coûte beaucoup, il n'y a pas de mérite, c'est le contraire. Seulement que Jésus seul et vous le sachiez. Demandez-moi chaque soir si le bon Dieu est content de vous, je vous le dirai.


    Vous avez bien souffert, vous souffrirez encore beaucoup ; mais en revanche, que Jésus a été bon et qu'il sera encore bon dans l'avenir pour vous !
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    Post  Mim 20th December 2011, 1:28 pm

    1881. To be a friend of Jesus on earth entails suffering of body and soul. The more He loves a soul, the more He shares with it the sorrow He endured for us. Happy is the soul thus privileged. What an opportunity for merit! That is the short cut to Heaven. So do not shun suffering, rather welcome it, since it unites you more intimately with Him, whom you truly love. Have I not told you before that love makes everything sweet? Sorrows appear bitter because you do not love enough. The infallible means of arriving quickly at close union with Jesus is love, but love united to suffering. You have had up to this time many crosses and yet you do not love them as Jesus wants you to.

    If only you were aware how beneficial sufferings are for the soul! They are the most tender caresses which the Divine Spouse can give to her whom He wishes to unite more closely to Himself. He sends to that favored soul cross upon cross, suffering upon suffering, in order to detach it from this world. Then He can speak to her heart. What passes during these celestial communications! You would know if you only desired it. Jesus is holding back all the graces which He will pour upon you, until He sees you prepared and fit to receive them. Our Lord wishes you to act for Him alone and to direct all your actions to His greatest glory, to make Him the confidant of all your joys and sorrows. Do not do the least thing without asking for His advice and guidance, and wish for no other recompense in all you do than just His love alone. You attempted to do this several years ago! You then said to Him, "My Jesus, may I never meet with any gratitude on earth for the little good I may do. You alone are enough for me." How does this request appear to you now? Has it been fulfilled? Jesus never allows Himself to be outdone in generosity. You will experience that. You may know also that it is not so much your prayers that will obtain eternal joy for me, as will your actions done perfectly and in close union with Jesus. Be assured that He had great designs for your soul when He sent me to you in this way. If I could only tell you all that I know regarding this matter. How great is the love of Jesus for you! What kindness, what consideration He has shown you, and He is not discouraged by your indifference. How cold and forgetful you are sometimes towards so good a God!

    Ask His pardon for all these shortcomings and respect Him as the most loving Father. Do not fear to importune Him. I like to see more confidence in your soul. Always try to please Him, from the time you awake in the morning until night, without ever listening to your own nature.

    April 1881. If you are not advancing more quickly in perfection, it is because your will is not united closely enough with that of God.

    Jesus submits patiently to all these delays, but who is the loser? You are. If you only knew what graces Jesus is storing up for you, how He longs to be united to you, you would give up your rebellious will which submits to Him today but does not do so again on the morrow. He who is so good and so loving is asking this of you.

    Jesus will not let you rest until you arrive at that perfection He has destined for you. You may do as you like, but until your will is united with that of Jesus and your actions are performed under His direction and for His pleasure, you will have neither peace, nor rest, nor happiness of soul.

    September 1882. Jesus has done very much for you and He will do still more for you in the future, but you must correspond with His graces in a generous spirit. The souls that arrive at the height of perfection that He demands of them are mistresses of His Heart. He refuses them nothing. When you will have arrived at that stage, Jesus and yourself will be but one. Your sentiments, your thoughts and your desires will be the same. Be good, therefore, make haste to become a saint to procure great glory for your one Friend who waits for that moment to inundate your soul with His grace. You do not yet make sufficient effort in watching over your interior and in keeping before your mind the Divine Presence of Jesus. Try to take trouble and you will be powerfully helped. Jesus is only waiting for a little good will on your part and He will do the rest. Say to yourself every day, "Since Jesus began to give me so many special graces, what have I become? What ought I to be? What would I be if I had always corresponded well?" These thoughts meditated on for a few minutes will do much good to your soul. Only reflect seriously on them, for it is the will of God that I have told you. He also desires that you work seriously at your perfection because upon it depends that of many others. Jesus has such an intense love for you that He desires to pour upon you His choice graces which He shares only with His intimate friends. Hasten by your prayers and sacrifices the happy moment which will witness the Divine union that Jesus wishes to form with your soul.

    Acknowledge before this Divine Friend your own poverty and the abyss of your miseries and then let Him act as He wills. This is the way of His love, to enrich the most miserable. His goodness is then shown forth to advantage. Try to love Jesus very much! Cling to Him more firmly than to anything else, join yourself to Him with the strength of your heart so that you may live only for His love.

    For the love of Jesus love all those who live with you and those with whom you have any dealings. Do not be afraid to make an effort to be amiable towards them, to pray for them and to deny yourself out of regard for them. The more a soul loves Jesus the more she loves her neighbor.

    October 30th. You are always complaining because you say you would rather be like everyone else, but you have not done with me yet. You will have to listen to me as long as God wills it. You may try as hard as you can to get rid of me but I have still many things to say to you. Perhaps some day you will understand all this better.

    December 25th. Do not be unhappy because I am not yet in Heaven. It is true that I said, "I shall only enter Heaven when you have arrived at the perfection God demands of you." However, the high degree of perfection to which Jesus is calling you is not attained in such a short time. There are different degrees of perfection and it is not the lowest one that is demanded of you. You know that Jesus loves you in spite of the fact that you are very far from that state to which He has called you. This beloved Friend knows that it would require a miracle to arrive (immediately) at the state of perfection to which He calls some souls and He will not perform that miracle.

    The soul must advance on the narrow path, often so difficult to human nature. To attain the goal which Jesus has planned for you, you must become entirely dead to self and have no longer any will of your own nor love of self. As yet, you are not there. Thus if someone accuses you wrongly and attributes to you motives you never had (you know of what I am speaking) you should not let it vex you. It is God who permits this to give you the opportunity to renounce yourself and cling only to Him. He wishes you to arrive at that state where nothing whatsoever can disturb the peace of your soul. Sorrows, joys, disappointments, all should pass by unheeded. Listen well, God wishes to fulfill all your desires, to satiate your heart and be your all in all and, believe me, this is not the work of a day.


    No, you are not too indulgent. In some cases it is far better to yield than to keep the upper hand. Here is a point in question that Jesus wants you to follow. Before giving advice or a well merited reproof to a pupil or anyone else, recollect yourself for a moment, then put yourself in the other person's place and act toward her as you would want her to act toward you in a similar situation. Then Jesus will be pleased.

    1883. Again, another year has passed into eternity! In like manner others will pass by, days follow each other until the one that puts an end to the short days of life on earth, and then begins the long life of eternity. Use every minute well, as each one of them is an opportunity to merit Heaven and escape Purgatory. Every action performed in the presence of Jesus merits an extra degree of glory in Heaven and a greater love for Him. Your actions thus performed forge a chain of love that unites the soul closer and closer to its Beloved. When the last link has been completed, Jesus breaks the feeble bonds that keep the soul, now full of merit, in the body, and it becomes united with Him for all eternity. Thus you understand how a life spent in the gradual absorption of the soul with Christ can really be a happy one. If in a few minutes, the soul can be elevated in ecstatic union with Jesus and forget all its past sufferings, what must a union of eternity be like? Oh, if you could only know! If you could understand it! You, to whom Jesus has given every possible means of attaining it, would work at your perfection without ceasing. Oh, if we here had only five minutes of the time that you waste thinking about yourself and wondering if what I say to you is true or false, what we, in turn, would do for Him for whom we yearn so ardently! It is the devil who blinds you sometimes and makes you disregard what I say. He knows well what the result would be. Avoid his tricks, throw yourself wholeheartedly into the work of your sanctification and let this year be the beginning of that perfect life that Jesus has been expecting from you all this while. Right at the beginning of this year, take as your practice not to say one useless word, do not express your opinion unless obliged to do so, speak little and do not raise your eyes out of curiosity. Your first look in the morning should be directed toward Jesus, your first thought for Him, and your first word, one of thanksgiving and love. Then at the foot of the altar, place your heart in that of Jesus for the whole day, and in spirit, speak with Him there until evening. Again in the evening, place yourself at the feet of Jesus with true sorrow for your faults and genuine thanksgiving for His graces. You remember what I have said to you on this subject. Be very faithful in these practices. Jesus wants from you an unlimited purity of intention. Do not spare yourself anything, the more a soul sacrifices herself the happier she is. It is a known fact that love is repaid by love, but love is also repaid by gratitude, the denial of self and the gift of oneself. Therefore, you must sacrifice yourself and offer yourself without reserve. Suffering always prepares the way for love. There is a degree of love which only those attain who have suffered much and suffered well, and in this, I mean mainly the sufferings of the soul. The greatest suffering that a soul really loving Jesus can endure is that of not being able to love Him as much as she desires.

    Oh, how much Jesus loves you in spite of your coldness and misery. Recall all the graces He bestowed upon you, how He drew you to Himself by kindness, suffering and trials. He detaches you from yourself and by love He desires to unite you so closely to Himself that you might become as it were "Another Jesus".

    Mother — is in the lowest Purgatory. Souls of religious, priests and those on whom graces have been showered have a terrible Purgatory if they abuse the means which God has placed at their disposal.

    May 1883Retreat. When God desires something special from a soul He has many ways of achieving it. His plans are well laid out and kept. He makes Himself known on the great day when it pleases Him. It is for you especially that Jesus has from all eternity decreed to prepare and sanctify the person of whom I spoke to you. You will sanctify each other. God loves you and you love Him.

    During this retreat your union must be still closer. Your love must increase, your will must be one with that of Jesus and His interests must be yours. Why do you worry yourself about your Father? All that God does is well done. Is it not He who has prepared and given him to you? Why should He take him away? The ways of God are impenetrable. What will He not do to unite Himself to a soul that He wishes to be His alone? What unknown ways He has in His power! So be very trustful of your Jesus; do not doubt His goodness. The better you are the more you will try to please Him in every way and the more generous He will be to you.

    This retreat must be the beginning of that high stage of perfection to which Jesus has been calling you for so long. Jesus expects much from this retreat. He has given you a new special grace. What more do you want? In return give yourself without reserve. Let Him be the Master of your heart. Watch very carefully over your soul. Let your communication with Jesus always be heart to heart.

    Let no word, no thought, not even a desire come from you that is not according to His adorable Will. If you only knew what that union is that Jesus wishes to contract with your soul, you would never put any hindrance in the way. Neither would you kick against the goad as you do. At last do you understand? This height of perfection is scaring you, as you think you are being deceived. But with Jesus, why should you fear? He is your Father, your Friend, your Spouse, your All. Has He not the right to demand what He wills from a soul without telling it why? He is the great Master, the Lord of all. Why do you try with your limited vision to examine His conduct? Adore His designs and obey blindly. This is what He demands of you, therefore, with all your heart, work seriously at your sanctification. Renew your love and tenderness for Jesus. Console Him, try to make up to Him for all the affronts He receives in the world. Love Him for all those who do not think of doing so. Jesus expects this of you; will you refuse Him?

    May 20th. Jesus gives proof of His love for you, but in return He demands proof of your love for Him. You are aware of all He is asking from you; you must no longer hesitate. Give yourself entirely to Him. Bury yourself in Him and never recall the gift. On earth we manage our own affairs, but in the next world, God arranges for us as He thinks fit. There are but few real friendships on earth. Often people love each other from caprice or self-interest. Then a little coldness, a word, a want of attention separates friends who seemed inseparable. That is because God is not in possession of their souls; only hearts that are overflowing with the love of Jesus can give of their superabundance to their friends. All friendship that is not rooted in God is false and is not lasting. But when Jesus takes possession of a heart, it can love and do good to its friends, because it has in it the source of pure and unalloyed friendship. All the rest is human and nothing else. Always have a higher aim than those of the earth, which is worldliness.

    Never seek the esteem or the friendship of anyone. Jesus alone is yours and He wishes you to be His forever. Your heart is not too large for Him. Love Him alone.

    June 1883.
    Well, are you satisfied? Will you now believe me? I forgive you all that you have been thinking about me these last days. Under the circumstances, it could not be otherwise. You have committed no sin. Look at the kindness of Jesus; after having allowed the devil to make you suffer so much, He finally vanquished him and His Holy Will was accomplished. That is what He is waiting for. When God has special designs on a soul, they are not fulfilled without much suffering. You have proven this once more, have you not? But you were not alone.

    M. L. must never permit himself to be discouraged. There may come moments of worry and fatigue, but he has the Tabernacle, let him there open his heart to Jesus and ask with great confidence for light so that he may be a light to the souls confided to his care. Jesus loves him and will prove it to him. In return, he can never do enough for so good a God.


    June 1883.
    Are you not happy in finally having found a spiritual Father? Pay great attention to all he says to you and you will greatly please God. This is another grace, so profit well by it. It is a great fortune for a soul to meet a director that understands her. That is indeed rare on earth. Jesus meets with such few generous souls on earth; there are so few who love Him, even among His priests. The good Master hopes for much from your Father. Oh, how great a priest is! What a sublime mission is his but, alas, in these days there are few who understand this.

    August 28, 1883 — Feast of St. Augustine. So far, you have never prayed as Jesus wants you to pray. You do not pay enough attention to His inspirations, and you often lose sight of His presence which is the cause of your not advancing in perfection as He has planned for you. Watch carefully, therefore, over your interior. I have been asking this of you in His Name for such a long time.

    August 29th Retreat. For many years God has been pursuing you, but on one pretext or another you have always turned a deaf ear. It is high time that you should begin to pay attention to all that I have told you. Profit by these holy days of the retreat and put into practice all you have written down. See how you stand with Jesus who is so good and so patient with you. Remember, He might grow weary of you in the end, seeing that you make so little account of the graces He has already given you and those He has still in store for you in the future. Once and for all, show Jesus that you do really love Him and give up your will to Him. There have been enough hesitations. Tell Him that He may do what He wills with you, but this must come from the bottom of your heart. To arrive at sanctity is not so difficult as you imagine. You suffer more in resisting and struggling every day against God, who is drawing you to Himself, than you would if you definitely gave yourself to Him without reserve.

    7:00 o'clock. Accustom yourself to speak to our Lord as to your most sincere and devoted friend. Neither do or say anything without consulting Him. You have been told this repeatedly during many years past and I have also told it to you. Today, I repeat it once more. God wants you to pay attention to it and above all to put it into practice. This glance of your soul towards Jesus, so as to catch each slightest wish, together with the colloquies He wishes to have with you, will not disturb you and will never prevent you from discharging your exterior occupations well. On the contrary, it is impossible to be calm and recollected if the interior is not so. This is what Jesus asks of you, a life of faith and perpetual union with Him, a humble, hidden life known to Him alone. Let Jesus be everything to you. Regard everything as a means which He makes use of so as to unite Himself ever more closely to you, and thus to accomplish His designs on you. Do not put any obstacles in the way; be generous, sparing neither energy nor good will. So start this life of self-denial, of sacrifice and above all of love, which Jesus is determined to obtain from you. Thus only will you find the peace and calm which He has been offering to you for so many years.

    Let the Holy Will of God be the foundation of all that you may have to do or suffer. Jesus expects much from you, much suffering of soul and body, and especially your love. It is impossible to love without suffering. This you know well and you have had abundant proof of it in the past. Prepare yourself for what is to come in the future. God has endowed you with the ability to suffer more than anyone else. This is a grace and an act of mercy to you. When there are great sacrifices to be made there is more merit. I plead with you not to resist any longer the designs which God has in regard to you. Do not ask for any further proofs — you have experienced enough. You know well that Jesus wants you to be entirely His. Weigh all these things at the foot of the Tabernacle, ask Him for His guidance and do not delay any longer to carry out His plans. Ask Him for His help, first of all for yourself, and then for other souls.

    Some day you will have to answer for all these privileges. All for Jesus! Pay no attention to what others may think of you. The devil is stirring this up to stop your spiritual progress and Jesus allows it to detach you from all that surrounds you. Let your one object always be to carry out all your duties and perform all your actions for love of Jesus. This is all that matters, the rest is secondary. Be very generous, put your Ego behind you and put Jesus in front of you. Think often of this if you want your actions to be pleasing to Jesus. There must be a little sacrifice in each one of them, something that costs you an effort. Without that there is no merit. Surely it is not difficult for you above all people to please Jesus. No longer think that when anything costs you a great deal of effort that there is no merit in it. The very opposite is the truth. Let only Jesus and yourself know about it. Ask me every evening if God is pleased with you and I will tell you how you stand. You have suffered much and you will suffer still more but in exchange Jesus has been good to you and He has a lot more in store for you in the future.
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    Post  Mim 27th December 2011, 7:02 am

    MAI 1886. - C'est vrai que personne ne mérite les grâces du bon Dieu ; ce sont des faveurs, mais quand il nous en accorde, il faut les recevoir avec reconnaissance et en profiter.

    Pour l'âme religieuse, il faut l'esprit intérieur, la vie de sacrifice, la pureté d'intention : voilà le résumé de la vie.

    Apprenez à respecter la Règle et les Prêtres. Ceux qui s'attaquent aux Ministres de Jésus-Christ le blessent à la prunelle de 1'œil. Malheur ! Trois fois malheur à ceux et à celles qui agissent de la sorte !

    Ce qu'une Religieuse peut faire de plus agréable au bon Dieu pour le soulagement de ses parents défunts, ce n'est pas tant des prières que toutes ses actions faites avec une grande pureté d'intention et en union à Notre-Seigneur.

    C'est l'âme la plus aimée de Jésus qu'il crucifie davantage sur la terre, mais la croix envoyée par Dieu a toujours des douceurs mêlées à son amertume. Il n'en est pas de même des croix qui nous arrivent par notre faute : pour celles-là, il n'y a que 1'amertume seule.



    NOVEMBRE 1886. - Toutes ces épreuves !… Le bon Dieu a tout permis pour vous éprouver toutes, pour vous donner de la force d'âme et aussi pour faire triompher sa gloire, sa justice et son amour.

    … Il désire… la vie d'union avec lui, de réparation et de prière. Si vous prenez sérieusement les intérêts de Jésus en main, il prendra aussi les vôtres.


    NOËL 1886. - Si vous voulez… vous serez bientôt débarrassée et moi délivrée…

    FEVRIER 1887. - Quand le bon Dieu a quelques desseins particuliers sur une personne, quand il ne la veut pas du commun, il lui donne une âme magnanime, un cœur généreux, un jugement sain, un bon caractère, une tête solide. Quand vous ne rencontrez pas ces qualités dans une personne, le bon Dieu ne veut rien de particulier d'elle.

    Ce n'est pas tout d'un coup que Jésus montre à une âme ce qu'il veut d'elle, elle s'effrayerait. Mais c'est petit à petit et, à mesure que sa grâce la rend plus forte, qu'il lui découvre ses secrets et la rend participante de sa croix.

    Le bon Dieu vous aime d'une manière spéciale. Vous êtes sa fille de prédilection. Ce qui vous est arrivé était pour votre plus grand bien !

    Tout le monde doit aimer le bon Dieu particulièrement, mais pour vous il y a une obligation spéciale, c'est la réciprocité.


    24 JUIN. - Soyez bien unie à Jésus. Avant n'importe quelle action ou chose que vous ayez à faire ou à dire, demandez-lui avis ; parlez-lui cœur à cœur comme à un ami qu'on aurait toujours près de soi.

    Jésus veut votre âme tout entière, avec toutes ses facultés, toutes ses puissances ; votre cœur, avec toutes ses tendresses, tout son amour. Il veut, le bon Jésus, ne faire qu'un avec vous et tout ce qu'il vous faudra de grâces et de dévouement pour le prochain, vous le puiserez dans son divin Cœur, dans cette source divine qui ne tarit jamais. Voilà comme doivent agir ses Epouses dévouées, vous surtout qu'il aime davantage.

    Jésus désire que vous lui rendiez la réciproque. Oh ! si je pouvais vous dire toutes les grâces que le bon Dieu vous réserve, si vous ne mettez pas d'opposition à sa conduite envers vous, grâces fortes qui vous attacheront. inviolablement à lui, grâces de choix, grâces particulières, grâces intimes. Il a bien des choses à vous confier pour vous seule et pour le bien commun.


    Quand vous le pourrez, passez par l'église, faites à votre Jésus une petite visite, et là épanchez devant lui votre cœur. Dites-lui vos peines, vos joies, vos souffrances, tout en un mot. Parlez-lui comme on parle à un ami dévoué, à un père, à un époux. Dites-lui toutes vos tendresses à son égard et quand vous ne pourrez pas vous rendre à l'église, parlez-lui dans votre cœur. De temps en temps dans la journée, laissez-vous pénétrer quelques instants de sa sainte présence, recueillez-vous devant sa Majesté. Reconnaissez votre misère, mais aussi ses bontés, et remerciez-le bien affectueusement. Vous pouvez toute la journée parler à votre Jésus cœur à cœur ; c'est ce qu'il veut et attend de vous depuis bien longtemps.

    Si vous êtes fidèle à tout ce que je vous dis, si vous vous gênez, si vous cherchez à faire plaisir à votre Jésus en tout, si vous avez pour lui toutes les délicatesses d'un cœur aimant qui a toujours l'œil de l'âme ouvert pour examiner ce qui peut faire plaisir à son divin Epoux, alors Jésus, de son côté, vous gardera ses communications les plus intimes, ses caresses divines, son amour de Père et d'Epoux le plus aimant ; alors aussi vous obtiendrez tout ce que vous demanderez. Jésus ne vous refusera rien. Vous vous donnerez tout entière et il se donnera tout entier.


    Le bon Dieu désire que cette Retraite vous mette dans l'état où il veut vous voir depuis si longtemps. Le bon Dieu arrive à ses fins par des moyens qui nous sont souvent bien inconnus. Eh bien ! mettez-vous à l'œuvre avec courage. Jésus, de son côté, va vous accorder des grâces nouvelles ; correspondez-y bien généreusement pour vous surtout et pour le bien de la Communauté. Que le bon Jésus vous trouve facile à plier et à vous façonner comme il l'entend ! Ecoutez bien sa voix au fond de votre cœur et ne perdez aucune de ses grâces. Que votre volonté ne fasse qu'une avec sa volonté adorable ! Que votre cœur se perde dans le sien ! Il va bientôt accomplir en vous ses desseins, si vous n'y mettez pas d'obstacles. Ne perdez pas de vue sa divine présence... Le bon Dieu vous veut particulièrement sainte et à lui tout seul.. Si vous vouliez vous gêner !… Le bon Jésus veut surtout voir dans votre cœur l'amour pur, désintéressé, généreux, qui ne craint pas sa peine, qui ne cherche pas ses aises, et tout cela pour plaire à Jésus seul.

    Le bon Dieu ne défend pas qu'on soigne son corps, mais il y a des personnes qu'il veut soigner lui-même et guérir quand bon lui semble. Les remèdes ne leur sont pas profitables. Une petite mortification vaut mieux pour elles que tout le reste. Croyez ce que je vous dis et vous verrez. Le commun, voilà ce que Jésus veut pour vous qu'il aime particulièrement.

    *

    Que la foi pratique anime toutes vos actions ! Que votre confiance en Jésus et en son amour vous fasse entreprendre généreusement tout ce qu'il exige de vous ! Dites, chaque matin, à votre réveil, à votre Bien-Aimé : « Mon Jésus, me voilà pour accomplir votre volonté ; que voulez-vous que je fasse pour vous plaire aujourd'hui ? »

    Faites tous vos exercices de piété sous le regard de Jésus avec un grand amour. On ne fait de bien aux âmes que dans la proportion de son union à Dieu.

    Le bon Dieu cherche des âmes qui réparent les outrages qu'il reçoit, qui l'aiment et qui le fassent aimer. Il vous veut de ce nombre.


    A un moment donné Dieu dénoue les trames et déjoue les plans de ceux qui ne cherchent pas uniquement sa gloire.

    Jésus, avant d'accorder à une âme une union intime avec lui, la purifie par l'épreuve, et plus ses desseins sur cette âme sont grands, plus aussi est grande l'épreuve.

    Le démon s'aperçoit bien que le bon Dieu a des desseins sur vous ; voilà pourquoi il vous tracasse et vous fait tracasser par les siens... Ne vous découragez pas. Le bon Dieu vous aide et vous aidera. Luttez avec courage. Malgré les efforts de l'enfer, le bon Dieu arrivera à ses fins.

    Le bon Dieu se sert de moi pour vous encourager puisque vous n'avez personne. Retenez bien cela et voyez que la nature a besoin de ces petits encouragements. A l'occasion, vous y penserez, puisque vous avez et aurez charge d'âmes. Le bon Dieu vous en donne l'exemple au Jardin de l'Agonie.


    Ayez toute confiance en Jésus. Jamais il ne vous fera défaut.

    Fixez votre demeure habituelle dans le Cœur de Jésus. Que l'amour soit la chaîne qui unisse votre cœur à son Cœur adorable ! Votre cœur si misérable se purifiera, se détachera au contact de ce Cœur si pur.

    Puisez aussi dans le divin Cœur de Jésus ce qu'il vous faut de grâces pour les autres, pour votre charge. Il ne vous refusera rien de ce que vous demanderez avec confiance et amour.

    Les peines et les souffrances du cœur sont plus pénibles que celles du corps. Mais pour une âme qui aime Jésus, la grande douleur est de lui en causer chaque jour par ses péchés et ses ingratitudes !

    Demandez au Cœur de Jésus la force d'âme nécessaire pour qu'il accomplisse en vous ses desseins.


    Si le bon Dieu exige une si grande pureté de l'âme qu'il admet, dans son Ciel, c'est parce qu'il est l'éternelle Pureté, l'éternelle Beauté, l'éternelle Justice, l'éternelle Bonté et l'éternelle Perfection !

    Le bon Dieu permet que vous souffriez de corps et d'esprit afin que, morte à vous-même, il puisse accomplir en vous ses grands desseins, afin que vous connaissiez l'art de perfectionner les autres par votre propre expérience.

    *

    Pour vous fixer l'esprit dans la présence de Dieu, prenez chaque jour une des quatorze Stations de Notre-Seigneur dans sa Passion, à laquelle vous penserez davantage. Jésus aime qu'on se rappelle toutes les souffrances qu'il a endurées pour nous. Les jours de fête, prenez, pour y réfléchir, un des mystères glorieux : la Résurrection, l'Ascension. Pensez souvent aussi à l'Eucharistie, à la vie cachée de Jésus au tabernacle. Là surtout vous verrez son amour. Rester ainsi seul, sans adorateur, dans la plupart des églises du monde ! Attendre en vain que quelqu'un vienne lui dire : « Je vous aime ! »

    Chaque dimanche, faites vos petites provisions pour la semaine ; en un mot, cherchez à faire plaisir à Jésus. Il vous rendu la réciproque.

    Par la sainte communion, Jésus vous unira à lui très intimement et s'unira à vous plus qu'il ne l'a encore fait pour personne. Vous trouverez dans ce divin aliment une force extraordinaire pour vous élever à la perfection que Jésus demande de vous.


    Tout passe et passe vite ! Ne nous donnons pas tant de peine pour des choses qui doivent finir un jour. Visons à ce qui ne finira jamais... Par nos actions saintes et unies à Jésus, embellissons notre trône du Ciel. Faisons-le monter de quelques degrés très proches de Celui que nous devons contempler et aimer toute l'éternité. Voilà quelle doit être notre occupation unique, sur la terre.

    Pour une âme que Jésus aime, il fait des choses qui, à première vue, paraissent impossibles. Voilà comme il agira envers vous ! C'est Jésus qui vous attire à lui très doucement, très suavement, mais en même temps fortement. Ne résistez pas à ses divins attraits.


    Jésus vous dira bientôt lui-même ce qu'il veut de vous. En attendant, c'est moi qu'il charge de vous transmettre ses volontés divines. Ecoutez bien sa voix qui vous parle intimement au fond du cœur ; ne lui refusez rien et vous gagnerez tout ; car si vous êtes généreuse, il le sera bien davantage. Vous en avez déjà eu des preuves.

    Le bon Dieu veut à son service des âmes généreuses qui n'aient aucun souci d'elles-mêmes, qui apportent toute leur attention, toute leur bonne volonté à le faire aimer et servir aux dépens de leurs intérêts.

    Les grâces du bon Dieu sont des dons qu'il ne nous doit pas. Il les accorde à qui il lui plaît, sans que personne doive y trouver à redire. Qu'est-ce qui a le droit de faire des lois au divin Maître ? Recevez donc les grâces particulières que Jésus vous accorde humblement, mais en même temps avec une humble reconnaissance, sans chercher à en examiner le pourquoi.

    Jésus veut que vous planiez au-dessus de tout ce qui est créé, que pas un lien, pas un fil ne vous retienne à la terre. Il vous faut vivre déjà de la vie des Elus dont l'unique occupation est de jouir, d'aimer et de se perdre en Dieu !


    Souvenir. - 2 NOVEMBRE 1890 : dernière bénédiction du mois du Rosaire.

    Je vais essayer de vous faire comprendre, autant que vous le pouvez sur la terre, ce que c'est que le Ciel. Ce sont des fêtes toujours nouvelles qui se succèdent sans interruption, un bonheur toujours nouveau qu'on n'a - ce semble - encore jamais ressenti. C'est un torrent de joie qui déborde sans cesse sur tous les Elus… Le Ciel, c'est Dieu surtout, Dieu aimé, goûté, savouré ; c'est en un mot le rassasiement de Dieu, sans pourtant en être rassasié !

    Et plus l'âme a aimé Dieu sur la terre, .plus elle a atteint le sommet de la perfection, plus aussi elle aime Dieu et le comprend au Ciel !

    Jésus est la vraie joie de la terre et l'éternelle joie des Cieux !




    Notes :

    1. Ce manuscrit a été révisé et approuvé par plusieurs savants théologiens comme ne contenant rien de contraire aux données de la doctrine catholique. Nous le publions d'ailleurs comme un document purement historique et avec toutes les réserves prescrites par l'Eglise, selon le Décret d'Urbain VIII.

    2. Plusieurs saints et savants théologiens rapportent que, par une faveur divine, la Sainte Vierge se montre parfois aux âmes du Purgatoire, pour leur soulagement et leur consolation, notamment aux jours de ses grandes fêtes.

    3. Cette manière de parler s'adapte au langage humain qui ne perçoit dans le temps que successions et changements... Mais il n'y a pas de temps pour Dieu et par conséquent aucune succession et aucun changement : ses décrets, prévus et arrêtés de toute éternité, sont immuables et éternels comme lui-même.

    Imprimerie Saint-Paul Bar-le-Duc
    Le Gérant: A. SIMON
    Dépôt légal, 4° trim. 1953. N° 1791

    Muab hauv cov sites no los:
    http://iesvs.tripod.com/MIRACLE.htm http://vincent.detarle.perso.sfr.fr/catho/purgatoire-lettre.htm


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    Post  Mim 27th December 2011, 7:27 am

    May 1886. It is true that no one merits graces from God. They are His gifts, and when He bestows them we are to receive them with gratitude and profit by them. For the soul of a religious, the interior spirit of recollection is essential, also a life of sacrifice and purity of intention. This is the sum total of religious life. Learn to respect the Rule and Priests. Those who attack the ministers of Jesus Christ wound Him seriously, as they are the apple of His eye. Woe, three times woe, to any man or woman who acts in this manner.

    It is more pleasing to God for a religious to perform all her actions in conscious union with Him and with a pure intention in behalf of her deceased relatives rather than to say many prayers for them.

    It is the soul that God loves most that He crucifies on earth, but this cross sent by God has always a certain sweetness mingled with its bitterness. It is not so with the crosses that come to us through our own fault; in them we find unmixed bitterness.

    November 1886. You talk about these trials! Well, God has permitted them as a trial and thus He has given you strength of soul to make His glory, justice and love triumph. He desires a life of union with Him, a life of reparation and prayer. If you will take these interests of Jesus to heart He will also share in yours.

    Christmas 1886. If you just wanted to you could soon be rid of me and I would be delivered from Purgatory.


    February 1887. When God has any particular designs on a person, when He wishes her to be out of the ordinary, He gives her a magnanimous soul, a generous heart, a sound judgment and a level head. When you do not meet with these qualities or characteristics in anyone, it means that God does not expect anything out of the ordinary from him.

    Jesus does not make known to a soul at once what He requires of her. She would be terrified. Little by little as His grace makes her stronger, He reveals His secrets to her and He makes her a partner in His crucifixion. God loves you in a special manner. You are His daughter of predilection. All that has happened to you was for your greater good. Everyone must love God intensely but for you it is a special obligation. You must reciprocate.

    June 24th. Remain closely united to Jesus. Before every action, however trivial, or whatever you may have to do or say, ask His advice. Speak to Him heart to heart as to a friend whom one has always close at hand. Jesus wants your whole soul with all its faculties and powers, your heart with all its affections, all its love. The good Jesus wants to be one with you and all the graces and devotedness you require for others, you should draw from His Sacred Heart, that Divine Source which can never be exhausted. This is how spouses who love each other should act, and you especially whom He loves above all. Jesus desires that you render Him an equal love. Oh, if I could only tell you all the graces God has in store for you if you do not put any obstacles in the way of His actions; compelling graces which would bind you irrevocably to Him, choice, rare and deep graces and trusts. He has many things to confide to you for yourself alone, as well as for the common good.

    Whenever you can pass by the church, make a little visit to Jesus and pour out the love of your heart to Him. Tell Him all your sorrows, your joys, your sufferings, in one word, everything. Speak to Him as to a loving Friend, a Father, a Spouse. Tell Him of all your tender love for Him, and when you cannot go to church, speak to Him in your heart. From time to time, during the day, fill your mind for a few minutes with the Divine Presence, recollect yourself before His Majesty, acknowledging your own misery but also His goodness and thank Him affectionately. All the day long you can speak to Jesus heart to heart. That is what He expects from you and what He has been waiting for so long.
    If you are faithful to all I tell you, if you take the trouble to try to please your Jesus in everything, if you give to Him all the little loving attentions of a devoted heart, always on the lookout to please her spouse, Jesus on His part will keep for you His most secret communications, His Divine caresses, His most tender love as a Father and Spouse and He will refuse you nothing. If you give yourself entirely to Him, He will give Himself entirely to you. God wishes that this retreat should establish in you a state in which He has desired to see you for ever so long a time.

    God attains His ends by ways often unknown to us. Set yourself to work well, seriously and courageously. On His side Jesus is about to give you new graces. Respond to them generously for your own sake and for the good of the community.

    Permit Jesus to bend and mold you as He pleases. Listen attentively to His voice in the depth of your soul and do not lose one of His graces. Let your will be one with His adorable will and let your heart be lost in His. He will soon accomplish His designs in you if you do not place any obstacles in His way. Do not lose sight of His Divine Presence. God wishes you to be extraordinarily holy and to belong to Him alone. If only you would take the trouble to do this. Above all things, Jesus desires to find in your heart love that is pure, disinterested, generous; love that does not fear suffering nor seek its own ease. All this is to be done with the sole object of pleasing Jesus alone.


    God does not forbid us to take care of our bodies, but there are some people whom He Himself wishes to nurse and cure whenever He thinks it proper to do so. For such, remedies do not help. A little mortification is better for them than anything else. Believe what I say to you — you will see that it is true.

    A common life,6 that is what Jesus wants of you whom He cherishes so intimately. Let practical faith animate all your actions and let your trust in Jesus and His love make you undertake generously all that He requires of you. Every morning on awakening say to your Beloved: "My Jesus, I am ready to accomplish Your Will — what do You want me to do to please you today?" Perform all your exercises of piety with great love in the presence of Jesus. You can do good for souls only in proportion as you are united to God. God is seeking for souls to repair the outrages which He receives; souls that love Him and make Him loved by others. He wants you to be of this number.

    At a given moment, God unmasks the plots and defeats the plans of those who do not act solely for His glory.

    Before allowing a soul such intimate union with Himself, Jesus purifies it by trials, and the greater his designs on a soul, all the greater are the trials. The devil sees very well that God has special designs on you, that is why he harasses you so much and causes you to be worried by his agents. Do not be discouraged. God is helping you and will help you. Fight with great courage — in spite of the efforts of Hell, God will achieve His goal. God makes use of me to encourage you because you have no one else. Remember that and see how human nature has need of these little encouragements. Think of this when the occasion arrives, since you have, and will continue to have, charge of souls.


    God gives you an example of this in the Agony in the Garden. Have entire confidence in Jesus, He will never fail you. Fix your habitual dwelling place in the Heart of Jesus. Let love be the chain which unites your heart to His adorable Heart.

    Your heart which is so miserable will be purified and become detached by contact with His pure Heart. Draw also from the Divine Heart of Jesus all the graces you need for others and for your charges. He will refuse you nothing that you ask of Him with confidence and love. The trials and sufferings of the soul are more acute than those of the body. But for souls that love Jesus, the greatest sorrow is to know that they cause Him pain daily by their sins and ingratitude. Ask from the Heart of Jesus for that strength that is necessary for you that He may be able to work out His designs in you.

    If God requires such great purity in a soul that He admits into Heaven, it is because He is the Eternal Purity, Beauty and Justice, the Eternal Goodness and Perfection.

    God permits that you should thus suffer in body and soul that He may be able to fulfill in you all His great designs, in order that you may know the art of perfecting others by your own experience.

    In order to fix your mind firmly on the presence of God, take each day one of the fourteen Stations of Our Lord in His Passion and dwell on it more particularly. Jesus wishes that we recall all the sufferings He has endured for us. On feast days, meditate in like manner on one of the glorious mysteries, e.g., the Resurrection, the Ascension, etc. Think often on the Holy Eucharist, on the hidden life of Jesus in the Tabernacle. There, above all, you will see His love concealed, alone and waiting in vain for someone to come and say to Him, "Jesus, I love You." Every Sunday make your little plan for the week ahead, in one word, seek to please Jesus and He will repay you in the same measure. By Holy Communion, Jesus will unite you to Himself most intimately — more so than He has ever done to anyone before. You will find in this Divine Food an extraordinary strength to raise you up to the height of perfection that Jesus requires of you.

    All things pass and pass quickly. Do not fret so much about things that will end one day. Aim at what will never end. By our holy actions united to Jesus, let us embellish our heavenly throne. Let us raise it up a few steps nearer to Him whom we shall contemplate and love throughout eternity.

    This is what should be our sole concern on earth. For a soul that He loves, Jesus does things that at first seem impossible. That is how He will act toward you. It is Jesus who is drawing you to Himself sweetly and gently but at the same time strongly and perseveringly. Do not refuse His Divine attraction.


    In a short time Jesus will tell you what He requires of you. In the meantime, it is I whom He charges to make known to you His Divine Will. Listen well to His voice which is speaking to you in the secret depths of your heart. Refuse Him nothing and you will gain everything, because if you are generous He will be much more so. You already have had proof of this many times.

    God wants in His service generous souls who have no thought of themselves, but who direct all their attention and good will to making Him loved and who serve Him at the expense of their own interests. God's graces are pure gifts which He does not owe us. He gives them to whomsoever He pleases without anyone having the right to question Him about it. Who has the right to lay down the law to the Divine Master? Therefore, receive in all humility and gratitude the special graces with which Jesus favors you, without trying to understand the why and the wherefore. Jesus wishes you to soar above all that is created so that not one bond or thread binds you to earth. You must live the life of the elect, whose only occupation is to enjoy, love and lose themselves entirely in God Himself.

    November 2, 1890 A Remembrance. This is the last Benediction of the month of the Rosary.

    I am going to try to make you understand, as far as you can upon earth, what Heaven is like. There are ever new feasts which succeed each other without interruption. There is happiness, always new and such, it would seem, as has never been enjoyed. It is a torrent of joy which flows unceasingly over the elect. Heaven is above all and beyond all — GOD: God loved, God relished, God delighted in; in one word, it is to be satisfied with God without ever being satisfied!

    The more a soul loves God on earth, the higher she advances in perfection, the more she will love and understand God in Heaven.

    Jesus is the true joy upon earth and the eternal felicity of Heaven.


    Notes

    1 In all that follows, the statements made are supposedly those of Sister M. G. (the suffering soul from Purgatory). At times she is questioned by Sister M. de L. C. to whom she is talking. For the sake of simplicity quotation marks are omitted throughout. The questions of Sister M. de L. C. when they occur (pp. 17-47) are printed in bold type.

    2 Possibly "best" (or most beneficial) for the Holy Souls.

    3 We also read that many saints and theologians say that by a special favor the Blessed Virgin sometimes shows herself to the souls in Purgatory for their relief on her feast days.

    4 This refers to the custom of writing down for one's improvement thoughts that occur during meditation, spiritual reading, conferences, etc., and then rereading the notes from time to time, especially during retreat.

    5 This way of speaking is adapted to human language which only takes notice in time of the succession of events and changes. But there is no time with God, therefore, no succession and no change. His decrees foreseen and decided on from all eternity are unchangeable and eternal as He is Himself.

    6 "Common life" is an accepted term among religious designating the life led by the community — i.e., a life according to rule.

    Muab hauv lub site no los:
    http://www.catholicculture.org/culture/library/view.cfm?id=6253


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